Vera Jarach a accueilli Angela Merkel et lui dit d'abord en anglais

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: « Je vais vous dire quelque chose. Je suis juive italienne, nous avons fui le fascisme et nous nous sommes installés en Argentine. Mais mon grand-père est resté et a fini à Auschwitz, pas de tombe. Plusieurs années plus tard c’est ma fille de 18 ans qui est séquestrée et torturée dans un camp de concentration (ESMA). Nous savons par quelques témoignages qu’elle a été jetée à la mer lors des vols de la mort, pas de tombe. Il y a des analogies où l'histoire se répète, les tragédies se répètent », a déclaré Jarach à la chancelière allemande.
« On constate la montée du négationnisme dans plusieurs pays d'Europe. Ici, il en va de même avec ce gouvernement. Celui qui était ministre de la culture, qui est aujourd’hui en Allemagne, a été l'un de ceux qui ont commencé à nier, à dire qu'ils ne sont pas 30 mille disparus » (à propos de Darío Lopérfido, attaché culturel en Allemagne). C’est à ce moment que Vera Jarach montre la pancarte « Ils sont 30 000 » attachée à son cou.
« Nous voulons savoir, alors, combien sont-ils ? Les militaires le savent, où sont-ils, ils savent aussi ce qui est arrivé aux petits-enfants volés et livrés à d'autres familles, ce sont eux qui doivent parler. Mais on ne peut pas nier. En plus de mémoire, vérité et justice, j'ai une quatrième demande à l’humanité : plus jamais le silence, je vous le demande aussi à vous «, a terminé Vera Jarach avec un large sourire.
(voir la vidéo mise en ligne par le CELS, une de principales organisations de defense de droit de l'homme en Argentine)