Ce matin: je suis désavoué !
Ce soir: je suis viré !
Maintenant: je renie ma fille !
Demain: je pars aux Bahamas rejoindre mes lingots !
Autre détail
(dialogue soliloquant
en manière de fiction délirante)
Après le 1er épisode
vient évidemment
le
2ème épisode
Gégène ...
euuuhh ... Géjeanne ...
euuuhhh ... Jeanne
(Oui oui, c'est bien ça: Jeanne !)
"Jeanne, au s'cours !"
Ouf !!...
(P'tain, faut vraiment
qu'j'me r'prenne ...
sinon
c'est bientôt Charenton !
Allez, encore un coup,
plus fort,
ça n'mange pas d'pain):
" Jeanne, au s'cours !"
Oooohhh, tu peux m'répondre
quand j'te cause,
héééé ... morue !
Merde alors,
elle va pas s'y mettre
elle aussi, non !?
(On n'est vraiment plus servi.
Tout part en couille,
la France,
le Front,
moi,
tout,
absolument tout !
Allez, encore un coup,
encore plus fort,
des fois que ...):
" Jeanne au s'cours !"
(Ndd, là j'lui ai mis
un d'ces coups trombone
dans les esgourdes
qu'ça a dû lui titiller les trompes,
hi hi ...
Bon, c'est pas l'tout,
mais faut qu'j'me grouille
d'aller foutr'le boxon
sur l'estrade de la Présidente ...
Des fois qu'elle ait oublié qu'j'existe,
tttss ttssss ...)
-
Suite du premier épisode ( http://fuliginox.blogspot.fr/2015/05/maison-le-pen-gros-demi-gros-details.html )
et (http://blogs.mediapart.fr/blog/octoocto/010515/maison-le-pen-gros-demi-gros-details-1er-episode)
Enfin ... mmmffffff ... ...
Tout ça, z'ont toujours pas compris qu'ce n'sont qu'des blagounettes sans importance, des détails, de tout petits petits détails. D'ceux qui certes, font tout d'même des souv'nirs virils et patriotiques, mais qu'nos belles âmes sensibles intello-parisianistes s'obstinent à monter en polémique.
Les BHL, MLP, MVA, JLM, NKM, NSA (hé hé, ça lui va comme un gant), DSK ... (euuuhhh ... non, pas lui ... On n'l'entend plus d'ailleurs, l'aurait pas des ennuis d'santé ... ou d'Santé. Z'auriez pas des nouvelles, vous, parc'que j'lui aurais bien d'mandé que'ques tuyaux pour mes p'tites économies ?).
Enfin bref, toutes ces belles âmes qui pérorent de leur fauteuil sans rien savoir d'la vérité ... euuuhh ... sans faire la part des choses.
Et des choses, y-en a à mettre à part. C'moi qui vous l'dis !
La mise à part c'est une des clés d'la politique. Enfin, c'est c'qu'ils disent dans "La Politique pour ... par ... (par ... pour, boofff ?! C'est du pareil au même) les Nuls", le livr'de ch'vet des parisiano-intellectuels.
Sans compter qu'la virilité guerrière, c'est mal vu par nos histrions du politiqu'ment correct.
Faut tout faire et dire mezza voce au jour d'aujourd'hui.
Pire que c'la: v'là qu'maint'nant on nous d'mande une transparence quasi ectoplasmique à nous autres les sacrifiés d'l'altruisme politique. Question pépètes, évidemment, la transparence. Juste pour ça, comm'un fait exprès.
Car pour l'reste, c'est toujours "Tournez la tête, y-a l'train qui passe!".
Peuvent quand même pas s'arrêter d'prendre les électeurs pour des cons. Sinon, où s'rait l'plaisir, heiiinnn ... !?
En c'qui m'concerne, à opacité suisse, transparence bahaméenne !! ... tsss ...tsss ...
Peuvent toujours y aller en zodiac lybien, chercher mon pognon !
P'tain, j'suis en forme, làààà ... J'me marre !
Et vous en pensez quoi, à BFM ... Héééééé j'vous cause ... Mais vous êtes sur quelle planète avec votre sextoy en mousse bleue ? ... Faites de la pub pour l'parti bleu marine ? ... Ben, z'avez l'moral, vous !
Mais z'avez p't-être raison, parc'que tout bien pensé, entre ma p'tite fort des halles et son flonflon viennois, on n'peut pas dire qu'le sex-appeal soit à l'honneur, au FN d'aujourd'hui, heiiinnn ?!
S'cusez-moi d'vous avoir réveillé ... Z'avez envie d'être ailleurs ? J'vous ennuie ? J'vous comprends ! Moi aussi, je ... euuuhhh ... Bon, allez, j'continue et j'vous libère. J'n'vais pas vous torturer plus longtemps ...
Aaahh ! C'est de c'la justement qu'vous vouliez m'parler ? Non ? Dont vous aimeriez, en fait, que moi, j'vous cause !?
Ben patientez un peu, jeune homme, ça va v'nir ... ça va viendre comme dirait ma p'tite Marion. Ca va viendre !
Voyez comme je suis ... un grand sentimental. Rien que torture et Marion, deux mots seul'ment, deux ... et hop !.. j'deviens tout chose. Si ! J'ai un bon fond, tout d'même, n'trouvez pas ? Même moi, j'arrive à m'surprendre ...j'suis tout bizarrre, là ... C'est l'émotion. Y-a qu'ça ! On n'se refait pas, heiinnn !?
Bon, alors alors, j'en étais où, d'jà ?
Ah ! ouiiii ... ça m'revient ... j'y suis ...
Quand j'pense à l'abnégation d'mes hommes, à leur énergie à défendre notre grandeur.
Sans rechigner, sans plaintes ni regrets, sans remords non plus, surtout.
Sous un implacable soleil, à traverser des oueds sans eau, des villages sans femmes, des pâtures arides fréquentées de moutons blennoriques et de chèvres gonorrhastes.
Et tout ça avec le risque de sauter sur une mine, ou de s'faire allumer par des frustrés d'indépendance. Fellouzes, les frustrés, qui plus est.
S'cusez moi si j'parle comme nous autres les anciens d'cette belle et grande guerre, c'est l'métier qui m'revient ! Et puis, c'n'est qu'un détail ... de langage, c'lui-là. Les mots, heiinn, ça vient, ça vole, on n'maitrise pas toujours, c'est dans leur nature, paaas ...
Et puis, savez c'que c'est: dans l'Histoire vue par les historiens, tout est grand, grave, dramatique, panoramique, même cinématoscopique. Comme au cinéma, quoi ...
Alors qu'en fait c'n'est qu'une suite de détails. Des p'tits riens !
Pensez, c'n'est quand même pas pour rien qu'on les appelle les histo-riens, ces griots d'mauvais augure, ces vidangeurs de fosses anales, ces p'tits clercs de fausses annales.
S'ils avaient fait du grec, sauraient pourtant qu'c'est sans consistance, sans trame, tous ces riens qui s'suivent, ces broutilles qui s'courent après.
Qu'y a pas d'quoi en faire toute une Histoire, hi, hi ...
Z'auraient fait comme moi leurs humanités chez les curés, ils sauraient !
Mais tout s'perd. Tout !
On n'sait plus.
Voilà: on n'sait plus !
Alors, au mieux ils conjecturent, ils présument, au pire ils s'inventent des certitudes. Si possible horribles. Norcir l'tableau c'est l'pied pour un scientifique éclairé. Non ?
T'nez, un exemple, juste un. Mais qui m'a marqué. Au pantalon ! Attendez la suite, vous comprendrez pourquoi ...
A l'époque -ouiii ... la mienne- y-avait d'ces internats t'nus par les bons pères où notre belle jeunesse s'cultivait avec passion. Jour ... et nuit. Oui: "et nuit" ! Aussi.
D'accord d'accord, pour les nocturnes c'n'était pas l'même genre de cul-ture si j'puis m'permettre. Mais les choses de la vie fallait bien qu'ça rentre, au moins dans leur fond'ment à tous ces jeunes avides de savoir, si vous voyez c'que j'veux dire, hé hé ...
Y-avait pas d'malice à ça !
Pas d'quoi en faire tout un foin !
On est bien d'accord, s'paaas ... !?
Et ben c'tt'éducation flaubertienne vue par un histo-rien d'aujourd'hui et reprise par des politico-polichinuls ou des médias en mal d'audience, des décennies plus tard ça d'vient une insulte à la morale, une agression d'l'intégrité physi... euuuhhh ... psychologique des p'tits princes Éric d'hier.
Et ça finit, ça finit comment ?
Comment, heiiinnn, d'après vous ... mmmmfff ... enfin, surtout d'après moi ... mais tout d'même !?
Ben ces p'tites insignifiances, ces détails riquiqui, après avoir été malaxés, triturés, torturés -oohh pardon, c'est un lapsus exagératif, ce mot me poursuit de façon incompréhensible- par ces histo-machins, ces médias-voyeurs, ces politico-voyous.
Et bien ça finit par engrosser les tir'lires de psychanalistes de barrière, de psychopracteurs d'chez guignolo qui arrivent à vous faire prendre un détail plaisant d'votr'jeunesse pour un pet nucléaire effrayant. Foireux le pet, toujours ! Mais traumatisant, qu'ils disent. A vous faire camisoler dans un placard mat'lassé. Loin d'tout. Surtout des plaisirs de la vie. Car sont jalouses, ces engeances.
Voilà, où on en est avec ces fabulateurs, ces gloseurs de détails.
Maint'nant vos chères têtes blondes (enfin quand j'dis "blondes" c'est pour respecter l'expression, parc'qu'y-a une très nette tendance au bronzage des ch'velures, si vous r'gardez bien, heiinnn ...) ben elles ont plus b'soin d'apprendre sur l'tas ... elles ont leur smarteufône. Tout est expliqué ... dans leur smaarrteeufôône.
Et elles n'vont plus se cultiver chez les soutaneux -d'tout'façon d'puis l'interdiction des déguis'ments ... pppff ... c'est râpé- mais en ZEP, en REP, elles vivent dans des ZUP, des ZHP, elles cassent tout dans des ZAD ... Que sais-je encore !?
Où ils n'apprennent plus qu'à s'taper sur la gueule et à s'insulter en bons wesh-wesh.
Même le verlan, pour eux, c't'une langue morte. Faudrait au moins qu'ils aillent jusqu'à la Sorbonne pour en entendre parler!
Aussi, pensez ... Pas d'main la veille que la jeunesse d'aujourd'hui f'ra ses humanités.
Alors, dev'nir histo-riens, des vrais ? Faut pas rêver.
Faudrait déjà qu'ils aient l'certif.
Et rien qu'ça, c'est pas gagné !
Oooohh ... s'cusez ! J'allais oublier ...
Faut tout d'même leur r'connaître une qualité, une ! Bien à eux, à ces d'jeunes: ils adorent les voyages au Moyen-Orient. C'est leur truc actuel.
A condition qu'ils arrivent à s'lever l'matin, ils s'y rendraient même à pied.
Et une fois là-bas, ils s'installent.
Général'ment pour pas longtemps.
Z'ont pas bien l'temps de s'faire des habitudes ... c'est qu'le happy ending, explosif le plus souvent, arrive très vite, sont impatients d'finir en apothéose ! Des martyrs d'la rigolade. Z'en donn'raient leur tête à couper, tell'emnt sont impatients d'voir la fin d'la dernière saison de "House of Raqqa".
Mais avant faut qu'ils marnent un peu, tout d'même.
Font l'service militaire local,
suivent des cours gratuits d'tir sur cible vivante,
s'entraînent au port d'la cagoule en plein cagnard,
au contrôle d'opacité des burkas d'ces dames,
au maniement du marteau piqueur sur des antiquités,
au plac'emnt de pains d'plastic
et tutti quanti ...
Pour eux, c't'un peu comme Hollywood mais spécialisé dans les films triple Z.
Gore à toutes les prises,
décors camouflage,
ruines millénaires en toile de fond,
4x4 ripolinés,
kalachs d'origine,
tempêtes de sable,
moukères à la d'mande,
et tout et tout.
Quant aux répliques, sont d'une simplicité biblique ... euuuhhh ... coranique plus exactement. L'scénario tient sur une page.
Peuv'nt s'en tirer avec une seule phrase: "Allahou Akbar !". Ça facilite grand'ment leur intégration. C'est simple, efficace.
Galvanisant. Pour eux, en tout cas.
Certes un peu court pour une initiation linguistique, mais bon, ils n'vont pas fair'les difficiles, heiiinn ... En tout cas, eux, ils font avec. C'n'est d'toute façon pas pour apprendre une langue étrangère qu'ils vont là bas. C'est clair !
Ni d'ailleurs pour découvrir des richesses archéologiques, alors là, ça non, c'est sûr !
Bon, c'est pas l'tout, mais ça m'donne soif c'tte conversation. J'f'rais bien une p'tite pause.
Allez, on va s'en j'ter un. C'est moi qui régale.
J'vous emmèn'au bar d'l'InterContinental.
V'verrez, on s'ra peinards. C'est super tranquille d'puis qu'ils ont confié la sécurité au DPS ... tsss tsss ...
Suite au prochain numéro ...
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