Ne rien laisser passer
Certains se battent.
Résistent.
Et gagnent.
Suite à mon billet :
http://blogs.mediapart.fr/blog/octoocto/121214/le-club-mediapart-chouard-fn-linvasion
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La libre expression est fondamentale.
Elle le devrait en tout cas.
Elle le doit !
Mais elle a son pendant tout aussi cardinal : le droit de réplique.
L'expression possible et tout aussi libre du désaccord, de la nuance, de la protestation... ou de l'inverse, l'acquiescement, l'adhésion, etc. etc. ...
C'est ainsi que la liberté d'expression est un face à face permanent de la libre expression des uns à la libre expression des autres, parfois même un combat. Une résistance.
Mais aussi -et c'est heureux-, une convergence, un partage, une adhésion, un échange. On l'oublie souvent.
Donc : le droit de réplique.
Aussi précieux que celui de libre expression.
Certains devraient, en une autocritique salutaire, vraiment s'imprégner de cette évidence. Et il n'y a nulle connotation morale dans mon propos.
Cela éviterait -autant que faire se peut- bien des anathèmes et réactions véhéments empreints de violence et d'agressivité, de menaces sous-jacentes ou fort claires, d'intolérance à la coexistence d'une pluralité d'opinions indispensable au progrès de notre démocratie.
Mais peut-être que maintenant -au vu du politiquement correct d'"extrêmes" que certains voudraient imposer à leurs contemporains- devrais-je dire plus lucidement à la "sauvegarde" de notre démocratie. Tant elle se trouve proche si on ne résiste pas, là, tout de suite, sans attendre, d'un délitement inéluctable.
J'emploie le mot "démocratie" parce que c'est un bien commun riche et précieux. Même si -et heureusement sans doute- sa perfection ultime reste inatteignable.
Mais j'aurais aimé en trouver un autre, tellement aussi il est galvaudé, tellement mis aux sauces de causes si diverses ... et inquiétantes.
En somme : un lieu commun où beaucoup se soulagent de leurs visions insanes de ce que devrait être notre avenir.
Selon eux !! Ces "extrêmes".
Battons nous !!
Il n'est pas concevable que l'on parvienne à nous vaincre.
"Ils" ne le peuvent pas.
Ne "les" laissons pas prospérer comme c'est le cas en ce moment.
Ils s'épanouissent avec une morgue insupportable. Nous provoquent à l'envi.
Nos politiques de droite, de gauche et d'ailleurs ne savent pas mener ce combat, capitulent, récupèrent même !
Avons-nous vraiment besoin d'eux ?
Non ! L'affaire est trop sérieuse : on doit s'en passer. Laissons-les à leurs enfantillages.
Nos idées, nos mots seront-ils suffisants ? Nul ne peut le prédire.
Mais au moins : essayons !!
Commençons par ne rien laisser passer de cette "réaction" qui monte, qui croît, qui nous mène à ... à ...
Je ne trouve pas les mots mais chacun peut imaginer les siens selon sa sensibilité philosophique, éthique, politique, voir son simple bon sens.
L'heure n'est plus aux cheveux coupés en quatre, à la nuancite aiguë, aux querelles de pour ou contre tel ou tel maître à penser.
L'efficacité ne peut être que la nôtre.
Pas besoin de chantres d'un demain révolutionné.
C'est là, tout de suite, faire réponse aux provocations, sans fioritures, sans discours où l'on se perd et au pire l'on se fâche entre nous en oubliant qu'il n'y a qu'une importance : celle de contrer ces extrêmes, ces chantres de ce qui est le plus sombre en l'humain.
Dont on sait qu'il faut les combattre, encore et encore ...