Bâtards de Bordeaux, Racailles d'État : le vocabulaire de nos politiques s'améliore
Allo ! Bismuth ?
Euhh ... non ... j'me trompe,
Bismuth, c'est moi ...
enfin avec ce smartphone
parc'qu'avec le deuxième, c'est Nico.
Oh ! Et puis merde,
j'suis pas obligé
de toujours faire
comme Herzog veut, hein !
J'suis quand même
un ex-Président de la République.
Il commence à m'gonfler,
l'baveux,
avec sa paranoïa du complot.
J'en ai rien à cirer moi.
Si j'veux dire à Copé
qu'c'est un con,
j'vois pas pourquoi
j'devrais changer d'bigo ...
Bon ... alors, alors,
si c'est pas à Bismuth,
et ça n'peut pas être à Bismuth
puisque Bismuth ... c'est moi,
à qui j'téléphone, là ?
P'tain, j'ai oublié, dis !
Ou-
bli-
é !
Mais ça d'vient délirant, c't'affaire.
Ils commencent vraiment
à m'perturber grave,
les bâtards bordelais !
Faut que j'demande à Buisson
c'qu'il en pense,
parcqu'en matière d'écoutes
il en connaît un rayon.
Dans la droite extrême
c'est direct dans la boîte à outils
du p'tit apprenti,
le manuel du petit écouteur ...
et la batte de base-ball !
Il m'a raconté que quand
il était scato-scout
ou scout-catho, j'sais plus,
avec ses potes ils tendaient un fil
entre deux boîtes de p'tits pois
pour écouter l'mono
troncher l'Prince Éric dans sa tente.
C'est dire !
Bon, c'est pas tout ça,
mais faut qu'je téléphone à Carla
pour lui d'mander si j'dois ram'ner
du pain pour c'midi.
Aaahhhh !
Ben voilà !
Ça m'est rev'nu.
C'est à Carlita que j'dois bigophoner.
J'dois donc utiliser
l'troisième téléphone !
C'était pourtant simple !
Bon, alors,
où est-c'que j'ai bien pu l'ranger
c'putain d'engin, hein ?
Dans ma poche gauche ?..
Non, ça c'est mon dictaphone ...
pour enregistrer Herzog,
on n'est jamais trop prudent !
Tous des bâtards, tous ...
Ah ! Tiens,
c'est justement un bâtard
qu'elle veut d'habitude,
ma douce ...
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