Nous sommes à bout.
Nous sommes au bout.
Brusquement, fin du cheminement : il est temps. Plus que temps. Grand temps !
Temps d'outrepasser civilité, contestation, interpellation, plaintes, irritation, du, par, contre, de la faute ... du pouvoir (avec un petit, minuscule p, tellement sa médiocrité a atteint un insigne et indicible néant ; un Néant majuscule, pour le coup). De SA faute !
Et qu'ils ne viennent pas nous culpabiliser comme ils le font si bien, tous avec les mêmes mots dictés par l(eur)'Être Suprême comme s'ils n'étaient même pas capables d'avoir un langage personnel.
Et qu'ils ne poursuivent pas leurs propos anxiogènes adressés vers le bas, u-ni-que-ment vers le bas, là où marinent depuis 2017, les riens, les simples, les illettrés comme il l'a dit, si si, l'a proféré comme une insulte (et c'en était une, sciemment sortie de sa bouche de gendre idéal). Ceux du bas dont sans vergogne, ils broutent le peu d'herbe qu'après 5 ans et demi, ils ont encore sur les endosses. Nous en fait. Vous savez, nous, ceux dont parfois leur regard croise les destins ectoplasmiques dans des gares. Où ils ne vont jamais. Ou par inadvertance, dans un moment d'égarement. Ou pour faire "peuple".
Car c'est important, mine de rien (tiens, encore ce mot terrible), de faire peuple, de se mêler à la plèbe en misérable liesse parce que croulant tellement sous le ruissellement des retombées enrichissantes de L(eur)'État pourvoyeur, mais surtout de celles des copains, des casteux, ces milliardaires, ces graaannds patrons, ces multinationales, les fameux "entrepreneurs" de la startup-Nation, eux. Les chéris de notre (pourtant la Nôtre), République. "Arrêtez, mais cessez donc, c'est trop, bien trop, vous êtes bien trop bons nos bons Seigneurs !"
Évidemment, ils ruissellent quand ils ont l'temps, les bons saigneurs du peuple. Entre deux voyages en jet ou yacht, hyper-polluants mais c'est pour la bonne cause, nous a-t-on seriné sur les plateaux leur appartenant. Non, pour "leurs" bonnes causes : aller voir leurs fiscalistes optimiseurs, leurs passeurs de royalties vers des destinations offshore et sans doute d'autres encore plus profondément interlopes, la vermine adorant les bas-fonds. Car les ruisseleurs, ça s'encanaille facile ! Aucune pudeur, républicaine s'entend. La morale : au vestiaire ! La probité : à la consigne, clé perdue.
Du chiendent, ce monde. Pas le nôtre, le leur ! En arracher un, deux, une dizaine, ppppfff ... une centaine même : ben ça repousse, en mieux pour le nombre, en pire pour la vigueur.
Alors, alors, maintenant avec toutes ces crises entremêlées dont ils sont incapables de maîtriser origines et néfastes conséquences (pour ceux du bas) -seulement empressés qu'ils sont à laisser le fric, le sacro-saint FRIC arriver par wagons chez quelques pourris de leurs potes-, nous avons l'évidence que nous avons atteint l'obstacle que notre fatalisme chronique repoussait sans arrêt.
Il est là. Le mur. Nous sommes à son pied. Impossible de l'éviter.
Donc, faire ou ne pas faire ? Le faire chuter ou rester bras ballants ?
Faire. FAIRE !
Il est temps. Plus que temps. Ils nous ont cherchés. Avec une opiniâtreté méprisante. Avec leur mépris abyssal. Et voilà : enfin ils nous ont trouvés (faut dire qu'ils ont tout fait pour, sauf prévoir que leur intelligence relative allait connaître et commettre un couac, un gigantesque couac, cinématoscopique : le trop-c'est-trop !).
Ça tombe bien : nous savons qui ils sont. Et où ils se trouvent !
Allez. C'est l'heure. Trinquons à notre folie collective, à notre raisonnable détermination. Levons-nous. Et allons y.
Ne prenons surtout pas de retard, que pour eux il soit trop tard !