Obsession présidentielle pour BFM TV
Tu vois, Anguela,
le p'tit là-bas,
non, non,
pas celui qu'était là avant moi.
Non,
c'lui qui tient un micro
aussi gros qu'un lance-roquette,
qu'on dirait un russe
sur la Maïdan, à Kiev.
Et ben,
c'est un journaliste.
Si, si ...
Un bavoteur de chez BFN,
euhhh ... BFM qu'ils disent, eux.
Il est toujours là quand j'sors,
et il dit toujours,
toujours
du mal de moi
quand il passe à l'antenne.
Comme si je le hantais
jour et nuit.
Avant d'être élu chancelier,
oh ! pardon Anguéla ...,
avant d'être plébiscité Président,
je n'l'avais jamais vu.
Et il est apparu,
comme ça, sorti de nulle part,
dès le lendemain !
P't'être qu'il est de Lourdes ...
ou de Fatima.
Va savoir ...
Et alors il a commencé
à m'tendre son micro,
sans rien me d'mander,
rien de rien,
jamais,
juste comme ça,
comme si
c'que j'aurais pu lui répondre
à une des questions
qu'il m'a jamais posées,
était sans importance,
aucune.
Incroyable, non ?
Un jour, Jean-Marc,
tu sais,
mon collaborateur premier,
et ben,
il l'a poussé dans un placard,
le journaleux,
au sous-sol de l'Elysée.
Si, si ...
Oh ! la marrade ...
Et bien,
il n'a rien dit,
aucune plainte,
rien,
même pas un signalement au CSA,
rien !
Alors du coup,
on l'appelle
"le rien de BFN" ..
euhhh BFM.
Et quand il n'est pas là
ou qu'il est en retard,
on s'inquiète,
si, si,
vraiment, on s'inquiète.
Filippetti,
elle téléphone à BFN ...
euhhh ... BFM,
pour avoir des nouvelles,
pour l'réclamer,
et tu sais c'qu'ils lui répondent :
""Il peut pas être chez vous,
il est à Berlin.
Devant le Bundesmachin.
On n'sait pas pourquoi
il s'obstine,
il parle pas allemand.
C'est un mystère, ce mec.
Même nous,
on n'sait pas à quoi il sert.
Y-a quand même
une grande différence
avec l'Elysée :
quand il revient de Berlin,
il ne tarit pas d'éloges sur Anguéla.
Alors qu'à Paris ...
enfin ...
vous savez c'qu'il en est, hein !?""
Dis Anguéla,
tu l'as déjà vu en sortant
de ta chancellerie ?
Ah ...
bon ... oui ...
Il t'offre des chocolats !?
Et tu les manges ?
T'as pas peur qu'ils ... soient ...
Non ?
Et ben,
t'as pas froid aux yeux, hein !?
Remarque,
c'est pas étonnant,
pour une fille de l'Est, hi, hi ...
Moi, il m'offre jamais rien,
et quand on l'voit sur BFN ...
euhhh ... BFM,
il ne sait que dire du mal
de moi
et d'mes idées,
de Jean-Marc
et d'mes idées,
de Mosco
et d'mes idées,
enfin de toute l'équipe ...
et d'mes idées !
Normal,
y-a qu'moi qu'ai des idées,
alors les leurs,
c'est les miennes.
Ah !
C'est p't'être
pour ça qu'ça va mal chez nous ?
Tu crois ?
Mais comment tu fais, toi ?
Ah !
Tu laisses les autres
les avoir,
tes idées.
Comme ça ils peuvent pas
s'en plaindre ?
Merde alors,
j'y ai jamais pensé à ça.
T'es géniale,
Anguéla,
géniale.
Dis, tu mangerais pas
une choucroute, là,
parc'que j'ai des conseils
à te d'mander.
Et ça sera plus confortable assis,
parc'que j'suis fatigué, là, pas toi ?
Oh ! Regarde,
il s'approche de nous,
c'est la première fois qu'il vient si près,
il a p't'être enfin une question à poser ?
Non ...
oui ... non ?
Mais qu'est'cqu'il ...
c'est quoi c'paquet cad...
et il est passé où son micro ?
C'est ... mais ...
mais c'est des ...
des chocolats !
Des chocolats !!
J'vous remercie,
vraiment,
si, si,
il fallait pas, c'est trop gent..
Ah !
C'est pas pour moi,
c'est pour Madame la Chancelière,
pour Anguéla ?
Bon, ben,
c'est gentil tout d'même,
p't'être qu'elle m'en offrira,
j'adore ça, moi, les chocol...
Non,
elle a pas l'droit
de m'les faire goûter ?
Même un p'tit ... un tout p'tit ?
C'est pour elle,
elle seule ?!
Mais qu'est-c'que j'vous ai fait,
vous n'm'aimez pas,
vraiment pas,
vous préfériez mon ex ...
Quoi, Ségol... ?
Ah ! non...
Nicolo !
Ouf, vous m'avez fait peur ...
J'vous comprends, si, si,
moi aussi, j'préférais le p'tit,
il me manque,
j'sais plus après qui râler
d'puis qu'il est plus Président.
Et pui, Carla,
ça c'était d'la première dame,
d'la vraie,
du grand style.
Quelle prestance !
Quelle gentillesse !
Quelle grace ...
Ils me manquent, tous les deux.
Quoi, Anguéla,
qu'est-ce que tu dis ?
Tu crois que j'dis des conn...,
que je n'peux pas dire ...
Mais pourquoi,
pourquoi ?
Ah !
Parc'que c'est moi
l'Président, maintenant,
Mince alors ... t'es sûre ?
J'dois absolument
m'reposer, là,
parc'que pour en arriver
à dire des conneries
de c't'acabi,
j'dois vraiment être fatigué.
Dis,
tu la lui prends sa boîte de chocs,
et on s'en va s'la manger
c'tte choucroute ?
Ouf !
Il est parti,
l'homme au lance-roquette ?
Oui ?
Hé, Anguéla,
maint'nant qu'il est plus là,
tu l'ouvres sa boîte ...
de chocolats ?
Dis,
tu l'ouvres ?
Allez, Anguélaaaa ...
arrête de me taquiner,
c'est pas du jeu çaaa ...
Anguélaaaa,
attends moi !..
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