L'urgence des urgences, une remise à plat compulsionnelle ?
Assez, assez !
Le Prem's se prend pour le Rambo de la fiscalité, le Zorro de la justice (sic !) fiscale.
Mais quelle mouche l'a piqué ?
Le besoin d'exister ?
Une compétence insoupçonnée en finance et budget, un désir d'avenir à Bercy à la place de Mosco ?
Préparerait-il son après Matignon ?
Tiens, en parlant de "désir d'avenir", Ségolène Royal est bien silencieuse sur ce sujet : elle nous avait pourtant gratifiés ces derniers temps de quelques salves en rafale ...
J'ai dit Rambo : j'aurais mieux fait -vu le côté ubuesque de cette initiative- de mentionner J-C. Van Damme, le roi de la formule abstruse.
Manier l'hyperbole absconse serait-il devenu sa manière de gouverner ... et de fuir les vrais soucis actuels ?
Ou d'envaseliner une nouvelle fois et sans vergogne le contribuable ?
Car il s'agit bien de cela.
Chercher ... et trouver du pognon pour continuer à dépenser, sans inquiéter Bruxelles.
Surtout, surtout, ne pas diminuer la dépense d'État, la dépense publique comme on l'appelle pudiquement. Comme si elle servait vraiment au mieux-être des Français !
C'est très rarement l'avis de la Cour des Comptes.
Et surtout, noyer le poisson en donnant l'apparence d'un bridage fiscal par -notamment- un transfert libérateur sur les collectivités locales.
Qui ne cessent, elles, sans encadrement, de charger la barque par des dépenses inconsidérées aussi empreintes de copinage que d'inutilité.
Et certains voudraient donner encore plus de libre arbitre aux régions et autres couches du millefeuille scandaleux de la décentralisation !
Le ras-le-bol fiscal a ainsi trouvé sa solution : après nous avoir offert des promesses sans cesse répétées d'arrêt des augmentations d'impôts, taxes et prélèvements divers, le Prem's sort de son chapeau une "mise à plat" du système fiscal.
Et sans être grand devin, ça sera encore et encore un "lâché de bride" total sur la fiscalité locale, bien plus inodore et incolore : au final, un Canada Dry de justice, un ersatz de pause fiscale.
On croit rêver !
Et en fait, non, on pressent le cauchemar dantesque !
Et cette proportionnalité qu'on nous sert sans arrêt comme remède à l'injustice de la pression des prélèvements sur les plus modestes !
Mais comment rendre proportionnel le néant ?
Ils savent, eux ?
Il sait, lui ?
Permettez moi d'avoir des doutes ...
Quand on sait que des millions de foyers fiscaux sont exemptés d'impôts (et que cette situation rêvée par certains est le déclencheur d'autres exemptions et avantages), comment introduire de la proportionnalité supplémentaire sur rien ?
Ou alors qu'on nous dise qu'il est carrément envisagé d'accroître encore le nombre de foyers exemptés !
Au moins, ça serait plus courageux ... et honnête !
URGENCE, urgence, il y a une seule vraie urgence !!
Celle de se préoccuper des centaines de milliers de personnes qui sont contraints pour se nourrir d'aller s'approvisionner dans les associations redistributives.
Par exemple, les 960.000 qui ont bénéficié des repas (130.000.000 de repas !) durant la campagne 2012/2013 des "Restos du Coeur".
Et il ne s'agit là que d'une partie du nombre réel ...
Monsieur Ayrault s'en occupe t-il toutes affaires cessantes, de ces "nécessiteux" comme on dit avec un rien de condescendance ?
Va-t-il seulement faire pression sur Bruxelles pour que les Subventions Européennes ne baissent pas (vous avez bien lu : "baissent" !) de 10% en 2014 ?
Va-t-il seulement s'occuper, là, tout de suite, de la loi demandée par les associations pour que la récupération des excédents de l'agroalimentaire soit facilitée ?
Etc., etc. ...
NON ! NON !
Monsieur Ayrault s'occupe toutes affaires cessantes, parce que c'est tout à coup urgentissime, de "remettre à plat" la système fiscal.
Ça lui a pris comme une envie de pi..er ...
Aurait-il des problèmes de prostate ?
On marche sur la tête !
Putain, que c'est dur d'assumer notre choix de mai 2012 !!!
Que c'est dur !
Et, process génial, pour révolutionner la fiscalité, pour réformer le mode d''imposition, il commence par consulter les "partenaires sociaux".
En clair : les syndicats !
Lesquels syndicats représentent, comme on le sait, un nombre infime de citoyens.
Et n'ont à notre connaissance, pas grande aptitude en matière d'impôts.
Quelle légitimité ont-ils en ce domaine ?
Quelle compétence ?
Pas plus importantes que celles de Monsieur Ayrault, sans doute ...
Ils ont là des motifs de s'entendre !
Et quand des horreurs seront pondues après ces concertations, le Prem's aura beau jeu de souligner qu'elles ont été élaborées en étroite concertation avec ces partenaires ... sociaux.
Mais nous n'avons pas du tout envie, moi et nombre d'autres citoyens, que nos impôts pour les décennies à venir soient décidés par ces gens.
Ce n'est pas pour ni contre eux que nous avons voté en 2012 !
Et si nous voulons protester, après des mesures géniales prévisibles, à qui devrons-nous nous adresser ?
A ceux qui ont été élus ?
Non, non, on nous renverra aux fameux "partenaires sociaux" qui auront participé aux tractations de la fameuse mise à plat ...
Mais, au sens commun, est-ce bien constitutionnel, cette manière de procéder !
Car, nous avons voté pour ou contre des politiques, en 2012, pas pour ou contre des syndicats, surtout s'il s'agit de réformes de ce genre !
Et, à ce compte, pourquoi le monde associatif ne serait pas associé, lui aussi, à ces consultations ?
Ça serait certainement plus légitime ...
Me trompe-je ?
Hé, Prem's, c'est pas bientôt fini, vos pitreries ?
Monsieur le Premier Ministre -par intérim de vous-même, maintenant- que penseriez-vous d'aller vous reposer sous les cocotiers avec (ou sans) votre moitié, hein ?
Vous devez être bien fatigué, non ?
Ça ne vous dit pas ?
Vraiment ?
Allez, on vous offre le voyage, si, si ...
Et pour le retour, y-a rien qui presse.
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