Ma fille,
Ce n'est pas un foulard pour tenir chaud,
Non plus une écharpe anti vent de grand nord,
Pas un cache-col contre les bourrasques de neige,
Ni même un douillet châle pour épaules frileuses,
Encore moins un fichu couvrant tes coiffures en délire.
Non ! Rien de tout cela.
Un modeste présent. Sans doute inattendu.
Mais qui peut t’emporter sous des cieux inconnus.
Pour toi
Quoi de mieux
Cette voile de nuit
C'est une porte à rêve
Piège à mélancolie
Quoi de mieux
Que d’en ceindre ton cou
En suivant du regard
Les grands arbres obscurs
Essayer d'attraper
De leurs bras défeuillés
Implorants l’indicible
Les étoiles d'un ciel
En un bleu si profond
Qu'il se prend pour la mer
Un soir de vague à l'âme
Quoi de mieux
Que de la déferler
En déployant sa toile
Brigantine cacatois
D’artimon de beaupré
Aurique sous la hune
Ou carrée de fortune
Et prendre alors le vent
Alizé de nord-est
Doux et si régulier
Te poussant aux tropiques
Où ton cœur écorché
Soudain va découvrir
Calme et sérénité
Quiétude et repos
De l’âme de destin
D’amour et d’amitié
D’humanité passion
Enfin
Quoi de mieux
Noël 2016 / Montréal / Lyon
Je dédie la publication de ce mot -qui initialement accompagnait de façon plus personnalisée un foulard offert à ma fille pour ce Noël- à toutes celles qui interviennent sur MdPt par leurs précieux billets ou commentaires, pleins de conviction, de fantaisie, de grogne, de hargne même, de joie aussi.
Je pense particulièrement à OLALA la spécialiste des gifs animés et des trucs et astuces sur le bon usage du Clüb, à GRAIN DE SEL qui entre autres occupations fréquente assidûment des pylônes sans feuilles (?!) et voue une profonde affection aux mésanges à tête noire, à RAFINETTE qui notamment raconte si bien ses vacances en Oisans et Briançonnais, et à bien d'autres encore rencontrées ci et là au gré de la fréquentation du Clüb.
Bien à vous chères dames, mères, soeurs, jeunes filles, femmes qui donnez à notre existence tant de motifs de supporter son chaotique périple. Encore plus en cette période obscure.
Merci.