Ma France insoumise est aussi multi générations et, comme dans toute la France insoumise, dans notre petite communauté de la 8ème circonscription législative de Paris, les âges des participants actifs vont de 18 à 80 ans. Christiane Gayerie qui a recueilli tous ces témoignages s'est attachée à respecter aussi cette diversité là. Notre deuxième témoin, c'est Annick Flageollet, 78 ans.
J'ajoute que si, depuis 2004 Annick s'est investi dans le réseau Éducation sans frontières -RESF s’appuie sur la Convention européenne des droits de l’homme et, partant de là soutient le fait que des mineurs scolarisés sans papier ne peuvent être expulsés ni séparés de leurs parents dans la même situation- Annick s'est plus particulièrement occupée des jeunes majeurs qui, eux, risquent cette reconduite à la frontière, comme on le voit aujourd'hui.
C'est une lutte dans laquelle elle ne cessera de combattre pour obtenir pour ses nombreux « filleuls », des Africains pour la grande majorité, la reconnaissance de simples droits humains, des papiers, du travail, un logement. Ces actions militantes, très denses, que menait Annick la caractérise : "Annick, c'est un héros" a dit un jour Christiane Gayerie.
Annick FLAGEOLLET
78 ans, née le 04/09/1938
Je soutiens la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon et Clément Bony, parce que le programme L’Avenir en commun répond à trois urgences : une urgence démocratique en proposant le passage à une 6ème République, une urgence sociale par le partage des richesses et la lutte contre les inégalités et l’urgence écologique par la transition énergétique, le refus du nucléaire et le développement des énergies renouvelables.
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J’ai eu une conscience politique très tard. A 30 ans ! Annick vient à la politique par le syndicalisme. Une première formation syndicale à la CFDT en 1967, puis la participation au Congrès national de 1970 qui opte pour un syndicalisme de masse et de classe; et la voilà élue au poste de permanente pour l’Assistance Publique de Paris, notamment, de 1970 à 1976. J'ai quitté la CFDT en 1988, au moment de la grève des personnels et de la scission du syndicat, provoquée par la signature des accords Evin par la Fédération nationale. Elle participe alors à la création d'un nouveau syndicat qui deviendra Sud Santé Assistance Publique. Annick séduite par l'alter mondialisme milite également à la coordination du contrôle citoyen de l'OMC -Organisation Mondiale du Commerce- qui écrase les pays du Sud.
Elle participe en 2001, avec la Fédération Sud-Santé, à la création du collectif « la santé n’est pas une marchandise » qui dénonce ce qui se tramait contre les services publics et qui sévit aujourd’hui. En 2007, elle rejoint le collectif contre les franchises médicales -décidées par Sarkozy- lequel devient en 2011 « Notre santé en danger ».
Membre du collectif « Vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers-RESF», elle tient avec d’autres, les permanences d’accueil des « sans-papiers » de 2006 à 2014 et prend part aux parrainages. Mes filleuls, qui m’apportent beaucoup, viennent d’Algérie, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie.
Enfin, depuis plusieurs décennies, elle est engagée dans l’Association France Palestine Solidarité.
J’ai participé à la campagne de Mélenchon en 2012 puis adhéré au PG après les législatives et je l’ai quitté après les régionales, en 2014, avec de nombreux camarades du 12ème. J’ai rejoint les Insoumis dès la création du mouvement, malgré la déception de ne pas entendre Mélenchon parler des immigrés dans sa campagne. Mais je le comprends mieux maintenant. Les étrangers ne peuvent pas être un enjeu électoral. D’ailleurs mes amis étrangers sont tous pour Mélenchon et ne lui reprochent nullement de ne pas parler d’eux!
Selon moi, la mesure la plus importante du programme L’Avenir en Commun, c’est le partage des richesses, la renégociation des traités européens avec quatre exigences minimum : que Bruxelles cesse de pousser à la privatisation des services publics, que la Banque Centrale puisse prêter directement aux Etats sans passer par les banques privées, que la règle limitant le déficit de l’Etat à 3% soit annulée et que l’on supprime la directive concernant les travailleurs détachés.
Propos recueillis par Christiane Gayerie pour le site de campagne de Clément Bony, candidat de la FI dans la 8è circonscription de Paris
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