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Billet de blog 3 juin 2017

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Un jour une insoumise : Mélodia Sémichon

L'humain est au centre du programme de ma France insoumise et, comme dans notre communauté de la 8ème circonscription législative de Paris, c'est un motif puissant, avec le programme sur l'écologie, pour beaucoup de ceux et celles qui ont rejoint nos rangs. Christiane nous dessine le parcours d'une jeune femme impliquée pour ces causes étroitement imbriquées : Mélodia Sémichon, 29 ans.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'humain est au centre du programme de ma France insoumise et, comme dans notre communauté de la 8ème circonscription législative de Paris, c'est un motif puissant, avec le programme sur l'écologie, pour beaucoup de ceux et celles qui ont rejoint nos rangs. Christiane nous dessine le parcours d'une jeune femme impliquée pour ces causes étroitement imbriquées : Mélodia Sémichon, 29 ans.

Mélodia évoque, au premier abord une musique fragile et un peu éthérée, mais dès que l'on prend soin de l'écouter aborder les passants avec gentillesse et fermeté, leur expliquer à toute vitesse le bien commun, les méfaits de la loi travail ou encore la règle verte, avec tout le haut du corps qui suit la main tendue avec son tract pour JLM, ou aujourd'hui pour la candidature de Clément Bony on sait qu'elle est déterminée à convaincre. Elle le fait avec générosité.

Mélodia SEMICHON

29 ans

Je soutiens la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon et Clément Bony parce que ce mouvement soutient les causes dans lesquelles je m’implique depuis des années, autour de l'Homme et de la Planète. L'application du programme de la FI nous permettrait d’obtenir, grâce à la mutualisation des énergies déployées au niveau citoyen et politique, la concrétisation des luttes contre la précarité, pour le Droit Au Logement pour tous, la fin de la banalisation des SDF dans les rues,  le développement de notre époque en conciliant le vivre en bonne intelligence avec l'autre, avec l'environnement.

Illustration 1

Mélodia qui est issue de la campagne picarde, fait sa scolarité à Villers Cotterêts – l’un des bastions du Front national – et y  intègre le Lycée européen où elle croise des jeunes issus de toute l’Europe. Après son bac, elle s’accorde une année sabbatique puis intègre Autograf, Ecole de Design et d’Arts Appliqués à Paris dans le XXème. Elle obtient son BTS puis un Master en alternance. Architecte d’intérieur, diplômée en 2011, elle travaille d’abord en free-lance puis dans un cabinet à Nogent-sur-Marne.  

J’avais 20 ans quand Pierre Rabhi(*)    a créé le Mouvement pour la Terre et l'Humanisme. Je me reconnaissais dans la philosophie des Colibris : face à un désordre global, chacun est appelé à faire sa part, à son échelle, à travers des modèles alternatifs, de l'agro-écologie à la santé, de l'éducation à l'information, de l'économie locale et l'entreprenariat social à la démocratie participative. Parallèlement à ses études, Mélodia lit, suit quelques conférences, s’engage sur le terrain et milite pour un modèle écologique, social et solidaire. J’ai rejoint des collectifs citoyens sans « revendications politiques », dans la lutte contre les OGM et les pesticides, pour la protection de  l’environnement, pour l’accueil et l’aide aux migrants, contre la précarité, dans la pédagogie contre les Traités Transatlantiques -TAFTA/CETA- etc. Lorsque la volonté politique manque pour appuyer les revendications citoyennes, cela signifie beaucoup d’énergie et de temps passé pour finalement peu de résultats.  Elle en arrive à ne plus vouloir voter tant qu’elle ne trouvera pas un parti qui réponde de façon sérieuse et responsable à la grande précarité en France. Elle attend une force politique qui refuse l’ingérence économique et militaire en Afrique comme au Moyen-Orient - les désastres humanitaires et le sang que la France a sur les mains sont cautionnés par nos bulletins de vote  -. Un jour j’ai vu On n’est pas couché et j’ai découvert à ma grande surprise que les enjeux que développait JLM étaient ceux pour lesquels je m’engageais depuis des années. Des annonces de tête de gondole ? Non. Il évoque la démocratie participativeet ses engagements en sept points. La cohérence de son projet se confirme au fil de ses  interventions et de ses discours. « La Paix » sociale et internationale résonne dans son propos.

Les mesures que je veux mettre en avant dans L’Avenir en Commun ? Le plan « zéro sans abri ». On ne peut pas s’habituer à ça et on se sent impuissants. La réinsertion des personnes à la rue, par des programmes d’alphabétisation et de formation est essentielle pour qu’elles recouvrent leur dignité. Ensuite, le positionnement par rapport à l’Afrique : dès 2002 il était question dans le programme d’entamer des discussions avec les partenaires africains pour sortir du franc CFA. Il faut mettre en place une coopération avec ces pays qui ne soit pas une subordination économique. Enfin Il faut sortir des traités européens avec l’Afrique qui n’ont pour objet que d’implanter des multinationales au détriment des économies locales. Si l’on s’engageait sur ces trois points, on arrêterait en partie de fabriquer des migrants.

Propos recueillis par Christiane Gayerie pour le site de campagne de Clément Bony, candidat de la FI dans la 8ème circonscription législative de Paris

(*)Pierre Rabhi, co-fondateur, avec notamment Cyril Dion,  du mouvement Colibris est un essayiste, agriculteur bio et conférencier. C'est un personnage assez controversé quant à ses positions sur certains sujets de société comme le mariage entre homosexuel-le-s, ou la PMA.

Illustration 2

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