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Connaissez-vous les trois Etats, qui en plus de l’Allemagne nazie, ont voulu qu'Hitler envahisse la France ?
Pour le grand public français et un certain nombre d’historiens réveillés en sursauts, au départ, il y a le livre de Martin Allen Le roi qui a trahi. Les révélations de cet ouvrage publié en 2000, sur le rôle secret mais hors-norme du souverain éclair britannique, Edouard VIII (326 jours de règne du 20 janvier au 11 décembre 1936) nous apprennent et confirment pour d'autres, que le Roi abdiqua, non pas pour une folle histoire d'amour avec la sulfureuse roturière Wallis Simpson, écumeuse de bals royaux et amatrice de la jet-society, comme les tabloïds de l'époque le proclamèrent sur ordre, mais pour une union d’un type beaucoup moins affriolant.
De bien folles révélations, qui seront au départ, petitement débattues et subiront toutes sortes de tentatives de contrôle et de contrefeux, en faisant quasi toujours abstraction du seul élément décisif de la saga de ce personnage leurre, son instrumentalisation par les Alliés, face à un autre danger que le régime nazi, la Russie soviétique.
Depuis les années cinquante, des documents en possession du FBI, ont en effet rejoint le dossier dit de Marbourg, issu aussi bien des archives des traducteurs d’Hitler que des 400 tonnes récupérées en divers lieux de résidence des dignitaires nazis et compilés par les Alliés dans le château de Marbourg, en Allemagne occupée. Or, il se trouve que plusieurs de ces documents, en particulier ceux du FBI, vont être peu à peu déclassifiés, jusqu’en 2018, tandis que l’atomique collection portant ce même nom, ou nommée également Dossier du duc de Windsor (nom donné à Edouard VIII après son abdication) va au cours de sa constitution, se mettre progressivement à gonfler dangereusement. Car vont s’ajouter peu à peu, toutes sortes de documents authentifiés, des lettres d’Hitler, des témoignages de diplomates, et particulièrement, les déclarations au FBI d’un citoyen allemand au-dessus de tout soupçon, Carl Alexander de Wurtemberg, qui, devenu sous le nom de Père Odo, moine Bénédictin, et résistant anti-nazi authentique, a dû fuir l’Allemagne pour les USA. Cousin de Mary de Teck - épouse de Georges V et mère de celui qui va devenir incessamment, roi, sous le patronyme d'Edouard VIII - il est également son confident et recueille des informations précises qu’il livre au FBI.
Celles-ci vont dévoiler alors, qui est réellement Wallis Simpson, la femme dont Edouard s’est soudain entichée.
Vous suivez toujours ?
Le gouvernement britannique, les services secrets et la famille royale, vont en réalité savoir très vite, vers 1934, que Wallis Simpson, deux fois divorcée, demie-mondaine et également maîtresse de l'ambassadeur d'Hitler à Londres, Von Ribbentrop, est en réalité un agent nazi. Et mieux encore, que le prince Edouard, fils ainé de Georges V, est déjà un allié discrètement déclaré d’Hitler.
Son austère et auguste père, Roi de l’Empire colonial britannique (en 1922, un quart de la population mondiale et 22 % des terres émergées), souverain issu de la grande famille éternelle de la noblesse européenne, et qui aime bien entre deux fantaisies coloniales, jouer avec la France au Monopoly et à la guerre totale, aurait donc mis au monde, un loser.
Las, Georges V, ce petit-fils de la reine Victoria, cousin germain du tsar Nicolas II et de l'empereur allemand Guillaume II, mais surtout, monarque irréprochable à ses propres yeux et à ceux de la bonne société anglo-saxonne, malgré une opinion calamiteuse quant à son propre rejeton, décède malgré tout, entraînant le couronnement d’Edouard VIII.
Et, retenons notre souffle, à peine un an plus tard, l’ordre est enfin donné aux journaux de distiller au bon peuple britannique quelle est la « demie-véritable » personnalité de Wallis Simpson, la traînée. Sur le pacte avec Hitler, pas un mot évidemment. Convaincu alors de lâcher la couronne, tout en allant prendre du bon temps ailleurs, le tout nouveau ex-Edouard VIII, qui va devenir Duc de Windsor, retrouve alors sa danseuse, éjectée gracieusement vers la France quelque temps plutôt. Accueillis opportunément dans l’hexagone en 1937 par l’industriel franco-américain Charles Bedaux, milliardaire et agent nazi lui-même - son chalet de Berchtesgaden en Bavière jouxte celui d’Adolphe - les tourtereaux ad hoc sont ainsi pris en charge par cet entrepreneur ambitieux et sans scrupules, qui va jouer à fond les bons offices en les recueillant dans son château de Candé, près de Tours.
C’est dans cette France populaire qui commence à vivre un peu plus décemment grâce aux conquêtes sociales des deux années du Front Populaire, que va se dévoiler alors, peu à peu, le véritable visage de ces forces inexorables, qui, autant dans l’hexagone qu’aux frontières de ses prétendus alliés, lui talonnent les basques.
Après l’écrasement de l’Allemagne, lors de sa défaite de 1918, les gloutons militaires et financiers qui se déchirent à pleines dents le monde des colonies, ont en effet d’autres angoisses. Les révolutions anarchistes, socialiste et bolchévique. Il faut alors se serrer les coudes entre bestiaux.
Sans aucune réaction des prétendus Alliés, Hitler entreprend de détruire tous les fondements démocratiques de la société allemande, contrevient à tous les interdits (iniques pour certains) du traité de Versailles, les rend caduques en passant un accord privé avec le Royaume-Uni, afin de se doter d'une flotte équivalente à 35 % de la leur, à quoi la France ne fera pas de commentaires. Or, en 1938, l’Allemagne nazie a déjà avalé l’Autriche, puis les Sudètes, et entre les deux, a finalisé l’arrangement mafieux général, à Munich.
« Lorsque les armées allemandes pénètrent en Pologne, « les Alliés » ne peuvent plus reculer et doivent déclarer la guerre. Toutefois, les démocraties n'entrent pas en Allemagne, alors qu'elles auraient pu tirer profit de la division de l'armée allemande pendant la campagne de Pologne. » Wikipedia
Déjà en mars 1936, quand la Wehrmacht entre en Rhénanie, démilitarisée depuis le traité de Versailles, ni la La Grande-Bretagne ni la France ne la condamnent et n’interviennent, pas plus qu’ils ne le feront lors de l’annexion de l’Autriche. C’est Hitler lui-même qui le reconnaîtra de façon ironique. A ce moment-là, l’Allemagne était encore loin de pouvoir rivaliser militairement avec le bloc allié.
Mais ne nous laissons plus balader entre les canons et la monnaie. Tout cela est véridique et pour autant, totalement mystificateur.
Un seul fait, un seul petit fait, pourtant grossier comme un poignard dans le dos d’un suicidé défenestré, éclaire toute la scène.
Très peu de temps avant ladite drôle de guerre, nommée plus éhontément en anglais, the phoney war, la fausse guerre, voit l’Allemagne foncer à travers les Ardennes, plutôt qu'essayer de franchir la ligne Maginot plus au nord, une ligne de défense bien plus efficace que sa réputation ne le laisse entendre aujourd’hui, et par ailleurs, une décision allemande qui va faire paradoxalement un gros flop dans un premier temps. Car l’armée belge professionnelle stationnée dans les Ardennes, est un corps militaire haut de gamme, et sur son propre terrain accidenté, elle ne laisse quasiment rien passer, malgré les tanks et l’aviation nazie. Mais soyez rassurés, si si, l’armée allemande est bien venue nous visiter, la seconde guerre mondiale a bien eu lieu, le scénario le stipulait parfaitement, les Britanniques au nord, à la suite d’un simple appel courtois de leur collègues teutons, se sont tout simplement décalés gentiment afin de leur laisser un peu d’air et un couloir parfaitement viable pour filer et défiler sur les Champs Elysées à l’heure dite.
Quant à l’Etat-major français, ronronnant paisiblement derrière la Ligne Maginot, à aucun moment, il ne s’est pris pour un corps d’armée belge, n’ayez crainte.
Alors quel est ce fait ?
A l’aube de la seconde guerre mondiale qui pointe son excitante modernité technique et à la suite de la précédente, atrocement préhistorique, la maison logée à Buckingham sous l’autorité de Georges V, s’est débarrassé de son fâcheux patronyme germanique de Saxe-Cobourg and Gotha, pour un sobriquet English more appropriate, Windsor. Dans la famille nobiliaire qui va de la Russie au Royaume-Uni, en passant par l’Espagne, la Grèce, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche, la Hongrie, les royaumes scandinaves, l’Italie et l’Allemagne encore en voies de consolidation, tout le monde aimerait circonscrire un peu le second épisode de la petite fâcherie de 14/18. Après les éruptives et contagieuses révolutions européennes du siècle précédent, le principal problème de ces féodaux impériaux et de leurs complices déguisés en opposants libéraux, qui sont surtout de grandes bourgeoisies industrielles en plein essor, tout ce beau monde s’étant fait ou refait entre répression sans limites et dévoration coloniale, leur cauchemar à tous oui, ce sont ces barbares de socialistes, de libertaires et de communistes.
Or, le Royaume-Uni, après avoir menacé Léon Blum lors du Front Populaire, de rompre l’alliance franco-britannique si la France aidait la république espagnole à lutter contre le coup d’Etat franquiste, en 1940, le gouvernement britannique, qui a foutu à la porte comme méchant traitre espion nazi, son propre Roi, va alors émettre une, très très étrange proposition, au gouvernement français et à ses agents de l’Etat, à l’armée en particulier. Une incroyable proposition, à laquelle ces derniers, s’empressent néanmoins de souscrire !
Quelle proposition ?
Précisons avant cela, que les autorités françaises comme les services secrets hexagonaux, ignorent certainement tout, absolument tout, des raisons qui ont chassé ce charmant petit couple de super riches de la verte Albion, et dont le Monsieur se fait appeler benoîtement, Duc de Windsor, et pas davantage naturellement, de leur célèbre protecteur milliardaire, Charles Bedaux, qui se rend dix fois par an en Allemagne, pour skier avec son pote Adolphe, quelle que soit la saison. A moins, peut-être, qu’ils ne se soient tous croisés par inadvertance, il y a peu, dans les salons de Munich.
Cela étant précisé, apprenons alors qu'en septembre 1939, l’Etat-major français, sous l’égide du gouvernement Daladier et sur le conseil avisé de son homologue britannique, accepte donc « qu’un officier de haut grade, qui se trouve à point nommé en France, Monsieur le Duc de Windsor, c’est son nom, ayant fait par ailleurs ses classes durant la vilaine guerre précédente et venant opportunément d’être nommé Major-général auprès du Corps Expéditionnaire Britannique, ce Monsieur va, en tant qu’ambassadeur hors cadre, procéder à une l’inspection supplémentaire des fronts. »
Pardon ? Vous voulez dire, à l’inspection de la Ligne Maginot ?
La Ligne Maginot, of course Sir ! Vous savez, cette petite chose aussi fragile que la dentelle de Gand, pour laquelle nous avons, nous autres, pauvres insulaires loin de tout, quelques doutes, et dont nous, pas plus que vous, n’est-ce pas, l’Etat major français, n’êtes vraiment sûr à 1000 % ! Isn't it ?
Pour faire court, recevant des mains de sa navette à roulette, Charles Bedaux, les plans dressés par l’officier de réserve, le presque anonyme Duc de Windsor, et surtout, découvrant alors les deux seules faiblesses réelles de la célèbre ligne Maginot, à savoir l’Etat-major britannique et l’Etat-major français, Hitler put envahir cette saleté de France rouge en trois semaines, retrouvant comme convenu son vieux camarade de jeux, Philippe Pétain, et ses petits copains.
Pour la City, Wall Street, Big Pharma, Ford, Général Motors,The bank of England, Dillon-Read, Barclays, Chase, J.P. Morgan, IBM, les Cours impériales et royales européennes, and so on, face à la Russie Soviétique, mieux valait un bon gros no man's land nazi, la Shoah, et soixante millions de morts, que des Fronts Populaires espagnols ou français. Quitte à passer plus tard les cousins germains au rouleau compresseur américain. Ce qu’ils n’ont jamais cessé de faire depuis, et sur une surface de plus en plus étendue. Avec notre plus grande soumission volontaire, aujourd’hui encore.
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Notes
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Ces notes ne demandent pas à être absolument compulsées. Si vous faites un travail de recherche sur ces sujets, elles peuvent représenter un certain intérêt.
Si vous vous dites qu’il faut vérifier tout ça, je ne peux que vous y encourager. Cela fait dix ans que j'étudie ce petit complot à 60 millions de morts. Or, de plus en plus d’historiens, ou de journalistes spécialisés, ont pu enrichir l’amoncellement de preuves, malgré les habituelles tromperies d’un système mondial arrivé aux termes de l’ignominie la plus totale. Regardez par exemple la fiche Wikipédia de Martin Allen, auteur de Le roi qui a trahi. Il est accolé, pour un prétexte tout ce qu’il y a de plus bidon, et surtout pas démontré, à un écrivain historien amateur d’extrême droite, David Irving, en laissant entendre que Martin Allen, lui aussi, a utilisé des faux dans son étude. Mais aucune preuves données. Alors qu’à contrario, depuis le début des années 2000 jusqu’à maintenant, celles-ci s’accumulent pour montrer ce qu’était la véritable idéologie de nombre de membres de la famille royale, et de même, de l’Etat britannique, de la City évidemment, sans parler la Banque nationale d’Allemagne, qui est restée ouverte à Londres durant toute la guerre.
Dans l’émission de Franck Ferrand, l’Ombre d’un doute, en février 2013, le film de Gaël Chauvin, Edouard VIII, agent des Nazis, a déjà bien mis les pieds dans le plat.
A la minute 44:28 (si le calage n’a pas changé) : « Quand éclate la guerre en septembre 1939, Edouard hérite d'une mission officielle en France. Les Archives militaires de Vincennes en conservent une trace. Aussi incroyable que cela puisse paraître, l'ancien roi aux amitiés nazies, est chargé d'inspecter les défenses françaises."
Cette vidéo qui devrait bien sûr circuler totalement librement sur le WEB, n’est rediffusée que de façon extrêmement parcimonieuse. Je vous laisse imaginer pourquoi. Elle était disponible par exemple… le Samedi 15 octobre 2022.
Si vous la croisez, n’hésitez pas, enregistrez-là.
L'OMBRE D'UN DOUTE - Vidéo - Edouard VIII agent des Nazis ?
https://histoire.fr/programmes/l-ombre-d-un-doute-edouard-viii-agent-des-nazis-102850
Les archives révèlent que l'ancien roi voulait que l'Angleterre soit bombardée et qu'une alliance anglo-allemande soit conclue.
Former King wanted England bombed and an Anglo-German alliance, archives reveal
https://theconversation.com/former-king-wanted-england-bombed-and-an-anglo-german-alliance-archives-reveal-42666
Ci-dessous la traduction en français (PDF)
former-king-wanted-england-bombed.
Edouard, l'ex-roi qui a trahi
https://www.letemps.ch/opinions/edouard-lexroi-trahi
Librairie DECITRE - Martin Allen Le roi qui a trahi - Plon
https://www.decitre.fr/livres/le-roi-qui-a-trahi-9782259193009.html
Quand Édouard VIII aidait les nazis à envahir la France
Par Arnaud de La Grange - Figaro International
https://www.lefigaro.fr/international/quand-edouard-viii-aidait-les-nazis-a-envahir-la-france-20220321
Edouard, le roi qui aimait trop les nazis - PDF
https://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/a-lire/3244279.html/BINARY/histoirevivante_ve010711.pdf
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Et la grande bourgeoisie industrielle ? Et une bonne partie de la presse ? Au Royaume-Uni, comme aux USA ?
La « trahison » d’Edouard VIII, est-elle seulement un élément particulièrement aggravant ?
En réalité, c’est tout sauf une trahison, de sa classe sociale. Il l'a servi parfaitement. La trahison, c’est le baratin des serviteurs qui tentent de nous faire croire à l’exceptionnalité du bonhomme, à la sagesse médiane du capitalisme, et aux dangers de toute émancipation que le monde mainstream n’aurait pas labellisé. Edouard VIII c’est la vive dans la bouée crevée du naufrage capitaliste.
Voilà le plus important maintenant. Comment les industriels étasuniens, mais également européens, ont créé une grande partie du personnage d'Hitler et de ses conditions d’émergence, et bien sûr, d'employabilité. De la même façon, que ces mêmes forces ont façonné et continuent à façonner un siècle plus tard, la guerre Ukraine/Russie et une part de la psychologie de Vladimir Poutine.
Comme l’avoue Kisinger, le pouvoir, c’est l’aphrodisiaque des dominants. Et dans ce domaine, le capitalisme ne se sent plus pisser.
Ford, fournisseur du IIIe Reich. Le groupe américain employait prisonniers et déportés en produisant pour la Wehrmacht.
https://www.liberation.fr/planete/1998/12/04/ford-fournisseur-du-iiie-reich-le-groupe-americain-employait-prisonniers-et-deportes-en-produisant-p_254762/
Le trouble jeu de la Banque d'Angleterre au bénéfice de l’Allemagne nazie
https://www.france24.com/fr/20130801-bank-england-banque-histoire-allemagne-nazie-pillage-tchecoslovaquie-seconde-guerre-mondiale
Big Business Les Etats-Unis et l'Allemagne hitlérienne 1933 - 1945
https://www.ploutocraties.com/etats-unis-big-business-amerique-nazis
La crise de 1929 a porté Hitler au pouvoir (?) Le Monde diplomatique
https://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53166
Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir
https://solidariteetprogres.fr/hitler-pouvoir-par-londres-wall-street.html
Enfin, un document exceptionnel d’Arte, en pertinence et en qualité, que Zorbeck, bloggeur de MDP, nous a utilement signalé, sur le contexte qui a prévalu au pacte germano-soviétique.
Le pacte Hitler-Staline | ARTE
https://youtu.be/qCKJUW2NCJA