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Billet de blog 2 décembre 2018

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Mise en spectacle de la violence et l'ordre républicain

Diviser pour mieux régner. L'astuce est fort simple. Que l'on essaye de distinguer les "gilets jaunes" des casseurs, les "bons colériques gilets jaunes" des casseurs banlieusards ennemis de la République, n'est qu'une vaine manipulation de la réalité. Est "gilet jaune" celui porte un gilet jaune, est casseur celui qui casse. Tout le reste du charabia.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On ne saurait factuellement, moralement distinguer les "gilets jaunes" des casseurs. Certes tous les "gilets jaunes" ne sont pas des casseurs, et tous les casseurs ne sont pas des "gilets jaunes". C'est évident.

Pour être casseur, il faut casser. Pour être "gilets jaunes", il faut porter (ou pas, mais c'est rare) un gilet jaune et se rendre sur les lieux de manifestation.

"Gilets jaunes" et casseurs n'appartiennent à aucune organisation, aucun courant, aucune idéologie qui permettrait de d'établir une frontière réelle entre eux. Ils relèvent tous deux du pur spontanéïsme, du pur situationnisme

Lorsque médias, gouvernement et oppositions tentent de distinguer les "gilets jaunes" des casseurs, je crois qu'ils essayent eux, pour le coup, de casser le fameux mouvement. Pour qu'enfin,  d'une part on ait les représentants des "bons gilets jaunes" avec qui on a même déjà engagé les pourparlers, et  d'autre part, les méchants casseurs habituels qui viendraient prioritairement de la banlieue. La France invisible ne casse pas. Sa colère n'est pas anti-républicaine.

Les "gilets jaunes" ne sont pas une organisation, ayant à leur tête des responsables connus et reconnus par tous. De fait, il devient difficile de se prononcer objectivement sur ce mouvement, de le différencier avec un autre groupe qu'on appellerait les casseurs. Seuls ceux qui se sont rendus dans les lieux de manifestations peuvent nous livrer le résultat de leurs enquêtes, observations, analyses....ça tombe, j'y étais. 

Les tags  sur l'Arc Triomphe sont à la gloire des "gilets jaunes", pas des banlieusards. La majorité des gens qu'on a vu aller piller dans les magasins portaient un "gilet jaune", non une djellabah.

Les gilets jaunes pire que les casseurs?

Il y a quelques jours, on a lu dans la presse les revendications des "gilets jaunes". Ceux-ci demandaient des MOYENS CONSÉQUENTS ACCORDÉES À LA JUSTICE, À LA POLICE, À LA GENDARMERIE ET À L’ARMÉE. QUE LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES DES FORCES DE L’ORDRE SOIENT PAYÉES OU RÉCUPÉRÉES.

Que les "gilets jaunes", s'ils existent réellement, nous expliquent donc le sens de leurs affrontements avec les forces de l'ordre? Contre qui, pensent-ils, que les forces de l'ordre doivent être dressées?  

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