On a célébré la constitution française. L'une des constitutions les plus ironique de la terre. Étrange esprit qui s'avouerait athée et se déclarerait républicain, en tenant pour formidable la constitution. Car, oui, pour le républicain, la constitution c'est la norme suprême. Divine. Changeable peut-être mais inattaquable en soi.
Je voudrais parler aux adultes des histoires d'enfants qu'on les conte depuis la nuit des temps. Histoires qu'ils aiment bien, puisque là dedans, ils portent le nom héroïque et puissant de peuple. ''Le peuple français proclame....le peuple français est souverain".
Je voudrais dire aux adultes que, peut-être, en vérité, probablement, il se peut, il est tout à fait possible, qu'ils aient cru à une fiction redoutable. La constitution telle que tout le monde la connaît n'est pas la constitution qui se pratique tous les jours depuis 60 ans.
Il faut donc réécrire la constitution française, ou du moins il faut la relire dans le bon sens. Pour cela, partons des faits têtus que la République met à nos dispositions, et non pas des énoncés, des principes qui cherchent désespérément leur réalité. Passons au peigne fin quelques articles de la constitution française, barrons les mensonges, écrivons ce qui est....
La Constitution du 4 octobre 1958 doit pouvoir se lire autrement que par la fiction qu’elle raconte d’elle-même. N’en déplaise aux éminents constitutionnalistes, voici la vérité qu'il faudrait enseigner aux enfants afin que nul n'en ignore. Prévenir vaut mieux que guérir. Et, puisqu'un philosophe sur France culture s'est prononce contre l'interdiction du porno, c'est à dire pour le porno, pour la nudité, alors sans être philosophe, mettons quelques articles de la République française à nu, faisons tous de la pornographie.
Constitution du 4 octobre 1958
Version consolidée au 04 octobre 2018
Le Gouvernement de la République, conformément à la loi constitutionnelle du 3 juin 1958, a proposé, les députés qui représentent eux-mêmes, et souvent quelques intérêts privés ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit
(…)
Article préambule
La bourgeoisie, les capitalistes, les députés français proclament solennellement son attachement aux Droits de l'Homme et aux principes de la souveraineté du Capital tels qu'ils sont définis par la Déclaration de 1789 et soutenus par les banques et assurances.
En vertu de ces principes et de celui de la hiérarchisation des peuples, la République offre aux territoires d'outre-mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal consumériste de liberté, inégalité et de Marché et conçus en vue de leur évolution démocratique, c'est-à-dire bourgeois.
Article 1
.La France est une République individualiste, pro catholique et anti musulman, bourgeoise (démocratique) et sociale. Elle assure l’inégalité devant la loi de tous les citoyens en tenant compte du rang social, des origines, de la race et bien sûr de la religion. Elle ne respecte pas toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi du Marché favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
Cette première loi mérite commentaire. Nicolas Sarkozy, Cahuzac, Fillon, DSK, Balkany... pour ne citer que ces belles têtes contemporaines, voilà des gens qui ne sont point des justiciables comme les autres. La France ne peut être laïque, son historien Zemmour, à qui il faut surtout assurer une large et complète promotion médiatique, liberté d'expression oblige, est formel là-dessus: la France, c’est le catholicisme et rien d'autres…Elle doit donc tenir compte des origines, elle doit pouvoir discriminer entre les Hapsatou, les Mohamed, les Zohra et les Jean, Clovis, Eric, Michel. Elle doit pouvoir discriminer entre la normale catho-fondamentaliste et l'horrible musulmane voilée. Ce que certains ont parfois appelés discriminations à l’embauche n’est en réalité que pur respect de la Francité. Ceci n'est pas qu'une opinion en France, c'es plus qu ça.
Titre premier : De la souveraineté
Article 2
La langue de la République est langue de bois, autrement dit le double discours
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge pour tous.
L'hymne national est la "Marseillaise" pour tous.
La devise de la République est "Liberté, Inégalité, Individualité".
Son principe est : gouvernement du peuple, par les représentants du peuple et pour les capitalistes.
Article 3
La souveraineté nationale appartient aux détenteurs des capitaux qui l'exercent par ses représentants, les élu.e.s et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu sans propriété ne peut s'en attribuer l'exercice.
Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours national, pour tous et discret.
Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi du Marché, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques. Ne peuvent voter sous aucun prétexte : les étrangers.
Article 4
Les partis et groupements politiques concourent à l'expression d’on ne sait quoi. Ils se forment et exercent leur activité dans la limite de la loi bourgeoise. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté capitaliste et de la bourgeoisie. (Il est donc interdit de déchirer la chemise d’un patron qu’importe s’il licencie les travailleurs).
Ils contribuent à la mise en oeuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi bourgeoisie garantit les expressions pluralistes des opinions racistes, xénophobes, inégalitaires, mais aussi gauchistes et la participation jugulable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
Titre II : Le Président de la République
Article 5
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat, indispensable au maintien et/ou renforcement des inégalités.
Il est le garant de l'indépendance des capitalistes, de l'intégrité du territoire et du respect des traités marchands.
Passons sur les articles 6 et 7. Laissons les à l'interprétation des constitutionnalistes, ces grands théologiens.
Article 8
Le Président de la République, élu par la nation, nomme dans ses toilettes le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.
Sur la proposition du Premier ministre, il nomme selon ses affinités les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.
Allons sans plus tarder à l’article 20.
Titre III : Le Gouvernement
Article 20
Le Gouvernement, nommé par les bonnes grâces du seul Président détermine et conduit la politique de la Nation capitaliste.
Il dispose de l'administration et de la force armée pour supplicier les populations.
Il est responsable devant le gentil Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues……
Vite article 24 !
Titre IV : Le Parlement
Article 24
Le Parlement vote la loi bourgeoise. Il contrôle bourgeoisement l'action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques.
Il comprend l'Assemblée nationale et le Sénat.
Les députés à l'Assemblée nationale, dont le nombre ne peut excéder cinq cent soixante-dix-sept, sont élus au suffrage direct.
Le Sénat, dont le nombre de membres ne peut excéder trois cent quarante-huit, est élu au suffrage indirect. Il assure la représentation des collectivités territoriales de la République.
Les Français établis hors de France sont représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat. Les étrangers sur le territoire français ne sont représentés par personne.
C’est l’une des raisons pour lesquelles le mot exact qui figure dans la devise ne saurait être Egalité….ça n’a aucun sens réel.
Pour conclure
Je pourrais encore m’étendre sur la fameuse constitution, m’étirer de long en large, faire ce travail d’exégèse qui échappe au monde national. Hélas ! Aux Insoumis, et pourtant c'est leur travail, ne point se soumettre aux grandes fictions d'Etat...aux grands mensonges du Capital
Cette réécriture n’a rien d’une provocation imbécile. Je ne suis pas là pour la petite phrase. Je reste dans le réel. Les journalistes aiment-ils encore seulement le réel ? Ne préfèrent-ils les selfies macroniens, les démissions macroniennes, les petites phrases macroniennes, les buffets macroniens, les discours macroniens, les vides macroniens, les pets macroniens, les plats macroniens, la présidence macronienne ?
En tout cas désormais, il n'y a plus aucune raison de se raconter des histoires. Le réel emporte sur le texte suprême, que les républicains nous pardonnent ce crime de lèse-majesté!