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Billet de blog 17 mars 2020

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Covid-19: la Guerre.

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"Il ne s'agit pas de savoir si la guerre est réelle ou non. (...) La guerre est menée par l'élite contre ses propres sujets. Son objectif n'est pas de vaincre en Eurasie, en Asie, mais de garder sa structure sociale intacte. Le mot « guerre », lui-même, est devenu erroné. Il serait probablement plus exact de dire qu’en devenant continue, la guerre a cessé d’exister. […] Une paix qui serait vraiment permanente serait exactement comme une guerre permanente. [C'est] la signification profonde du slogan du parti : La guerre, c’est la Paix". in 1984,Georges Orwell.

"Nous sommes en guerre". a martelé à plusieurs reprises Emmanuel Macron dans son discours. Sous la présidence Hollande, le premier ministre Manuel Valls, avait également déclaré à la télévision, à propos du terrorisme: "Ce que je veux dire aux Français, c’est que nous sommes en guerre. Oui nous sommes en guerre. Ce qui s’est passé était un acte de guerre organisé méthodiquement."

Une guerre sanitaire...

Le coronavirus est une pandémie. Ce n'est pas l'affaire des seuls Français ou Européens. Lorsque Macron et son ministre affirment donc que: "nous sommes en guerre", ce "nous" fait référence à qui au juste? Nous, la France ou Nous, l'humanité? 

Macron et son ministre n'ayant pas qualité pour parler au nom de l'humanité, on devine qu'ils s'expriment au nom de la seule France, ou tout au plus de l'Europe.

M'enfin, c'est bien beau de fermer ses frontières extérieures, hélas c'est la Chine qui est venue en aide à la belle Italie croulante. Où était le guerrier français, le fier européen qu'est Emmanuel Macron?

Il est curieux de voir comment la gestion de cette pandémie prend des relents nationalistes, régionalistes ou exclusivistes. Au fond, on n'est plus dans le registre de la santé publique, on a basculé dans tout autre chose: les "intérêts nationaux". Et c'est bien regrettable. Qu'on ne nous dise pas que la fermeture des frontières est une prescription médicale ou scientifique. 

On a fini par mélanger la médecine avec des enjeux qui n'ont rien à voir avec la santé publique. Ça, c'est plus grave que le coronavirus. On s'en apercevra lorsqu'on aura fini de compter les morts de ce virus couronné.

Dans son second discours de Surveillant Général, Macron n'adresse aucun merci à la Chine qui a apporté son aide à l'Italie voisine. Il n'a aucune pensée à l'endroit de cette Afrique contaminée à son corps défendant, bien souvent par des citoyens français, européens.

L'Europe décide de fermer ses frontières alors que, étant la région du monde la plus "infestée", la plus "troublée", elle devrait se déclarer tout simplement en quarantaine. Pour le bien de l'humanité. Or, lorsqu'elle déclare fermer ses frontières, elle renoue simplement avec les relents fascistes qui germent sur son sol. 

L'humanité est face à un défi sanitaire. Cependant, elle est en train de perdre lamentablement ce défi en se croyant en guerre contre un virus. Qu'est-ce que cette folie?

Les discours qui rythment la gestion de cette crise mondiale sanitaire en Occident ne sont pas à la hauteur. Il est grand temps que les peuples "confinées" d'Europe le comprennent. 

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