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On pensait naïvement en cette fin d’été que la surenchère sécuritaro-démagogique du gouvernement allait se calmer et nous laisser un peu tranquilles. On pensait naïvement que les critiques multiples, venues de tous horizons, qui s’étaient abattues sur nos pauvres ministres allaient les inciter à un peu de retenue et de bon sens. On pensait naïvement que la France ne pouvait laisser son image dériver indéfiniment dans les eaux marécageuses de politiques indignes. Et bien on avait tort, sans doute trop tendre, trop idéaliste, trop rêveur, trop angélique car décidément pour nos chers ministres « tous les chemins mènent aux Roms ». En effet, hier, dans une conférence de presse au casting improbable (Besson/Lellouche/Hortefeux) chacun de nos dirigeants y est allé de son petit couplet, sa mesurette, sa statistique, pour nous démontrer à quel point ces méchants Roms étaient les fauteurs de trouble qui minent notre pays. La palme revient sans doute à Brice Hortefeux qui dans un louable effort de statistique appliquée, mais un peu ésotérique, justifie les expulsions de Roms par la délinquance parisienne des mineurs Roumains. On a encore un peu de mal à voir la relation de cause à effet mais il nous manque sans doute les outils conceptuels pour appréhender ces chiffres.Pendant ce temps d’autres ministres à défaut d’aller à Rome se contentent d’aller à Canossa.