Nombre de communes – la plupart d'entre elles - verraient ainsi leurs équipes municipales sortantes reconduites de fait pour un temps indéterminé.
Nombre...
Mais dans les communes ayant désigné leur maire dès le premier tour ?
Pourquoi et comment remettre en cause cette élection alors que les électeurs se seraient majoritairement prononcés en sa faveur ?
Bien sûr, il y a peu de chances que nombre de nos 36 000 communes se trouvent dans cette situation.
Il y a même tout lieu de penser qu'un second tour sera nécessaire dans leur grande majorité.
Mais au Havre ?
Au Havre où les sondages donnent le premier ministre, Édouard Philippe, élu dès le premier tour ?
Pourquoi et comment remettre en cause sa désignation alors qu'elle aurait été actée dès le premier tour par la majorité de ses électeurs ?
Impossible d'imaginer une telle auto-invalidation !
Alors ?
Dans cette hypothèse le premier ministre pourrait – avec les compliments du président pour mission accomplie - démissionner à très court terme du poste qu'il occupe depuis le 15 mai 2017.
Crise sanitaire, écologique, sociale, politique oblige... La petite manœuvre – seule justification du maintien tant décrié du premier tour des élections municipales - permettrait alors à un autre de constituer un nouveau gouvernement – de crise celui là – en remplacement de l'actuel usé jusqu'à la corde.
Viendrait alors un second temps du quinquennat qui - sans renier ce qui a été fait et surtout défait jusqu'alors – adopterait une posture teintée de plus de vert et de plus de rose, davantage en phase avec les attentes réelles de la grande majorité des français. S'agissant des éléments de langage pour le moins...
Et si l'étonnante intervention d'Emmanuel Macron de ce jeudi 12 mars n'était en fait que la préparation psychologique à cette opportune évolution ?
DERNIÈRE MINUTE : Avec 43,59% des voix au premier tour de l’élection municipale du dimanche 15 mars 2020 au Havre, le scénario de sortie de scène du premier ministre s’effondre...