(Adrien Q- )
PROCESSUS D'EXPIATION sécularisé et partiellement institutionnalisé pour réintégration dans la société
Les sociétés laïques et sécularisées (1) disposent d'un PROCESSUS D'EXPIATION des fautes commises (et ce sans aucune référence à la religion) qui permet de "blanchir" un individu une fois passé ce processus, plus ou moins long, plus ou moins pénible. Il y a alors effacement relatif de la faute. Relatif car il y a parfois une inscription possible d'un temps d'épreuve et de vérification (peine avec sursis). Il n'y a d'exception que pour les grands crimes particulièrement odieux. Pour les autres fautes, il y a effacement (par sacrifice qui n'est plus ceux de jadis) passé le temps indiqué.
Par ailleurs, un individu fautif et coupable peut être jugé AMENDABLE par des experts psychiatriques, ce qui signifie que la conscience de la faute commise a rendu son auteur plus construit, plus mur, plus vigilant, plus attentif à sa non reproduction ultérieure pour lui ou elle et pour la société.
Il faut rappeler ici que tout individu sans exception est passible de tomber du côté régressif, destructeur et violent - soit la barbarie - et que choisir le côté de la paix et de la construction de civilisation, de l'égalité, de la solidarité, etc est un combat permanent - un processus éducatif - dont nul n’est jamais certain de l’avoir mener à son terme. Point d’orgueil ici !
Pour Erich Fromm c’est ici la nature foncièrement ambivalente de l’humain qui est en jeu. Outre son inscription dans les rapports sociaux.
Addendum référence :
Christian DELARUE
1) Ou le « apaiser la colère des dieux » de jadis s'est transmué en "apaiser la colère de la société des humains pour permettre la réintégration".
nb : Il est bon de revenir parfois pour les non spécialistes, à certaines occasions, au sens plus développé de certaines notions comme « expiation », « repentance », « pardon » et de « réconciliation ». Ici il s'agit d'expiation, non par un sacrifice brut mais par un processus sécularisé.