RACISME : ESSENTIALISATION et IDENTITARISME
Deux textes courts et complémentaires sont ici repris et un peu modifiés.
Il est nécessaire de pouvoir aller plus loin que quelques commentaires toujours trop courts sur les réseaux sociaux ou on me demande parfois d'intervenir face à des posts haineux de LFI, ou de musulmans (confondu avec des islamistes), des pro-palestiniens (confondus avec des terroristes ou des membres du Hamas) . Répondre que Israel est plus terroriste encore que le Hamas, que le sionisme a plusieurs facettes parfois "juste" suprémaciste mais pas colonialiste, mais parfois beaucoup plus offensive que je schématise en deux plans : en Cisjordanie il y a des colons juifs fascistes (de par leur haine et leur comportement expropriateurs de familles palestiniennes) et que contre Gaza ce n'est plus du fascisme mais c'est une sorte de judéo-nazisme qui s'est déployé et d'expliquer alors comment il s'y est pris, et ce malgré les tracts lancés pour faire fuire. Je l'ai écrit dans de nombreux commentaires sur Médiapart , je n'y reviens pas.
I - ESSENTIALISATION du juif et du musulman comme racisme
Les juifs comme les musulmans sont divers et politiquement on trouve des extrêmes dans chaque identité ou communauté ce qui interdit toute essentialisation pour parler vrai. Mais le vrai ne suffit pas.
L’ essentialisation du juif comme du musulman - comme d’ailleurs de tout autre identité ethno-culturelle - débouche nécessairement et fatalement sur du racisme et ce à deux niveaux connus ou repérables , soit versus hiérarchie, soit versus élimination, mais il n’existe au plan de l'acceptation juridique ni racisme modéré (simple hiérarchie) ni racisme radical (extermination de civils). Le niveau de la peine sera sans doute différent mais çà c'est le job du juge mais pas celui du responsable antiraciste.
L’antiracisme concernant les juifs ne veut ni la disparition du juif essentialisé ni même la disparition d’Israel , ce qui n’empêche pas de multiples critiques d’Israel ni celles de ses gouvernements successifs à l’égard du sort fait historiquement aux palestiniens. Israel n’est pas un Etat fétiche intouchable : il peut bouger dans deux sens : plus de discriminations et de conquêtes coloniales avec souffrances cumulées source d'explosion ou moins de ces deux maux et trajet vers la justice et la paix !
Autre chose : Le refus de l’essentialisation du juif n’empêche pas le refus du juif nazi par sa politique d'exterminationisme à Gaza ou/et le refus du juif colon fasciste en Cisjordanie. Les deux types contestés peuvent se cumuler ou se disjoindre. C’est là une typologie pour montrer le versant mauvais de l’identité qui dispose d’un autre versant émancipateur, la fraction nuisible de la communauté qui dispose d’autres fractions plus en justice.
II - IDENTITARISME, un ESSENTIALISME de l'IDENTITE
http://altermd-krisdlr.centerblog.net/322-identitarisme-un-essentialisme-de-identite
Aucune communauté ethnique ou religieuse ou nationale n'est homogène. La diversité est partout, ce qui ne signifie pas qu'il n'y ait pas une culture dominante repérable composée de telle interprétation de ce que c'est qu'être juif ou musulman ou catholique ou etc mais il aura toujours dans chaque sphère, dans chaque espace des sous-cultures, donc d'autres interprétations de la judéité, de l'islam, de telle ou telle identité ou culture nationale.
De ce fait on trouve des EXTREMES au sein de chaque identité ou communauté : des juifs nazis pro-génocide des palestiniens s'opposent à des juifs anti-racistes, anti-colonialistes, etc... (je ne détaille pas ici ce que l'on peut lire ). De même des musulmans intégristes, durement rigoristes et orthodoxes dans leur interprétation de l'islam s'opposent à des musulmans qui ont laissés de côté tout ce fatras archaïque, patriarcal (sexyphobie maladive, sexo-séparatisme). Pour le dire en d'autres termes on trouve dans toute identité (ou communauté) des éléments d'émancipation(s) multiple(s) s'opposant à des éléments embourbés dans la reproduction infinie des oppressions et dominations en refus de tout trajet vers l'égalité. Ne pas voir ces différences au sein des identités ou communautés relève du CONFUSIONNISME identitaire voir du franc amalgame communautariste ou raciste (selon la position) ! L'essentialisme est un racisme !
De ce bref propos ci-dessus il nous faut remarquer des rapprochements d'individus et groupes issus de cultures différentes sont possibles.
Mais nous n'avons rien dit ici des positions des un-es et des autres dans les différents rapports sociaux, du moins ceux qui structurent le plus une activité humaine historique, à savoir ceux de classes sociales, de genre, mais aussi d'appartenance (ou non) à une ethnie colonisée ou non ou colonisatrice, là ou du moins cette matérialité pèse encore face à d’autre(s) matérialité(s) plus lourdes. Le matérialisme suppose en effet des forces conséquentes pour l'enclenchement de dynamiques sociales et historiques et ces forces peuvent trouver à décliner et à devenir secondaires puis très résiduelles au fil des décennies . Dans le capitalisme contemporain les rapports sociaux de classes sont fort déterminants mais ils ne sont pas les seuls : d'autres expliquent des dynamiques sociales contradictoires
Christian Delarue
En mémoire de Jacques RIOUAL un catho-altermondialiste rennais récemment décédé
Michel ONFRAY ou les errements de l'identité - Alain POLICAR (çà s'est aggravé depuis pour Onfray qui peine à reconnaitre un racisme contre les musulmans comme d'autres et qui voit des islamogauchistes partout!)
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