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Droit de réponse du Collectif Palestine 67
À la suite de l’article paru dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace le 11 novembre 2025, intitulé « Mort de Hind Rajab, six ans : une mise en scène qui interpelle », le Collectif Palestine 67 souhaite apporter plusieurs précisions.
La manifestation organisée le 8 novembre 2025 par le collectif Palestine 67, place Kléber à Strasbourg, visait à rendre hommage à Hind Rajab, une fillette de six ans tuée avec sa famille par les forces armées Israéliennes à Gaza le 28 janvier 2024, ainsi qu’aux deux secouristes du Croissant-Rouge abattus alors qu’ils tentaient de leur venir en aide.
L’installation symbolique – une voiture semblable à celle où la petite Hind a trouvé la mort – se voulait un acte de mémoire et de sensibilisation, non une provocation.
Nous regrettons que l’article s’attarde davantage sur les aspects de mise en place et d’autorisation de l’installation que sur le meurtre d’une enfant et les 355 impacts de balles relevés sur la voiture d’origine.
- Des propos inacceptables et diffamatoires
Nous condamnons les déclarations de M. Thierry Roos, consul honoraire d’Israël, selon lesquelles notre action constituerait « une fatwa symbolique contre les Juifs ».
Ces propos sont faux, diffamatoires et profondément injurieux à l’égard d’un collectif dont les membres, de toutes origines et convictions, militent pacifiquement pour le respect du droit international et la défense des droits humains en Palestine.
Aucun propos antisémite ni slogan haineux n’a été tenu ou toléré lors de cette action, comme ont pu le constater les associations et passants présents place Kléber.
2. Une action légale et déclarée
Contrairement à ce que laisse entendre l’article, la manifestation a été déclarée auprès de la préfecture du Bas-Rhin, et les services de la Ville de Strasbourg ont été informés. Toutes nos actions respectent le cadre légal et le droit fondamental de manifester.
Nous rappelons également que la manifestation du 8 novembre a été initiée et organisée par le Collectif Palestine 67, avec la participation de plusieurs associations partenaires, dont l’ATMF.
Il est donc inexact d’affirmer, comme le fait l’article, qu’elle se serait tenue « sous l’égide » ou « sous le parapluie » de l’ATMF : c’est bien le Collectif Palestine 67 qui en assurait la coordination et la responsabilité.
3. Aucune affiliation extérieure
Le Collectif Palestine 67 n’a aucun lien, direct ou indirect, avec la Hind Rajab Foundation mentionnée dans l’article.
Cette insinuation est inexacte et entretient une confusion injustifiée autour d’une initiative purement locale et citoyenne, portée par des Strasbourgeois·es mobilisé·es pour la justice et la paix.
4. Rétablir le fond du message
Nous regrettons que l’article passe sous silence la réalité du crime que cette action entendait dénoncer.
De nombreuses enquêtes internationales (Washington Post, L’Orient-Le Jour, France-Palestine Solidarité) ont documenté les faits, et une plainte est déposée auprès de la Cour pénale internationale.
Israël, signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), en viole aujourd’hui de nombreux articles.
Selon l’UNICEF et plusieurs ONG, près de 20 000 enfants palestiniens ont été tués depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.
Nous regrettons aussi qu’aucune mention ne soit faite aux violences subies par les enfants en Cisjordanie, ni au non-respect du cessez-le-feu par l’armée israélienne.
Le Collectif Palestine 67 appelle la rédaction des DNA à publier ce droit de réponse afin que les lecteurs disposent d’une information exacte et complète.
Notre engagement reste celui du respect universel des droits humains, de la dignité, de la justice et de la paix.
Nous invitons enfin les Strasbourgeoises et Strasbourgeois à participer :
- à la conférence de deux objecteurs de conscience israéliens (17–19 novembre à Sélestat, Mulhouse et Strasbourg) ;
- et à la projection du film “La Voix de Hind Rajab”, primé à la Mostra de Venise, le 26 novembre 2025 au cinéma Star.
Le Collectif Palestine 67 regroupe une quarantaine d’organisations associatives, syndicales et politiques. Il agit pour le respect du droit international et l’égalité des droits entre toutes et tous.