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Billet de blog 11 février 2023

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17 mois de suspension

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

1er février 2023 : de nouvelles mesures liées à la gestion du covid sont levées.

4 février : Amine Umlil est révoqué pour "actions de propagande anti-vaccinale qui vont à l'encontre de la politique de santé publique mise en place pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19". Pharmacien hospitalier, responsable de la pharmacovigilance à l'hôpital de Cholet, juriste en droit de la santé, Amine Umlil a été auditionné le 24 mai au sénat par l'OPECST (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) ‌au sujet des effets indésirables des vaccins covid. Dans ce cadre, Amine Umlil a aussi évoqué l'obligation vaccinale (16:48:10) et il a conclu son intervention en disant qu'il fallait "l'arrêter au plus vite". Il associe sa révocation à cette audition puisque la procédure a été engagée contre lui moins de deux mois plus tard. Il a fait appel de cette décision et a écrit cette lettre.

4 février également : une conclusion du symposium de l'ordre des médecins de Bruxelles et du Brabant énonce que la vaccination covid obligatoire du personnel de santé est "non nécessaire", "anachronique suite à l'évolution de ce virus", "inacceptable car les risques sont mal connus voire inconnus" et qu'elle "soulève de graves problèmes éthiques concernant la liberté de choix".

En dehors de la France, les quelques pays qui l'avaient instaurée sont déjà revenus en arrière.

9 février :  j'écris une nouvelle fois au président de la république (aucune suite donnée à deux précédentes sollicitations, ni à celle à son épouse), j'écris également au ministre de la santé et à la présidente du collège de la Haute Autorité de Santé.

La réponse du ministère de la santé à mes précédentes interpellations, datée du 24 novembre, listait trois objectifs principaux à l'obligation vaccinale covid pour les professionnels de santé : 
- "réduire le risque pour les soignants d'être infectés et de développer une forme grave en permettant une meilleure protection individuelle"
- "réduire le risque de transmission de la maladie, à fortiori aux personnes soignées, particulièrement fragiles, ou à leurs accompagnateurs"
- "préserver le système de santé en limitant l'absentéisme lié aux arrêts maladie pour covid 19"

Ensuite, ce courrier ajoutait : "En juillet dernier la HAS avait considéré que la couverture vaccinale des professionnels de santé, et plus largement de ceux qui ont des contacts fréquents et rapprochés avec des personnes vulnérables revêtait un enjeu éthique autant que de santé publique. La HAS avait alors estimé que la mise en œuvre de l'obligation vaccinale inscrite dans la loi était justifiée et, au regard de ces enjeux, a préconisé son maintien aux personnes des établissements de santé et médico-sociaux. Suivant cet avis, en effet, le Gouvernement poursuit l'application de l'obligation vaccinale à ces professionnels de santé et refuse donc de les réintégrer dans leurs fonctions".

Voilà. Tout simplement. Très tranquillement. Toujours les mêmes arguments, en boucle.

Sauf que cette obligation vaccinale n'a rien d'éthique, que ces arguments sont infondés au vu des connaissances sur les vaccins contre le covid et ne justifient en aucun cas des mesures de suspension, totalement disproportionnées, appliquées au détriment des soins, et qui piétinent les droits fondamentaux. Les mois s'écoulent inexorablement, depuis le 15 septembre 2021 les "suspendus" restent suspendus.

Dans quelques jours, le 15 février 2023
cela fera
DIX-SEPT MOIS DE SUSPENSION
SANS SALAIRE NI AUCUNE AIDE SOCIALE

pour avoir refusé un vaccin qui n'empêche ni de contracter ni de transmettre la maladie, sans parler des divers autres arguments déjà développés dans mes billets précédents, par exemple ici‌.

10 février : j'apprends que la HAS est au travail "pour actualiser l'ensemble des recommandations relatives aux obligations et recommandations vaccinales des professionnels", et rendra ses premières conclusions fin mars.

En attendant, au CMPP dont je parle ici depuis le 15 septembre dernier, du fait de nos suspensions des dizaines d'enfants restent sans soins psychomoteurs et le travail est très désorganisé, pour la deuxième année consécutive.

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