Christophe BEX (avatar)

Christophe BEX

Député LFI Nouveau Front Populaire

Abonné·e de Mediapart

14 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 août 2025

Christophe BEX (avatar)

Christophe BEX

Député LFI Nouveau Front Populaire

Abonné·e de Mediapart

Qu'ils s'en aillent !

La génération de députés élue en 2022 est singulière dans l’histoire de la Ve République. Elle a vécu en 2024 une dissolution après un court mandat de deux années puis elle a provoqué la chute d’un gouvernement et va participer probablement à la chute de l'unique Premier ministre de la Ve république à avoir causé la fin de son gouvernement avec l’article 49.1 de la constitution.

Christophe BEX (avatar)

Christophe BEX

Député LFI Nouveau Front Populaire

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Le 9 décembre 2024, je publiais un texte intitulé « 𝐸𝑡 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 ! » suite à la chute du gouvernement Barnier, 62 ans et 2 mois après celui de Georges Pompidou. Je revenais sur quelques dates de la 5ème République et sur le fait historique du vote de cette motion de censure avec 331 voix (58 %), une première sous la Ve République après le déclenchement de l'article 49.3, le lien vers l’article https://blogs.mediapart.fr/chri.../blog/091224/et-maintenant

Une nouvelle date vient d’être inscrite dans le calendrier, François Bayrou a annoncé lundi en conférence de presse qu'il engagerait le 𝟖 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 un vote de confiance. Certes c’est une pratique courante de la Ve République puisqu'elle a déjà été activée à 𝟒𝟏 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝟏𝟗𝟓𝟖 et jamais un Premier ministre n’a perdu un vote de confiance sous la Ve République, que ce soit après un discours de politique générale ou non.

Mais il a toujours été utilisé par des gouvernements disposant d'une majorité à l'Assemblée nationale. Le dernier à y avoir eu recours était Jean Castex il y a 5 années en juillet 2020. Aucun de ses successeurs ne s'y est risqué : ni Élisabeth Borne en 2022, ni Gabriel Attal en 2024, ni Michel Barnier en 2024 et François Bayrou en 2024. Contrairement à une motion de censure (article 49.2 ou 49.3), qui nécessite le soutien de la moitié des députés (289 voix), une motion de confiance (article 49.1) se jauge à 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐢𝐭𝐢𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐟𝐟𝐫𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐩𝐫𝐢𝐦𝐞́𝐬.

La génération de députés élue en 2022 est et restera singulière dans l’histoire de la 5ème République. Elle a vécu en 2024 une dissolution après un court mandat de deux années puis elle a provoqué, dans la foulée, la chute d’un gouvernement et va participer probablement à la chute de l'unique Premier ministre de la Ve république à avoir causé la fin de son gouvernement avec l’article 49.1 de la constitution.

Après 67 années d’une République à bout de souffle, après 42 années d’une parenthèse libérale non refermée, après 8 années de Macronisme méprisant, irresponsable et brutal, il est urgent d’exercer et d’affirmer une alternative et non pas une simple alternance qui nous a conduit à l'émergence d'Emmanuel Macron.

Nous devons procéder pacifiquement et dans l’ordre, première étape le 𝟖 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 en exprimant par le vote que nous n’avons pas confiance, deuxième temps accompagner, soutenir le mouvement qui commence le 𝟏𝟎 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞, militer en parallèle pour le départ du responsable de la crise Emmanuel Macron en déposant à l'initiative de mon groupe politique la France Insoumise le 23 septembre 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐞́𝐝𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧, puis pour l’unité populaire, pour la démocratie, nous devons passer à la 𝟔𝐞 𝐑𝐞́𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 par la convocation d’une Assemblée constituante.

Programme ambitieux certes mais c’est à ce prix que nous répondrons 𝐚𝐮𝐱 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧𝐬 de l’immense majorité de la population par la mise en place d’une politique de la demande et rejeter cette vieille politique usée de l’offre qui est la cause de la situation actuelle qu’Emmanuel Macron souhaite continuer en digne héritier libéral de Valéry Giscard d’Estaing.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.