fréquente plus les uns autant qu’avant. On dit même qu’ils quittent peu à peu le champ de l’histoire sociale, tant ils sont beaucoup moins nombreux que jadis. Les autres semblent inaccessibles au citoyen de France ordinaire, mais ce sont des lieux de sociabilité qui en disent long sur une époque. On y boit un « petit noir », un « blanc limé ». On y joue aux cartes, lie la presse, commente les résultats des élections, écoute les cancans, regarde passer la France sur ses terrasses, on s’y restaure ou on y contemple parfois le monde de très très haut (au point de ne plus le connaître le « monde » !!!).
café du croissant, où il avait ses habitudes. La mobilisation est décrétée le 1 août, le 3 août, la guerre était là. Il n’avait pu l’empêcher. Cruelle fin pour cet immense député du Tarn, père de l’Humanité. Il mourra « assez » tôt pour ne pas avoir le chagrin de pleurer son fils Louis, mort au front en juin 1918….
Vieux Morvan » à Château Chinon. Ce soir-là, l’histoire de la V° République bascule avec la victoire aux présidentielles du député de la Nièvre François MITTERRAND (PS) sur le « citoyen-candidat » et président sortant Valéry Giscard d’Estaing (UDF) avec 51.75% des suffrages exprimés. C’est de son fief électoral qu’il sera acclamé par la foule et assailli par les caméras et les micros. Mais celui qui sera appelé « Tonton » par le chanteur Renaud autre amateur des cafés, est un vieux grognard de la politique, il connait la chanson. Battu en 1965 (mais mettant en ballotage le « Grand Charles »), puis en 1974, ce succès en appelle un autre en 1988 pour celui qui sera le seul président de la V° République élu au suffrage universel réélu avant le « choc du 21 avril 2002 »…
Fouquet’s dans l’histoire du quinquennat du président « bling bling ». En effet, au printemps 2007, pour fêter sa victoire sur la socialiste Ségolène Royal, le président qui se voulait celui « du pouvoir d’achat » est allé passer la soirée entre famille, amis, soutiens et grands argentiers dans l’établissement des Champs Elysées propriété du groupe Lucien Barrière qui a fait fortune dans les jeux d’agent et les casinos. Le quinquennat était d’emblé placé sous le signe de la débauche financière, de l’argent roi, de la frime, de l’apparat dont la montre de marque « Rolex » allait devenir un symbole, comme la croisière en Méditerranée sur le bateau de l’ami Bolloré. La suite allait être lamentable, mais nous ne le savions pas encore tous. Seuls les plus lucides savaient que la cupidité allait faire la peau de l’intérêt général. Mais au soir de son triomphe, si jadis le président Valéry Giscard d’Estaing avait jadis fait semblant de se rapprocher du Peuple en invitant les « éboueurs maliens » de la Mairie de Paris à dîner à l’Elysée, le nouveau président a frappé fort et n’a pas tromper son monde bien longtemps. Sa famille ne fréquentait pas le café des sports ou le PMU du coin. Qu’importe les symboles, le « Petit Nicolas » était au sommet de sa gloire ce soir là, le reste, il s’en moquait. Quand Mitterrand se rend au Panthéon, lui, fait la bringue au Fouquet’s, puis part illico en vacances…On n’a pas tarder à se rendre compte que lorsque le président sabre le champagne, c’est le Peuple de France qui trinquent !!!
Bar du Palais » à Bayonne est entré dans l’histoire quand Nicolas SARKOZY, le président « de trop » semble la quitter et se rapprocher de la fin… Voir ici l’excellent billet de Christophe Gueugneau : http://www.mediapart.fr/journal/france/020312/nicolas-sarkozy-quand-ca-veut-pas .
http://www.live2times.com/1956-guy-mollet-accueilli-a-alger-par-des-manifestations-d-hostilite-des-francais-e--9374/
il nous reste à tous, des bistrots mythiques ou insoupçonnés tels « le bistrot des copains » chanté par Renaud, le « café Atlantico » de la regrettée Césaria Evora, le « Bar de la marine » sur le Vieux port de Marseille qui par la magie de Marcel Pagnol a abrité la légendaire « partie de cartes » entre Escartefigue, Panisse, César et M. Brun (A voir ici : http://www.youtube.com/watch?v=w8rXPeB8-DY ).
Bistrot » d’un coin pourri du pauvre Paris. Car, c’est dans les cafés que l’on découvre le Peuple, la populace.
sympas. Si tous ne rentrent pas dans l’histoire, certains sont la scène de moments d’histoire. Les hommes politiques alors jouent le rôle d’acteurs de jour de gloire ou de déchéance… Je crois que le « président des riches » peut préparer le café noir, come chantait si bien Schmoll, le grand Eddy Mitchell. Tout est dit, la messe aussi d’ailleurs pour Nicolas de Neuilly. M’étonnerait qu’il aille en vacances à Bayonne cet été….
Le café avait le goût de la gloire immortelle pour Jaurès, de la déchéance pour DSK et Sarkozy, de l'aventure pour Mitterrand et de l'infamie pour Pétain...