Tiens hier matin, en jetant un rapide coup d’œil (je n’en ai qu’un qui fonctionne) sur la presse numérique je suis tombé sur une interview de notre Schmoll national préféré dans laquelle il balançait une formule bien ciselée pour identifier le duo d’escrocs qui peuplent les gazettes du moment. Voici l’opportune formule : « Si Valls et Hollande sont de gauche, je suis curé ». Formule on ne peut mieux trouvée. Tout EDDY n’est-ce pas ? Et accrocheur en prime pour présenter les 2 corsaires à la solde des gros bonnets assis à la tête de l’Exécutif. Attention Eddy tu as pourtant jadis était un peu curé….. Souviens-toi, c’était lorsque tu chantais jadis - Pas de boogie woogie ». Mais la formule vaut bien son pesant d’or. Et pour celui qu’on surnomme « Schmoll » en référence au fait que déjà grand adolescent, il appelait ses copains « small » avec un accent bien à lui qui phonétiquement donnait « schmoll » (et c’est resté), et qui est pour la finesse des textes de ses chansons LE monstre du rock ‘nd roll français loin devant Jhonny, la remarque ets lourde de sens et de regret.. A propos de « small », c’est les 2 hôtes de l’Elysée et de Matignon qui resteront tout « small » dans l’histoire sociale de notre pays pour la casse qui s’évertuent à poursuivre au grand dam des peuples et aux grands plaisirs du patronat. Mais critiquer est une chose, essayer d’apporter des solutions fait aussi avancer le débat. Etant entendu que le PS d’aujourd’hui n’est rien d’autre que la - Deuxième droite - théorisée par Garnier et Janover au début des années 1980 (déjà), il n’y a rien à attendre de cette Loi El Khomri. Il faut la jeter entièrement. C’est tout naturellement que je plaide pour son RETRAIT sans condition. N’en déplaise au syndicat « jaune » et collabo lui aussi de la CFDT…C'est la seule ligne de conduite à avoir pour des hommes et femmes de gauche dignes. Il doit être opéré au plus vite. Mais on sait tous que le petit Mussolini de Matignon et ses gesticulations du menton ne risquent pas de le voir de cette façon. Alors il faut maintenir la mobilisation. Et ce ne sont pas les passages répétés de Valls (France 2) et El Khomri (TF1), les sourires de Macron et toute pédagogie crasse qui déferle sur les antennes qui doivent nous leurrer. La stratégie du pouvoir est bien rôdée. On tente de passer en force et sans concertation un projet inique et envoyant au feu une ministre inexpérimentée qui joue le jeu (et sera recasée dans un emploi pépère pour services rendus une fois l’échec électoral consommé). Puis devant une réaction populaire, on fait mine de « reculer » un peu et pire « d’entendre » le mécontentement. On annonce des « ajustements ». On enveloppe le paquet. On téléphone aux syndicats jaunes (CFDT, UNSA, CFTC et CGC) qui accourent pour dire toute leur satisfaction et qui signent. Une fois fait. On fait passer le projet par décret ou Ordonnances. Pendant ce temps la « vraie » droite jubile au point que l’Opposition à ce faux gouvernement de gauche n’est pas dans les rangs de la Droite au Parlement (avec des tonnes d’amendements et des dizaines de suspensions de séances habituels...), mais dans les rangs du peuple de gauche trahi et lucide sur les raisons (Les Marchés financiers et les propagandistes de la compétition planétaire généralisée), les objectifs (abattre le Code du travail et ce qui reste de l’esprit de Philadelphie et du programme du CNR en France), les méthodes (décrets, Ordonnances, bref dictature…) et les acteurs de cette infâme pièce de théâtre (la deuxième droite).
Mais que faire d’autre ? Pour une fois je vais faire court. A l'heure où la mobilisation contre cet inique projet de Loi travail bat son plein je propose une autre piste. Et elle est sérieuse. Enfin je crois. Il faut aussi proposer une solution, pardi. Mais une vraie solution qui va à l'encontre de cette inversion totale des normes du Code du travail (sécuriser les licenciements pour mieux embaucher. Une trouvaille….). car il va de soi que c'est le coeur de la "philosophie" de cette loi faite par les séides du patronat (le grand) pour faire plaisir aux "marchés", maintenir les marges des entreprises (les grandes) et la redistribution pharaonique des dividendes aux actionnaires. Ma proposition est simple et double à la fois.
D’abord, voter une vraie loi anti casse sociale. Une Loi anti barons voleurs. A quand une loi pour interdire les délocalisations, la fraude et l’évasion fiscale, les stocks options et autres parachutes dorés et plafonner les salaires des grands PDG du CAC 40 ? Une loi associée à une baisse du temps de travail de 35 h à 32 h. Quand le travail se fait plus rare, il faut le partager. Voilà des propositions basiques. Je pense qu’il s’agit de pistes sérieuses pour de vrais hommes et femmes de gauche, mais elles méritent d’être étudiées et approfondies. Chiche ?
Ensuite ou en même temps si nos députés sont en cannes et ont la patate (on peut rêver un peu avec le printemps on retrouve la pêche en général) il leur faudra voter une vraie Loi de séparation du MEDEF et de l’Etat. 111 ans après la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, ça aurait de la gueule n’est-ce pas ?
Bon y a du boulot.