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Billet de blog 1 février 2025

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essai sur LA PERVERSITÉ troisième partie

essai sur la perversité troisième partie mis à jour fevrier 2025

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VIII Conclusion de cet article

On notera que le fascisme, la perversité, ou le dédoublement de la personnalité est susceptible d'apparaître chez tout individu, issu de n'importe quel milieu social. Le fascisme et la perversité ne sont en effet malheureusement pas l'apanage des puissants, l'accès au pouvoir, quel que soit le milieu d'origine, étant toujours susceptible d'exciter le fascisme jusque-là inhibé d'un individu, une carence narcissique compensée par un moi hypertrophique -plus le pervers a souffert, plus il compensera en se construisant une image déréelle de lui-même, à l’instar de certaines hystériques castratrices qui s’inventent souvent une généalogie aristocratique- accentuant encore cette tendance. Les religions, une normativité trop contraignante, et le système patriarcal sont par ailleurs des facteurs favorisant l'expression de la perversité.
Cependant le fait d’avoir le sentiment d’être un modèle de réussite sociale peut favoriser chez certains une propension à s’arroger de manière délirante le droit de juger, et de contraindre autrui, et il semblerait qu'il existe une valorisation de ce type d'attitude, dans les milieux aisés.
Ainsi que j'ai essayé de le démontrer, la criminalité est favorisée par l'absence de régulation sociale, d'où la nécessité fondamentale de restaurer ce type de régulations, là où elles sont absentes.
La première de ces régulations consisterait à limiter les revenus, et l'épargne des personnes les plus aisées, ceci afin d'entraver tout sentiment d'omnipotence que ces dernières développent. Hormis d'accroître la haine et la rancoeur, je ne vois pas l'intérêt pour un individu de posséder 10 appartements, ou ne serait-ce déjà que de vivre dans un château, d'avoir 50 véhicules, et ainsi d'accumuler de manière illimitée des biens qui s'avèrent en définitive inutile pour tout le monde, si ce n'est à un niveau symbolique, dans la pratique d'un potlatch stupide car extrême. Chacun fait ce qu'il souhaite avec ce qu'il gagne, cependant il serait à mon avis plus judicieux d'orienter le comportement des individus vers la création de richesses.
La forme que pourrait prendre cette limitation pourrait se faire dans la sagesse. Il ne s'agit pas de spoliation, ou de communisme, mais de psychanalyse. Je ne pense pas que le fait de limiter le montant de l'épargne d'un individu à 1, 5 ou 10 millions d'euros en fonction de ce que ce dernier rapporte à la collectivité en termes de richesse, en fonction du nombre de personnes qu'il fait travailler dans ses entreprises, ou en fonction du nombre d'entreprise qu'il a créé, relève du communisme. D'ailleurs ces montants pourraient être augmentés dans les périodes fastes. Ce serait à ce niveau que se situerait en fait la lutte sociale. Dans le fait de fixer le degré d'enrichissement des castes les plus aisées en fonction des conjonctures socio-économiques contemporaines. Cette régulation dans l'enrichissement permettrait également en conséquence de diminuer les impôts pour les personnes les plus aisées, voire de les supprimer, puisque cette limitation serait déjà une taxation à la source. Ensuite, libre à tout individu de toujours dépenser ses revenus comme il le souhaite. Rien n'empêcherait de choisir entre l'acquisition de 3 jets privés, de 50 véhicules, de 10 appartements, ou de créer une nouvelle entreprise chaque année. Seulement du fait de la limitation des revenus, et de l'enrichissement personnel, l'individu serait amené à faire des choix, guidé par une certaine sagesse, et non de manière pulsionnelle par l'idée délirante de se prendre pour dieu. Un système d'assurance permettrait par ailleurs de compenser à une occasion, une faillite personnelle. Ce système aurait en conséquence plusieurs avantages outre le fait de sécuriser l'individu par rapport à son capital. Il permettrait de réduire les disparités, de réduire la criminalité, de réduire les comportements délictueux, notamment dans les affaires, de réduire la corruption, sans empêcher l'enrichissement personnel, ou d'atténuer une certaine rancoeur sociale vis-à-vis de certains comportements. Y compris au niveau politique, ce système serait susceptible d'apporter du changement. En fait ce système ne changerait strictement rien au système actuel, excepté pour ceux qui sont aux marges du spectre social, aux extrêmes. Mais pour cela, il faudrait lever le secret bancaire et traquer les paradis fiscaux. J'ai été harcelé pendant 5 ans par des gens qui visiblement n'avaient aucun souci d'argent, mais beaucoup d'angoisse. Ce système serait susceptible de réguler leur folie destructrice. On observera qu'une telle réforme n'est susceptible d'être applicable, que par un système démocratique dominant largement la scène internationale, et qu'il s'avère impossible dans le cadre d'un affrontement perpétuel entre groupes d'états fascistes. Dernier point, un système de régulation similaire serait susceptible d'être appliqué au niveau des entreprises. En tentant de schématiser son fonctionnement je me suis rendu compte qu'en définitive, ce système permettrait de réguler dans les affaires, au niveau de l'économie mondiale, et entre les entreprises, un fonctionnement actuellement basé sur une forme symbolique de... cannibalisme ! ! !

La définition historique communément admise du fascisme vient d'Italie et de l'époque Mussolinienne :

"FASCISME : n.m.(it.fascismo). Régime établi en Italie de 1922 à 1945, fondé par Mussolini sur la dictature d'un parti unique, l'exaltation nationaliste et le corporatisme.
|| Doctrine et pratique visant à établir un régime hiérarchisé et totalitaire.

Issu de la crise économique, politique et sociale qui suit, en Italie, la première guerre mondiale, le fascisme apparaît en 1919 avec la création par Mussolini des faisceaux italiens de combats.
Les membres de ces milices fascistes, les "chemises noires", appartiennent à la moyenne bourgeoisie et se regroupent d'abord autour d'un programme socialisant assez vague, mais déjà essentiellement nationaliste. Face à la montée des troubles sociaux (émeutes, grèves) et aux progrès du socialisme, l'orientation du mouvement se modifie rapidement et rejoint les thèmes traditionnels de l'extrême droite nationaliste, antiparlementaire et anticommuniste. Les fascistes se posent en défenseurs de l'ordre, brisent les grèves et se livrent à de violentes mesures de représailles contre les dirigeants de gauche. Bénéficiant de l'appui des banquiers et des industriels, et de la caution de l'armée, le mouvement s'implante solidement dans le pays, en particulier dans les classes moyennes. Constitué en parti, il remporte un succès électoral important en 1921, puis parvient au pouvoir à la faveur d'une crise ministérielle, à laquelle le roi Victor-Emmanuel III met fin en nommant Mussolini Premier Ministre (oct.1922).

La "marche sur Rome", organisée par les Faisceaux, consacre la victoire du fascisme, qui établit progressivement une véritable dictature. La réforme électorale mise en place par Mussolini assure une large majorité aux fascistes à partir de 1924 et brise pratiquement l'opposition. Après l'assassinat du dirigeant socialiste Giacomo Matteotti, les partis politiques sont dissous, la presse totalement censurée et les chefs politiques exilés. Le nouveau régime repose sur une idéologie sommaire (culte du chef : le Duce, de l'obéissance et de l'état), et s'appuie sur le parti unique, chargé de la propagande et de l'encadrement des citoyens (en particulier de la jeunesse) dans diverses organisations hiérarchisées, de style militaire. Des manifestations spectaculaires renforcent l'impact idéologique du régime. Le contrôle de l'état, omniprésent, se manifeste sur le plan économique par l'organisation corporative des métiers, à laquelle sont soumis patrons et ouvriers. Les réalisations intérieures du régime (bonification des marais Pontins, industrialisation accélérée, autoroutes) ne suffisent pas à résoudre les problèmes économiques et sociaux, qui s'aggravent avec la crise de 1929.
À l'extérieur, Mussolini engage le pays dans une politique d'expansion (colonisation de la Libye, 1922-1933 ; conquête de l'Ethiopie, 1935-1936), dans le but de créer un domaine colonial, qui restaurerait l'ancien Empire romain.
Allié de l'Espagne franquiste et de l'Allemagne ("pacte d'acier",1939), il s'engage dans la guerre aux côtés de Hitler dès 1940, malgré une grande opposition intérieure. Les échecs militaires successifs discréditent le régime qui perd progressivement le soutien des principaux chefs fascistes. Ceux-ci s'opposent à la poursuite des opérations militaires et à la prolongation de la dictature (juill.1943). Arrêté, après sa démission, puis libéré par les Allemands, Mussolini tente de reconstituer en Italie du nord un fascisme "régénéré" et proclame une "République sociale italienne", contrôlée par l'Allemagne. Mais la défaite allemande, en 1945, provoque l'effondrement définitif du fascisme italien."

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Mon harcèlement.
J’ai connu le premier protagoniste de ce harcèlement durant l’été 1999. Je l’ai fréquenté durant deux mois environs. Nous nous sommes vus une dizaine de fois.
Je décidais un jour de reprendre partiellement mes distances car cette personne ne me semblait pas pouvoir être un facteur d'équilibre pour moi. Je lui fis part de ma décision, et à ma surprise, ne le revis jamais. A partir de ce moment-là, mon harcèlement commença.

Ce harcèlement avait, je pense au départ, simplement pour but de la part de mes harceleurs de mieux me connaître, de mieux connaître ma vie. Mais les événements prirent rapidement une tournure nuisible et intrusive, en s’inscrivant dans un processus d’objectalisation et d’appropriation, à partir du moment où ces individus réalisèrent que je ne recherchais pas les mondanités, et qu’ils avaient la possibilité de m’isoler.

J’appris par la suite la quasi-totalité des exactions dont je fus victime. Alors que je fus longtemps persuadé que tous ce qui m'arrivait, était dû au hasard, j’appris à ce moment-là que j’étais simplement en train de servir de divertissement à différents groupes élitistes. Ces derniers avaient en effet décidé d'observer ma réaction à différentes épreuves.

La majeure partie de ces individus appartenait à certaines élites sociales -Sciences-Po, l’ENA, le CNRS, le monde du spectacle, et le monde de la télévision entre autres. Ils ne firent qu’étendre leur emprise en faisant participer le moindre fonctionnaire, le moindre de leur contact.

Ils se servirent des notes de mon psychanalyste, de toutes informations qu'ils purent obtenir de personnes que j'ai pu connaître par le passé, de toutes mes références culturelles et de tout ce que je pouvais dire pour les provoquer lorsque je les rencontrais une fois que je les avais identifiés, pour me déséquilibrer.
Mais c’est ce que j’ai pu déclarer qui leur permit de légitimer le fait de porter atteinte à ma vie privée et le fait de me harceler.

De la mise en place à Paris en 2000, d'une stratégie rationnellement programmée afin de modifier mon équilibre, et me faire adopter des comportements conditionnés, qu’ils filmaient jusque chez moi, -ce que je cherchais à savoir, en décidant volontairement (même si je me demande toujours dans quelle mesure j’ai pu être manipulé), de donner dans le spectaculaire, sans soupçonner pendant longtemps que cela fut rendu public -, je me suis retrouvé avec un statut de criminel, condamné sans jugement et livré à la vindicte publique.
Une stratégie parallèle, tout aussi minutieuse et méthodique, fut également mise en place dés 2001, avec l’aide de psychologues que j’ai eu la possibilité d’identifier, afin de me faire croire que j’étais devenu schizophrène, en utilisant notamment les médias, ce que je n’avais pas compris au moment où j’ai quitté la france en 2001.
Mes capacités de compréhension de la langue anglaise ne me permirent pas non plus, de comprendre que je continuais à être conspué en Australie, ou j’avais décidé de migrer temporairement.

Mon départ avait été rendu nécessaire par l’accroissement phénoménal du nombre de gens qui me harcelaient. Durant certaine période, j’ai eu l’occasion de subir une trentaine d’agressions quotidiennes, avant que je n’abandonne toute activité. J’avais en fait été pris pour cible par les individus les plus pervers au sein de ces groupes, qui se firent un devoir de me massacrer, suite aux provocations que j’avais pu faire. J’ai pu cependant subir jusqu’à dix agressions quotidiennes dès l’été 2000, et j’ai nettement pu constater une augmentation constante de leur nombre dans le temps, et notamment après m’être engagé dans deux pugilats. C’est, je pense, davantage ma répulsion à me battre par la suite, par crainte de représailles, plutôt que ce que j’ai pu déclarer à différents moments, qui a été à la cause de cette hargne.

Tous ces gens partageaient en fait un objectif commun : voir de quelle manière je me rebellerais en étant mis au ban de la société, et filmer mon suicide in situ ou tout autre passage à l'acte que j'aurais été susceptible de faire. C’est l’absence de conduites à risque de ma part, qui les amena à accentuer toujours davantage la pression à laquelle ils me soumettaient.

Je fus par ailleurs durant l’année 2001, peut être drogué et violé. Le harcèlement a la particularité de faire perdre toute confiance, et de faire douter la victime de son propre ressentis. Je préférais alors partir en voyage plutôt que de chercher à comprendre quoi que ce soit, et de porter plainte.
J’eus à subir une autre série de viols sous GHB en Asie, dont j’eus cette fois vraiment conscience après coup. Je gérais à cette époque une entreprise de maintenance en informatique que j’avais créé. Les pressions visant à me pousser au suicide ne cessèrent jamais, et j’avais à cette époque été aiguillé par mes harceleurs, pour trouver des sels de cyanure.
Je pensais me servir de ce poison au cas où j’aurais eu à rentrer en france, car ces derniers avaient réussi à me persuader que j’allais finir en prison.

J’appris toujours durant cette période que de nombreuses personnes m’appréciaient en france et dans les pays anglo-saxons. Cependant d’autres informations que je pus obtenir m’amenèrent, écoeuré et furieux à cette époque, mais finalement pas à plaindre, à décider de refaire ma vie en Thaïlande, avant de revenir peut-être un jour en france. Ce projet ne fut pas réalisable comme tout autre projet que je pouvais être tenté de réaliser. J’étais suivi et harcelé dans tous mes déplacements. J’avais appris aussi que j’étais filmé dans les chambres d’hôtel que je pouvais prendre depuis plus d’un an. Je comprenais davantage ce qui se passait mais je ne voyais pas comment faire cesser la spirale haineuse que je subissais. C’est après avoir subi une dernière série de viols, dont l’un d’entre eux avait visiblement été mis en scène pour faire de moi un meurtrier, que je quittais l’Asie. Mes harceleurs me firent savoir alors qu’ils utilisaient une drogue qui ne me laissait plus l’espoir de continuer à travailler sur le continent asiatique, à moins de vivre avec le risque d’être enlevé, drogué et prostitué, ou d’avoir à tuer quelqu’un.

En définitive, j'ai postulé suite à toute cette histoire, que cette stratégie adoptée à mon encontre, venait du fait que les différentes élites d'un pays, sont de par le pouvoir dont elles disposent, relativement blasées. Ces individus sont visiblement sans cesse à la recherche de nouveaux plaisirs susceptibles de les sortir de leur ennui chronique, et une certaine marginalité s'est développée chez beaucoup d'entre eux, notamment dans la recherche de sensations toujours plus extrêmes, loin de toutes considérations morales, éthiques ou sociales. Cette tendance se banalisa avec internet. Ils m’ont aussi donné le sentiment d’avoir quelques tendances fascistes. C'est cet état de fait qui m’amena à penser, au vu des divergences d'opinions qui régnaient entre moi et mes tortionnaires, que je rencontrais absolument tous les jours depuis 4 ans, que le fascisme est transmis par l'éducation que les individus reçoivent, via un processus d'intériorisation. Je ne pense pas que ce soit une fatalité, et un contrat social pérenne suggère que tout le monde soit soumis aux mêmes lois. Je pensais alors à la nécessité de réguler l’impunité dont bénéficient toutes ces personnalités afin d’éviter ce genre de dérives criminelles, par exemple en équipant des cellules de prison avec des ordinateurs reliés à des serveurs distants. Cela permettrait peut-être de continuer à utiliser leurs compétences en cas de dérives de la part de bureaucrates, tout en constituant une nouvelle menace dissuasive de lutte contre le crime.

Ce fut difficile avant que je ne comprenne ce que j’ai subi dans toute sa globalité et, je me rends vraiment compte aujourd’hui à quel point j’ai été dupe, mais ce n’est pas ce qui me désole, car je ne suis pas le seul à l’avoir été.
Quant aux victimes de ce protocole de destruction qui m'a été appliqué, quoi qu’il ait pu leur arriver, je regrette vraiment qu’elles aient pu être malgré moi, victime de l'ennui d’une poignée d’ordures putrides de morbidité, qui n’ont pas suffisamment de valeur, pour que quiconque n'ait à braver leur perversité, leur lâcheté, leur fourberie, ou tout simplement, la médiocrité de leur existence.

Le monothéisme : ou le développement social de la perversité

En ayant conscience d’être réducteur, et même si l’on suppose que le progrès en tant que concept générique est un processus ininterrompu, on pourrait postuler que l’humanité a connu globalement 3 phases de progrès social fondamentales au cours de son histoire, par opposition aux phases de développement de modèles sociaux pervers régressifs.

A) La première période : la Grèce Antique

Si l’on englobe l’apport de connaissance de toutes les civilisations, antérieur à 700 av. J.C, la première phase de ce progrès eut lieu en occident, et fut permise par une avancée politique historique en 594 av. J.C. : l’invention de la démocratie.
Solon, Archonte -magistrat- de la Grèce Antique, insuffla à cette époque par ses poèmes un nouveau courant d’idées politiques, qui aboutit par la suite à la première constitution démocratique de l’histoire de l’humanité : la constitution de Solon.
Reprise et améliorée par Clisthène, c’est Périclés qui achèvera de faire évoluer cette constitution telle que nous la connaissons pratiquement inchangée aujourd’hui.
Ce nouveau système politique favorisa alors dés son adoption, et ce, jusqu’au troisième siècle av. J.C. -y compris dans sa forme tyrannique avec Pisistrate-, les progrès culturels et scientifiques qui étayèrent la domination occidentale dans le monde jusqu’à aujourd’hui.
Thalès, Démocrite, les Sophistes, Socrate, Platon, Aristote, Euclide, Hipparque, Archimède, Héron d’Alexandrie furent les plus célèbres représentants de ce progrès.

Parallèlement, toujours à la même époque, l’Asie voyait émerger le Taoisme, le Confusianisme et le Bouddhisme.
Cette dernière religion consacrée par le sermon de Bénarés fut également une étape importante -autant que la constitution de Solon-, de l’histoire de l’humanité, bien qu’elle se produisie cette fois en Inde. -Il faudrait voir dans quelle mesure le bouddhisme a pu influencer le coran, la bible, et la Tora-.
Ce fut en effet aux environs de 500 av. J.C., la première religion monothéiste de l’histoire de l’humanité, qui plus est démocratique, dans le sens où elle avait pour objectif de contrer le système de caste du Brahmanisme népalais.
Pour l’histoire, Bouddha fut un prince qui mena une vie raffinée à l’abri de l’adversité, jusqu’à ses 29 ans, âge auquel il pratiqua l’ascétisme, et une certaine forme de stoïcisme afin de ne pas verser dans les dérives perverses des aristocrates qui l’entouraient. A sa manière, parallèlement à Solon en Grèce qui lui fut presque contemporain, il instaura peut-être en Asie les prémices de la démocratie.
On notera d’ores et déjà avec la personnalité de Bouddha, que la perversité d’un individu notamment dans l’exercice qu’il fait du pouvoir, et par extension sa propagation au niveau social n’est ni un penchant naturel, ni systématique, et ne dépend que de la personnalité et de l’éducation reçue par les individus issus de l’élite.

B) La seconde période : La Renaissance

La seconde phase de progrès, après une latence de plusieurs siècles, se produisit avec la Renaissance.
A cette époque, une aspiration esthétique, scientifique, et éthique issu de l’antiquité, exalta l’intelligence, l’individualité, et le culte du héros, en réaction aux valeurs chrétiennes coercitives du Moyen-Age.
On notera que ces valeurs antiques, (culte du héros, individualisme, ou ordalie, c’est à dire la mystique du destin...), furent reprises et incorporées par les chrétiens lors de la Réforme religieuse initié par Luther, cette dernière n’ayant été qu’un retour de la coercition morale face aux progrès sociaux, ces valeurs ayant été conservées définitivement ensuite lors de la Contre Réforme.

Un dictionnaire d’histoire résume cette période ainsi :
“La renaissance marque le début des temps modernes. Elle se manifeste au XVe siècle et tout au long du XVIe siècle, mais les historiens sont convenus d’en fixer le début en 1453, date de la chute de Constantinople.
La renaissance est caractérisée par ce qu’on appelle une “accélération de l’histoire” avec les découvertes maritimes, l’essor de la vie économique, plus encore celui de l’humanisme et de la renaissance artistique, enfin une crise religieuse capitale qui bouleverse les cadres médiévaux. Quoiqu’on oppose souvent cette période brillante à “l’obscurité du Moyen-Age”, les grandes découvertes furent longtemps préparées par tout le mouvement scientifique et intellectuel des deux derniers siècles du Moyen-Age.
C’est parce que les arabes ont retrouvé dans les bibliothèques d’Orient et étudié la science grecque que celle-ci a pu être transmise à l’Europe.

C’est également au cours de cette période (1453-1610) que l’autorité des souverains s’affirme, que sont posées les bases des États modernes européens, qu’on assiste à l’entrée en scène de la Russie et de l’empire ottoman. L’extension du monde connu, l’implantation des marchands en Afrique, en Asie et en Amérique ouvrent de nouvelles perspectives politico-économiques.”

Ainsi de nouveaux courants de pensée philosophiques, artistiques et scientifiques mirent fin à des siècles de rigorisme chrétien étouffant toute l’Europe et permirent à la créativité de s’exprimer sans entrave,:
Boccace, Pétrarque, Dance, Machiavel, Pic de la Mirandole, Erasme, Budé, Estienne de Dolet Froben, Plantin, l’Arioste, le Tasse, Thomas More, Shakespear, Melanchthon, Ronsard, Du Bellay, Rabelais, Montaigne, Descartes, Michel Servet, Ambroise Paré, Paracelse, Giotto, Brunelleschi, Ghiberti, Donatello, Fra Angelico, Lippi Filippo, Masaccio, Piero della Francesca, Botticelli, Bramante, Palladio, Raphaël, Véronèse, Titien, Tintoret, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Copernic, Galilée, et enfin Agrippa D’Aubigné furent les personnalités marquantes et les précurseurs de ce progrès, pendant que Bartoloméo Dias, Vasco de Gama, Christophe Colomb, Vespucci, Cabral, Jacques Cartier, ou Magellan conquéraient le monde.

Note: On observera durant cette période, qu’Henri VIII, pervers notoire, tout Comme César Borgia peu avant en Italie, persécuteur de Machiavel celui-ci, est toujours décrit dans tous les ouvrages d’histoire comme un ami des humanistes et des artistes, et qu’il participa de manière positive à La Réforme.
Ce qui est nettement plus intéressant, c’est qu’à l’apparition successive du courant de la Renaissance, en Italie, puis en Angleterre, on assista avec la même simultanéité aux délires d’omnipotences perverses de ces deux monarques.
Il serait intéressant d’étudier le comportement d’autres monarques d’Europe durant cette période de mutation.
On remarquera en outre que le progrès entraîna en réaction un renforcement du conservatisme religieux, avec l’apparition des dévots et des églises protestantes et évangéliques.

C) La troisième période : le Siècle des Lumières, la révolution française, la révolution industrielle, le socialisme, le romantisme puis le positivisme.

Entre ces deux phases, le retour de valeurs traditionalistes n’entravèrent pas complètement le progrès, mais ce dernier profita alors uniquement à des élites conservatrices qui intégrèrent toutes formes d’avancées sociales.

Le siècle des lumières est marqué par l’alternance au pouvoir des tenants du progrès et des conservateurs, qui luttèrent en permanence pour le pouvoir.
Cette dernière période d’évolution progressiste consacra définitivement la domination de la raison sur la religion, en dépit du fait que chaque avancée fut réintégré par les conservateurs, afin de pouvoir réintégrer le champ social de manière centrale -le romantisme en est un exemple: libéral au départ, ce courant fut détourné par la suite, par les conservateurs pour devenir coercitif-
Cette lutte aboutit en définitive aux guerres européennes puis mondiales, et aux premiers génocides de masse, les conservateurs réactionnaires trouvant chez le juif, le bouc-émissaire prototypique du rebelle socialiste, du contestataire fraternel qui plus est déicide -c’est à dire contre le monopole du pouvoir-.

Tout le monde connaît les nombreux acteurs qui firent ce siècle, et les nombreuses avancées qui eurent lieu.

D) Une nouvelle ère de progrès, une nouvelle ère de fascisme

Internet constitue une nouvelle phase de progrès sociale fondamentale. Mais les tenants d’un conservatisme coercitif sont toujours sur la scène politique mondiale, et ils ont tous reçu une éducation religieuse archaïque. Une minorité au sein de chacune de ces communautés sont d’ailleurs prêts à incarner aujourd’hui, le rôle des personnalités psychopathes perverses du siècle dernier, -Staline, Hitler, Himmler, Franco, Mussolini, Churchill, Pétain, Pol Pot, , Harding, Coolidge, Mc Carthy-, en se servant du communautarisme pour masquer le radicalisme fasciste qui les gouverne et qui leur permet de conserver ou d’accroître leur pouvoir, voir à légitimer leur crime, et pour qui l’avidité est l’unique valeur.

Note : On pourrait à ce propos se demander si ce sont les pervers qui se servent du communautarisme pour assouvir leur soif de pouvoir, ou si ce sont les religions qui valorisent la perversité pour assurer leur hégémonie communautaire. En analysant le discours et les actes de Jacques Chirac, Tony Blair, Bush, ou Berlusconi, on pourrait opter pour la première hypothèse. Cependant, il n’est pas impossible qu’une dialectique existe entre une communauté et ses membres.

Une nouvelle mutation sociale progressiste est donc aujourd’hui en train de se produire, et à l’instar de la renaissance, certains tenants du pouvoir se marginalisent, et on peut assister à des dérives sociales au travers de l’ultra-libéralisme contemporain, et du retour à des valeurs traditionalistes réactionnaires.
on peut d’ores et déjà voir émerger
- la formation d’état policier non régulé, et la corruption ou l’oppression de la justice
- l’accroissement du pouvoir de l’armée dans la gestion des affaires politiques intérieures
- l’idée de système concentrationnaire globale, -un député européen allemand a proposé de fixer un émetteur GPS sur chaque demandeur d’emploi, en Europe, afin de prévenir la délinquance-,
- l’idée de coercition morale et culturelle forte, permettant de masquer un développement sans précédent de la perversité.
- l’idée de constitution de trusts oligopolistiques multinationaux.
- un retour non voilé d’un système de caste

Maintenant, est-ce que le monde va être dominé par les chrétiens européens, les judéo-évangélistes américains, les brahmanistes indiens, les taoistes chinois, ou les musulmans du moyen orient, c’est la question fondamentale.
Reste que cette lutte se fasse au détriment de la démocratie.

Note : Parce que la propagation sociale de la perversité peut être considérée comme l’expression de celle de la personnalité des gouvernants, le bouddhisme n’a en rien empêché son développement au sein de certaines élites à différentes époques - à l’instar du paganisme de la Grèce Antique-.
On constatera simplement que la perversité peut se développer chez un individu quelque-soit sa religion. Et si les pervers apparaissent dans l'histoire, c'est qu'ils sont attirés par toutes les formes de pouvoir, afin de compenser leur impuissance sexuelle, et c’est ce phénomène qui les amène à occuper des postes où ils vont pouvoir satisfaire leur avidité, et exercer leur autorité délirante.
C’est uniquement pour cette raison que l’on retrouve souvent des pervers pathologiques à des postes hauts placés, et que la perversité dans une forme banalisée a pu socialement se développer y compris durant des périodes polythéistes.
On observera cependant que les systèmes religieux jouent un rôle fondamental dans l’éducation des individus, et à partir de là, on peut postuler que le monothéisme en favorisant l’exercice monopolistique et coercitif du pouvoir semble davantage favoriser l’expansion de la perversité, en favorisant la formation en grand nombre de personnalités perverses pathologiques, synonyme de désastre social.

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