au niveau diachronique et synchronique le potlatch n'a pas été et n'est pas universel ou véhiculaire même s'il a tendance à se généraliser aujourd'hui. cependant là où il a existé dès l'origine, il n'y avait pas de laisser pour contre, tout le monde arrivait à subvenir à ses besoins les plus élémentaires; là où cette pratique devient inadmissible c'est dans une population inégalitaire. ce qui peut paraître normal bien que teinté d'un certain manque de sagesse quand personne ne meure de faim ou de froid, devient totalement absurde et inique dans nos sociétés modernes contemporaines qui prônent une stupidité sans limite en pratiquant le potlatch coûte que coûte.
maurice godelier dans "l'énigme du don" trouve 2 conditions pour l'apparition et le développement des sociétés à potlatch.
d'une part dans la parenté l'alliance n'est plus réglée par l'échange direct des femmes mais par la pratique du bridewealth (l'achat des femmes en vu du mariage)
d'autre part une partie du pouvoir politico-religieux se présente sous forme de titres, de rangs, de noms, d'emblèmes, mis en compétition et accessibles à ceux qui réussissent à affirmer leur supériorité sur les autres par la prodigalité de leurs dons, en accumulant plus de richesses que les autres pour pouvoir donner ou redonner plus que ce que leurs rivaux avaient donné c'est à dire qu'il faut qu'un nombre significatif de positions et de fonctions de pouvoir ne soient pas fixes et héréditaires mais mis en compétition et que l'instrument de cette compétition soit le don de richesse.
maintenant voyons avec joël de rosnay et "le macroscope" ce qu'il en ait si la société humaine était un corps vivant organique ; alors ce corps aurait un tout petit cerveau (les nantis) et accaparerait tout le sang pour lui; les différents organes périphériques seraient énormes et exsangues, ce qui générerait une entropie énorme (la maladie).
dans la nature on retrouve des événements excessifs ou extrêmes et à chaque fois c'est une catastrophe, le déséquilibre, la destruction, la misère, et la mort (animaux proliférant comme en australie, volcan, tempête, ouragan, raz de marée, séisme, sécheresse, inondation...)
le manque de sagesse des nantis nous fait courir à la catastrophe en d'autre terme.