Dans la newsletter de l'InVS (Institut de Veille Sanitaire), ce matin, deux rapports sur des pollutions industrielles passées, et leur impact sur la population.
L'un concerne une ancienne mine de plomb, de zinc et d'argent à Pont-Péan, Bruz et Laillé.
Une évaluation de l'exposition des populations en fonction de leur comportement possible conduit à la conclusion que ce sera aux riverains d'adapter leurs comportements à cette pollution industrielle pourtant constatée.
Cette étude s'appuie sur plusieurs scénarii construits selon deux facteurs principaux : l'importance de la pollution des sol, et le comportement de la population.
Outre le fait que l'on peut reprocher à l'étude de considérer que le scénario le plus pessimiste, si il repose bien sur des zones de concentration de pollution les plus fortes (on pourra contester le niveau de pollution retenu qui est 4 fois inférieur au maximum effectivement constaté), ne repose que sur un comportement "moyen" de la population.
Mais il faut bien constater que l'InVS ne fait que répondre à la question qui lui était posée.
C'est donc la question posée qui peut sembler étonnante : Faut-il prévoir un dépistage systématique du saturnisme infantile?
Est-ce la seule question à se poser?
Combien de temps la pollution effective des sols va-t-elle perdurer?
N'y a-t-il pas ici un préjudice écologique et de santé publique qui n'a jamais été pris en compte dans aucune étude économique lors de l'exploistationde la mine,et quel est-il ?
N'y a-t-il pas d'impact sur le développement de l'enfant et sur la santé en dessous du seuil de plombémie de 100 microgramme/litre de sang, seuil de déclenchement de l'action ?
Comment évaluer le surcout et l'impact sur la santé si le dépistage n'est pas généralisé et donc laissé au suivi traditionnel par le médecin ?
Le médecin généraliste est-il compétent pour décider d'un suivi particulier (la visite du logement, et la connaissance des taux de plomb dans ses peintures semble indispensable) ?
Bref autant de questions non posées auxquelles l'InVS ne répond donc pas.
L'autre concerne une ancienne fonderie à Flers. Là aussi, ce sera à la population de s'adapter et d'apprendre à vivre avec.