Ce matin, au petit déjeuner, j'entends les analyses et commentaires de Bernard Maris et Dominique Seux sur la radio, du programmme économique du candidat Mélenchon. Et là, tout s'éclaire.... Une petite analyse de la séquence s'impose.
Une petite entame, le sourire aux lèvres, sur l'"humain d'abord". Comme si ce parti pris n'était pas pertinent ou qu'il était simplement risible.
D'abord une première partie pendant laquelle Bernard Maris n'a eu cesse de ringardiser le programme, en reprenant les dates 36-44-81. Sur cette partie là Bernard Maris n'a cessé de dire que ce sont des solutions du passé, sans démontrer qu'elles ne marchaient pas mieux que les solutions d'aujourd'hui. Au contraire même, la conclusion "le programme de mélenchon c'est de refaire ce qui a été détricoté depuis 36-44-81", tendrait même à donner un peu de sens à cette nostalgie initialement fustigée.
La seconde partie, développée par Dominique Seux consiste à commenter le programme de manière systématiquement négative et faisant des procès d'intention et en utilisant les mots censés faire peur aux anticommunistes primaires des années 36-44-81.
Par exemple Dominique Seux dit, en parlant du programme économique du candidat Mélenchon, "c'est que forcément, si l'on est un peu raisonnable, modéré, on est disqualifié". Ainsi selon Dominique Seux, un programme aurait cette faculté de "disqualifier" un lecteur, ou un commentateur ? Ne faut-il pas voir là la réaction étriquée d'un économiste, habitué à la toute puissance de son argumentation, et devant céder la place à la décision politique, et donc se voir déconsidéré à ses yeux ? Ensuite il entame une explication "technique" qui s'appuie sur étude sémantique et non économique, en prenant comme arguments de l'occurence d'appartition des mots entreprise et PME (pour info PME n'est pas un mot) dans le programme, et en utilisant des messages subliminaux comme l'utilisation de mots tels que "plannification", "piloté entièrement de Paris","uniquement", puis des contrevérité (la politique économique depuis 20 ans s'appuierait essentiellement sur la demande et les dépenses publiques) pour enfin conclure sur un procès en absence de lucidité, soit disant dirigée par une supposée rancoeur. Cette conclusion lui permet toutefois de reconnaitre qu'une éventuelle rancoeur serait compréhensible compte tenu de l'absence de résultat du "système" actuel.
Ensuite s'ensuivent une série d'avis, enfin économiques, sur les propositions du programme, qu'ils qualifient au fur et mesure avec les mots "justice", "faisable" (sur l'échelle des salaires), qu'il sont évidemment d'accord pour mettre l'humain d'abord.
Enfin ils abordent la capacité du PS à pouvoir accepter les élements du programme Mélenchon, commencent par parler d'othogonalité et finissent par se retrouver à considérer que le programme de Mélenchon est à 80% compatible avec ce que pourrait accepter le PS (relocalisation des économies, échelle des salaires de 1 à 20, volet économie sociale et solidaire, fuite des capitaux,...), avant de conclure sur un bon mot (un très bon mot ouaff, ouarff, ouarff,...) : Le programme Mélenchon : mi coco, mi bobo.
Ma foi, Messieurs, si c'est tout ce que vous avez à argumenter contre ce programme,...
Personnellement, je conclus de cette intervention que le programme ne vous convient pas (on ne connaîtra pas vos raison économique), mais qu'au fond, il n'est pas si mal que ça.
Et efectivement, pour moi, lorsque je suis dans une impasse, je fais demi tour, ou je fais marche arrière. Reste à se mettre d'accord sur le fait que l'on est dans une impasse.