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Celui que l’on qualifie de théoricien du conspirationnisme est « affublé d’une labellisation infamante », explique Julien Giry, Docteur en Science politique. Son cerveau est contaminé et il est potentiellement contagieux tel un lépreux. Mais voilà, bien que les faits historiques présentés comme des complots ne sont jamais véritablement démontrés, « pour compliquer les choses, on pourrait ajouter que l’histoire est marquée par des révélations – réelles celles-là – qui montrent que les pouvoirs successifs ont pu, par moments, agir dans l’ombre pour nourrir différents objectifs », argumente sur publicsenat.fr Rudy Reichstadt, fondateur de l’Observatoire du conspirationnisme.
Qui doute véritablement de cette hypothèse ? Et si ce lépreux n’était pas victime que de son imagination, de ses peurs et, qu’en effet, des hommes puissent désirer contrôler et dominer des populations ? « Pour différencier alors le vrai du faux, c’est l’éducation, notamment l’éducation aux médias d’information qui prend une importance essentielle », précise Rudy Reichstadt. Reprendre son pouvoir personnel d’analyse est notre priorité. Tout comme la formation continue professionnelle est un levier d’élévation, chacun doit s’engager dans la formation continue informationnelle en tenant compte de l’asymétrie qui gangrène les relations dans ce monde, entre le peuple et ses dirigeants.
Aujourd’hui nous avons les moyens d’accéder aux textes grâce à nos canaux d’informations tentaculaires. « Il n’y a pas de liberté pour l’ignorant », affirmait Nicolas de Condorcet, homme des Lumières et victime de la Révolution. Assurer son auto-éducation est la voie à suivre. Ne pas se conformer à l’avis du groupe, oser être en désaccord, évacuer ses suppositions et son allégeance à ses propres jugements en considérant aussi que chacun à sa vérité. Avant que d’être des sujets, nous sommes des citoyens capables aussi de faire notre autocritique si nécessaire.
« Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre (…) même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave » - Nicolas de Condorcet (1743-1794), mathématicien, philosophe et homme politique