Green book (2018, Peter Farrelly) - « Là où la géographie importe »
Peter Farrelly renouvelle son cinéma avec Green book, road movie en terres ségrégationnistes au scénario original et sérieux. Classique dans sa forme, assez consensuel sur son fond, l’argument du film appelait à un traitement plus radical et plus frontal. Au casting, Viggo Mortensen toujours convainquant entraîne dans son sillage ses camarades de jeu.
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Délaissant les comédies à l’humour régressif commises avec son frère, Peter Farrelly s’emploie dans Green book à la mise en scène d’un scénario original relatant la complicité entre Don Shirley (1927-2013) et Tony Vallelonga (1930-2013). Dans l’Amérique encore ségrégationniste du début des années 1960, Green book est avant tout affaire de dualités entre deux hommes que tout opposait.
En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.