Le poirier sauvage (2018, Nuri Bilge Ceylan) - Racines domestiques
Avec Le poirier sauvage, Nuri Bilge Ceylan, excellent dramaturge et fin portraitiste de l’âme humaine, ajoute une pierre à son œuvre cinématographique dialectique et discursive déjà monumentale. Une pierre qui ne vaut cependant pas pour clé de voûte, pourquoi ?
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En une vingtaine d’années, patiemment, Nuri Bilge Ceylan a bâti une œuvre cinématographique déjà monumentale et maintes fois primée : près de cent prix obtenus dans divers festivals. La reconnaissance internationale du cinéaste turc est désormais définitivement acquise notamment depuis Winter sleep, lauréat de la palme d’Or du festival de Cannes 2014. Quatre ans plus tard, Ceylan ajoute une pierre gravée Le poirier sauvage à son Panthéon cinématographique. Dans la lignée des précédents films du réalisateur, ce long-métrage est pétri de qualités mais fait aussi apparaître quelques faiblesses de construction. Non, Le poirier sauvage n’est et ne sera pas la clé de voûte de l’édifice précité.
Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper…