Dans Compañeros (2018), Alvaro Brechner filme l’emprisonnement sous la dictature uruguayenne pendant douze ans de trois Tupamaros. Ce film tiré de faits réels cauchemardesques mêlant arbitraire et obscurantisme s’inscrit entre L'aveu de Costa-Gavras et Midnight Express d’Alan Parker.
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A la lecture du synopsis de Compañeros, nous imaginons volontiers positionner le dernier film d'Alvaro Brechner entre L’aveu (1970) de Costa-Gavras et Midnight express (1978) d’Alan Parker. Telle est pleinement la place de ce film mémoriel si on fait abstraction des quelques touches humoristiques constatées. Le cinéaste uruguayen relate des faits réels cauchemardesques jusqu'à atteindre un quasi point de non-retour dans la psychologie de ses personnages. Brechner filme l’indicible abandon à l’arbitraire et à l’obscurantisme de trois Compañeros.
1973, l'Uruguay bascule en pleine dictature. Trois opposants politiques sont secrètement emprisonnés par le nouveau pouvoir militaire. Jetés dans de petites cellules, on leur interdit de parler, de voir, de manger ou de dormir. Au fur et à mesure que leurs corps et leurs esprits sont poussés aux limites du supportable, les trois otages mènent une lutte existentielle pour échapper à une terrible réalité qui les condamne à la folie.
Le film raconte les 12 années d'emprisonnement vécues par trois des figures les plus célèbres de l'Uruguay contemporaine - dont son ancien président José "Pepe" Mujica.