La particule humaine (2017, Semih Kaplanoglu) - Faire style fertile
Dans La particule humaine, Semih Kaplanoglu fait le récit post-apocalyptique d’une terre devenue infertile. Ce film atemporel n’en cultive pas moins une étrange et confondante proximité. Signalons également que l’exigence de la narration se marie intimement à l’ambition formelle mise en oeuvre à travers un noir et blanc calibré avec justesse.
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Nous connaissons peu l’œuvre cinématographique de Semih Kaplanoglu. Ce cinéaste turc a pourtant été lauréat de l’Ours d’or 2010 pour Miel dont nous venons de rendre compte dans nos colonnes (Douceur visuelle). Sept ans plus tard, Kaplanoglu nous amène sur des sentiers bien différents avec La particule humaine. Difficile en effet d’établir une filiation certaine entre cette dernière réalisation en date et Miel, si ce n’est une appétence certaine à calibrer avec soins les compositions visuelles imaginées.
Dans un futur proche et incertain, un brusque changement climatique a mené la vie sur Terre vers son extinction. Dans ce monde aux frontières redessinées, les migrants sont parqués dans des camps en attendant de pouvoir intégrer les villes protégées par des boucliers magnétiques. Le chemin du Pr. Erol Erin, généticien spécialiste des semences, va croiser dans la région des « Terres Mortes », celui du Pr Cemil Akman, qui a dû quitter la ville à cause de ses recherches. Le voyage qu'ils vont entreprendre à la recherche des graines qu'ils pourront faire germer, va bouleverser tout ce qu'Erin a connu jusqu'ici...