Les reines du drame, d’Alexis Langlois
Mon coup de coeur. Drôle, bouffon, lesbien, queer, tout y est trop, et tout y est tendre.
Vingt-dieux, de Louise Courvoisier
Miracle du premier film. La grâce des lieux, l’évidence des acteur.ices, Un drame social lumineux sur la construction de la masculinité. (Seul bémol : le risque d’une forme d’exotisme à plonger dans le monde des prolos du monde rural)
Cavalier seul, de Yves Jeuland
Auto-portrait d'Alain Cavalier à travers la caméra d'Yves Jeuland, effacé de façon troublante, comme l'affirme le titre lui-même. Une pépite de poésie plus que de cinéma, car "le cinéma est dérisoire au regard de la vie". La force d'un poète comme Cavalier : ne porter aucun jugement sur ses propres obsessions.
Planète B, de Aude Léa Rapin
Dystopie ambitieuse, entre Matrix et Loft Story, qui nous happe dans des émotions intenses. L’enthousiasme provoqué par certaines idées de scénario retombe dans une fin moins bien travaillée. A voir résolument.
Spectateurs! d’Arnaud Desplechin
Un film-essai léger et dense, et peu intello tout en étant foncièrement ouvert à toutes les formes. Des moments autobiographiques, des hommages, des réflexions… le tout autour de la question du cinéma. Mais si le cinéma ne peut se passer de projection, ce film en est peut-être le tombeau.
Totem, de Lila Aviles
Film choral bien écrit, bien filmé, très bien joué. Sa volonté de réalisme lui donne parfois des longueurs et des platitudes. Traiter du deuil et de la mort sans symbolisme nous laisse à distance.
Prima la vita, de Francesca Comencini
Film élégant, avec des moments d’émotion justes, mais qui se perd dans les méandres d’une autobiographie psychologisée de fille de. Tout est prétexte, chez le "grand homme », à parler de lui, même la souffrance de sa fille - qui ne l'en idolâtre pas moins.
Joli Joli, de Diathème
Comédie musicale romantique dans un cellophane année 70’. Lisse. Seul José Garcia est délicieux en producteur délaissé qui vire morphinomane.
Apprendre, de Claire Simon
Documentaire vite fait bien fait sur une école de banlieue parisienne. Réussi mais sans intention.
Animale, d’Emma Benestan
Un film visuellement très réussi, mais très appuyé sur le viol. On voit tout arriver, car tout est montré. Et surtout le propos semble échapper totalement : le viol rend les femmes monstrueuses dans leur désir de vengeance qui les déborde. La puissance leur est inoculée par le mâle. Car les femmes, c’est bien connu, sont plus sensibles et réussissent mieux que les hommes à se mettre à la place des bêtes.

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