Landrian : découverte éblouissante du réalisateur afro-cubain Nicolas Guillen Landrian, ostracisé par le régime castriste. Une série de courts-métrages documentaires aux images et au montage incroyablement impactants. Sensualité, humour, visibilisation de la population afro-cubaine.

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Reas, de Lola Arias : le principe du film fait craindre le pire : faire jouer et chanter à d’ex-taulardes des moments de leur vie derrière les barreaux - le film évite tous les écueils (sentimentalisme, voyeurisme, misérabilisme…) et livre le portrait collectif de femmes riches de rêves et de solidarité - les moments de comédies musicales nous embarquent complètement

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No nos moveran, de Pierre Saint-Martin Castellanos : mamie fait de la résistance, en continuant à vouloir venger un frère torturé et assassiné - un beau noir et blanc, des personnages bien croqués, qui passent de la tension dramatique ou sursaut comique en un bout de réplique - la trajectoire émotionnelle proposée au spectateur.rice est particulièrement maitrisée
Diogenes, de Leonardo Barbuy La Torre : Andes péruviennes, deux enfants, fils d’un père maudit, partent à la dérive, faute d’inscription dans une communauté qui pourrait donner sens au monde dans lequel ils vivent - des scènes oniriques, dont on ne sait si ce sont des rêves ou des souvenirs, construisent un fil narratif ténu - une maitrise fascinante du panoramique vertical
Saravah, de Pierre Barouh (1969) : donner à ressentir la bossa nova brésilienne
Samuel et la lumière, de Vinicius Girnys : propos anthropologique sur l’arrivée de l’électricité dans un petit paradis, qui devient pour ses habitants un enfer touristique - où comment la technologie peut fracturer les liens sociaux
Dieu est une femme, de Andrès Peyrot : la communauté des kunas du Panama cherche à retrouver un film tourné sur elle en 1975 - l’aventure ne convainc pas, laissant trop d’épisodes dans l’ombre
Totem, de Unidad de Montaje Dialéctico : une voix off passionnante réfléchit sur ce que c’est que la disparition, et la possibilité pour le Mexique d’une tête olmèque comme totem national - mais la réflexion devient moins convaincante sur la fin, et l’on se dit qu’on pourrait tout aussi bien la lire tant les images sont éprouvantes de laideur et de répétitions
Suite Juarez, une folie de tango, de Jean-Luc Thomas : portait assez fade (emmené par sa veuve) du chanteur et bandonéoniste Ruben Juarez