Quand aux anglo-saxons, inventeurs de longue date d'une autre forme d'idéologie du consentement à l'économie de marché devenue quasi universelle, ils s'organisent au mieux qu'ils le peuvent, face a un péril qui se lève à l'Est mais dont les effets traversent l'océan pacifique par l'Ouest. Les USA toujours prisonniers de leurs vieux démons isolationnistes, l'UK quittant l'Europe et beaucoup d'autres états de la zone « dollars » inféodés se sentent menacés. La Russie, de son côté, dirigée par l'ineffable Poutine qui voudrait ressusciter l'empire des Tzars se réveille inconsolable de la perte de l'URSS.
L'occident à découvert dans la Chine un adversaire à sa taille, sinon du point de vue militaire (pour l'instant), du moins par son développement technologique et son emprise économique.
L'Europe dort encore, sa production industrielle délocalisée et transférée pour partie dans le secteur asiatique : soit une organisation politique écartelée entre 27 centres de pouvoir nationaux.
Dans un patchwork culturel , après des siècles de voisinage plus ou moins pacifique, il reste un souhait (au demeurant légitime) pour les populations de rester Francais, Italien, Tchèque ou Polonais : les structures politiques nationales sont un frein à une véritable solidarité européenne. L'Europe du XXIe siècle peine à s'identifier comme une puissance majeure dans un concert économique des nations dominé par les concurrences transnationales.
Dans la partie du monde la plus influencée par la culture anglo-saxonne, et de façon tendancielle au delà du pacifique un autre type d'organisation politique et économique se dessine dans le système multilatéral. C'est notamment sous l'influence des complexe militaro-industriels qui reprennent du poids dans un contexte compliqué de concurrence sur fond de crise et face à l'activisme chinois.
La mondialisation a dispersé les centres d'influence qui ne sont plus tous concentrés à la périphérie de Wall Street. Le monde capitaliste éprouve le besoin de se réorganiser dans un climat qui, avec d'autres acteurs, n'est pas sans rappeler celui de la guerre froide qui domina 43 ans durant les options du développement économique et social.
Il ne faudrait pas oublier dans cette transformation du paysage industriel et financier le travail des lobbies dédiés : ces machines à influence que des clusters (le mot est à la mode) de transnationales installent autour des centres de pouvoir un peu partout dans le monde. Il arrive même que ces sociétés « a but non lucratif » (car elles ne produisent que de l'influence) regroupant autour de leur table des centaines de représentants des plus grandes transnationales fusionnent entre elles pour élargir leur influence.
On annonce le retour des contacts UE/USA sous l'égide du TABC (lobby euro-américain) , après le départ de TRUMP de la présidence américaine mais il paraît que les négociateurs des prochains accords de libre échange devront élargir la table pour accueillir tous ceux décidés à les aider.
Ainsi, le 30 septembre 2021, l'European Round Table (ERT) qui depuis 1983 s'est installée à Bruxelles ou elle a collaborée à la mise au point par l'UE de l'acte unique et du traité de Maastricht a fait savoir dans un communiqué commun avec le lobby US Business Rond Table (BRT) sur son site à l'inauguration du U.S.-EU Trade and Technology Council (TTC) ou les deux lobbies étaient invités qu'ils avaient une proposition commune pour le fonctionnement de cet organisme intergouvernemental. Le TABC qui avait aussi formulé des propositions était sans aucun doute invité mais n'a pour l'instant pas communiqué sur son site web. Va-t-il y avoir concurrence entre les deux lobbies dédiés pour « conseiller cet organisme ?
En attendant, le Business a ses droits : Orange s'associe aux Télécom chinoises pour la création du grand « cloud » à base de 5G et le Canard Enchaîné croit savoir que cela inquiète beaucoup l'administration française qui craindrait de l'espionnage de la part des Chinois. Comme si … Si on ne peut plus faire confiance aux amis !!
Les vacances vont démarrer, mais la chine est bien éveillée. Quand à l'Europe et la France qui va bientôt voter … pas trop de bruit SVP : on dort encore.