Malgré tout le respect que j'ai pour Noam Chomsky et la justesse de ses arguments, je pense qu'il se trompe en désignant l'esprit républicain qui s'est développé aux USA avec Trump et sa bande comme le plus grand danger: Certes, ils sont dangereux et il faut les combattre: là bas comme ici en Europe on peut gagner et les désarmer, si les dirigeants dits de gauche veulent bien cesser leur petite guerre d'égos héritée de la tradition picrocholine.
C'est autre chose que la position insidieuse des socio démocrates comme le couple Clinton aux USA ou encore Hollande et Macron en France qui bétonnent et solidifient un libre échange universel et obligatoire transférant tout le pouvoir aux transnationales, lesquelles par nature grossissent et dévorent tout ce qui les entoure pour la simple raison que dans le milieu canibale ou elles se développent c'est leur condition de survie. Ils sont bien parti pour amener en douceur la destruction de la planète dans la pire des dictatures économique. Cette dernière progresse à dose plus ou moins homéopatique depuis que le complexe militaro industriel US a traversé l'Atlantique en 1945: elle a entrainé sur toute la planète une mutation transnationale des entreprises du reste du monde qui aujourd'hui traversent l'Atlantique dans tous les sens pour révèler des conflits d'intérêt que Trump prétend résoudre par du protectionnisme. C'est peut-être la naissance d'un nouvel avatar de capitalisme reposant sur cette concurence transnationale qui réveille la colère des milliardaires américains représentés par l'innénarable Donald Trump, ou plus modestement mais aussi dangereusement sur le capitalisme national des petits porteurs représenté dans la direction du FN.
La seule solution pour sortir du piège serait que la société citoyenne reprenne le pouvoir ce qui, dans les conditions actuelles de l'état d'esprit du peuple relève de l'utopie. Il y a tant a faire pour un reconditionnement idéologique reposant notamment sur la responsabilité et l'engagement, la relocalisation et la collaboration entre les peuples plutôt que sur la compétition. Ce sera long, une raison de plus pour commencer tout de suite.
Vaste programme mais finalement Chomsky a sans doute raison: l'urgent est d'empècher qu'on nous esquinte un peu plus cette belle planète, et de combattre la folie des démagogues et de leur soif de pouvoir, mais ne nous trompons pas de combat: Il ne faut pas que ce soit pour pérenniser le totolitarisme qui prend les traits bonhomme de la social démocratie.