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Billet de blog 2 mars 2015

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L'histoire-géographie en tête!

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C'est la matière que les Français déclarent avoir préférée lorsqu'ils étaient enfants. Cela semble plutôt bien tomber, alors même que certains en appellent à l'histoire et à son enseignement après le traumatisme du 7 et 9 janvier . Mais quelle histoire ?

A la question posée à la mi-février par l'institut de sondage BVA à un ''échantillon représentatif'' d'un millier de Français âgés d'au moins 18 ans : « Lorsque vous étiez enfant, à l'école, parmi les matières suivantes, laquelle préfériez-vous plutôt ? », 27% des Français interrogés répondent « l'histoire-géographie », 25% « les mathématiques », 21% « le français », 12% « les sciences naturelles », 8% « les langues étrangères » et 7% « les sciences physiques ».

Dès la mi-janvier, à la sortie des ex-ministres de l'Education nationale de la réunion organisée par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Pierre Chevènement a déclaré à la presse que l'essentiel était la transmission des savoirs, des valeurs républicaines et de l'amour de la France , en précisant : « il faut rétablir le roman national », « il est nécessaire de reconstituer un récit national ».

A la mi-février, le premier ministre Manuel Valls a déclaré sur RTL qu'il y avait incontestablement deux matières qui devaient être renforcées à l'Ecole : le français et l'histoire : « il faut comprendre notre propre histoire, d'où nous venons, nos valeurs, notre identité . La France a été un immense pays parce qu'elle a toujours su parler de sa propre histoire. Oui, il faut apprendre à aimer, lucidement, mais à aimer, qui nous sommes et d'où nous venons » 

Dans l'une des contribution pour le futur congrès du PS de juin prochain, celle signée en premier par Martine Aubry et parue fin février, on peut lire : « Etre à la hauteur du 11 janvier, c'est aussi faire de l'école le centre de rayonnement d'une culture qui unit les Français, alors que les logiques identitaires prospèrent […] . Les principes généraux ne suffisent pas à un peuple. Devant l'insécurité culturelle grandissante, il y a urgence à reconstruire un imaginaire commun, comme Michelet l'a fait pour la IIIe République. Les programmes d'histoire, de géographie et de langues doivent faire une place à un récit national dans lequel chacun puisse se retrouver. Regarder la France plurielle telle qu'elle est et la revendiquer : voilà le but ».

In fine, et alors que l'on est à quelques jours du 8 mars et de « la journée internationale de la femme », on remarquera aussi que si l'histoire-géographie est nettement en tête chez les garçons (32%, contre 27% pour les mathématiques et seulement 13% pour le français), on a un tiercé inversé pour les filles qui choisissent d'abord le français (29%) puis les mathématiques (23%) et seulement en troisième position l'histoire-géographie (22%)... Décidément, rien n'est simple

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