Dans l’émission Des paroles et des actes du 26 avril 2012, François Hollande a vivement critiqué les dispositifs d'apprentissage dès 14 ans défendus par Nicolas Sarkozy, « une vieille thèse de la droite française depuis des années, finalement son refrain ».
« Je souhaite que, dans l’Education nationale, il y ait des filières professionnelles de très grande qualité permettant de pouvoir orienter les élèves dans ces filières-là pour ces métiers-là, l’apprentissage étant une des solutions, a-t-il précisé. Mais le niveau de base est très important […] Savoir bien écrire, compter, avoir la maîtrise de la langue, c’est très important pour réussir son métier ».
Et François Hollande a souligné que le socle commun ne doit pas être dévalorisé. « C’est une erreur de penser que les métiers manuels devraient ne pas avoir de niveaux très significatifs de connaissances. Il est important d’avoir jusqu’à 16 ans la même génération ensemble, et d’ailleurs les systèmes scolaires qui fonctionnent le mieux sont ceux qui ont un tronc commun qui dure un certain temps ».
« Quand on sélectionne trop tôt, il y a une espèce de fatalisme social qui se reproduit » a-t-il conclu, en affirmant qu'il ne saurait être question pour lui de l'accepter.
La loi de refondation portée par le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon va bien sûr dans ce sens, non sans vives oppositions de parlementaires de droite lors de la discussion à l'Assemblée nationale en mars 2013 de son article 38 qui prévoit la suppression de l'apprentissage ''junior'' ( mis en place sous le quinquennat précédent et qui rendait possible l'apprentissage dès la classe de quatrième pour des jeunes entrant dans le « dispositif d'initiation aux métiers en alternance »)