On peut certes noter en préalable qu’il se prononçait pour que les rémunérations des enseignants soient « alignées sur le niveau observé dans les autres grands pays ». Mais on doit aussi remarquer qu’après avoir souligné que « dans les pays de l’OCDE la dépense moyenne par élève avait augmenté de 8 % entre 2010 et 2016 , alors qu’elle avait diminué de 5 % en France ». il a mis en avant pour augmenter la rémunération des enseignants : « le redéploiement des ressources accaparées par les fonctions support et l’administration plus lourdes chez nous que partout ailleurs »…
Le simple simple énoncé de nombre des propositions faites dans cette tribune par Michel Barnier les situe non loin des positions du Rassemblement national en la matière, sans qu’il soit vraiment nécessaire de les commenter pour peu que l’on soit quelque peu informé .
« A nous de créer un partenariat confiant entre les parents et les écoles tout en prévoyant aussi des sanctions pouvant aller jusqu'à la suspension des allocations familiales en cas de manquements parental »
« Nous devons donner une véritable liberté aux chefs d’établissement, notamment pour recruter les équipes éducatives les mieux adaptées à leurs élèves et pour nouer des partenariats avec les collectivités territoriales et les acteurs privés »
« L’apprentissage doit être rendu possible dès 14 ans »
« Savoir lire , écrire, compter à l’âge de 10 ans. La III° République a su le faire. Il faut se concentrer sur ces savoirs fondamentaux en primaire »
« Il faudra concevoir les programmes d’histoire en revenant à la narration chronologique du récit national »
On comprend, même en se limitant à la question scolaire, que le Rassemblement national et Marine Le Pen n’ont pas a priori de réserve vis à vis de la nomination de Michel Barnier comme premier ministre, pour peu qu’il aille effectivement dans le sens de ce type de programme.