Depuis plus d’une quinzaine d’années, depuis PISA 2006, la moyenne des scores obtenus par les élèves français est presque toujours très proche de la moyenne des scores obtenus pour l’ensemble des pays de l’OCDE examinés. Une seule exception , en lecture, pour la livraison PISA de 2013 : 505 en France contre 496 pour la moyenne des pays de l’OCDE examinés (une exception étrange qu’il conviendrait d’ailleurs d’expliquer)
En lecture : en 2006, 488 (contre 492 pour la moyenne des pays de l’OCDE concernés); en 2009, 496 (493) ; en 2012, 505 (496) ; en 2015, 496 (493) ; en 2018, 493 (487) ; en 2022, 474 (476)
En mathématiques : en 2006 : 496 pour la France (contre 495 pour l’ensemble des pays évalués). Et l’on se maintient ensuite légèrement au-dessus de la moyenne des autres pays pour les livraisons suivantes : en 2009, 497 (496) ; en 2012, 495 (494), en 2015, 493 (490) ; en 2018, 495 (489) ; en 2022, 474 (472)
En sciences, on est sur la ligne de crête de résultats tout à fait moyens : en 2006, 495 (498) ; en 2009, 498 (501) ; en 2012, 499 (501) ; en 2015, 495 (493) ; en 2018, 493 (489) . Et cela perdure en 2022: 487 (485)
Il n’y a là aucune ‘’spécificité française’’. Comparativement à l’ensemble des pays de l’OCDE examinés, nous sommes ‘’très moyens’’, ni plus, ni moins.
Il en va tout autrement si nous regardons les résultats sous l’angle des inégalités de résultats en fonction des origines sociales des élèves. Nous sommes parmi les plus inégaux, depuis longtemps. Et cela perdure.
Par exemple le rapport PISA 2015 notait déjà que « le milieu socio-économique explique en France plus de 20% de la performance obtenue en sciences par les élèves de 15 ans (contre seulement 13 % pour la moyenne de l'OCDE). Seuls la Hongrie et le Luxembourg se situent également à un niveau supérieur à 20% » Et le rapport PISA 2015 soulignait aussi que « la progression de l'indice PISA de statut économique, social et culturel entraîne une augmentation du score en mathématiques de 38 points, en moyenne, dans les pays de l'OCDE, et de 57 points en France – soit l'équivalent de bien plus d'une année de scolarité. La France affiche la différence de score la pus marquée de tous les pays et économies partenaires participants à l'enquête. Cette différence est stable depuis 2006 »
Selon la « Note, pays France » pour PISA 2022, « en France , les élèves issus de milieux socio-économiques favorisés (situés dans le quartile supérieur de l’indice PISA de statut économique, social et culturel), ont obtenu des résultats supérieurs de 113 points à ceux des élèves défavorisés (situés dans le quartile inférieur de l’indice PISA de statut économique, social et culturel) en mathématiques. Il s'agit de l'un des plus importants écarts liés au milieu socio-économiques (écart moyen parmi les pays de l'OCDE de 93 points). Des écarts plus importants ne sont observés qu’en République slovaque, en Israël, en Hongrie, en Suisse, en Belgique et en Tchéquie »
Entre 2012 et 2022, l’écart de performance en mathématiques lié au statut socio-économique est resté relativement stable en France, ainsi que dans l’ensemble des pays de l’OCDE en moyenne. Lors du PISA 2012, cet écart de performance en mathématiques lié au statut socio-économique était ainsi de 121 points en France et de 91 points en moyenne dans les pays de l’OCDE.
« Les performances en mathématiques et en compréhension de l’écrit sont fortement corrélées avec le statut socio-économique des élèves. Cette variable prédit 21 % de la variation des performances des élèves en mathématiques en France dans PISA 2022 (à comparer à 15 % en moyenne dans les pays de l’OCDE), et 17 % de la variation en compréhension de l’écrit (à comparer à 13 % en moyenne dans les pays de l’OCDE) »