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Billet de blog 7 décembre 2009

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L'histoire, une passion française

La vivacité des réactions déclenchées par l’annonce que l’histoire-géographie pourrait devenir optionnelle en terminale ‘’S’’, le prouve encore à l’évidence. D’autant qu’il a été bien peu question de la géographie, en l’occurrence… Oui, selon l’expression très juste employée il y a déjà plus de quinze ans par l’historien Philippe Joutard, en France, " l’histoire est une passion " ( cf " Une passion française : l’histoire " in "Histoire de la France. Les formes de la culture ", sous la direction d’ André Burguière et Jacques Revel, Seuil, 1993 ).

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La vivacité des réactions déclenchées par l’annonce que l’histoire-géographie pourrait devenir optionnelle en terminale ‘’S’’, le prouve encore à l’évidence. D’autant qu’il a été bien peu question de la géographie, en l’occurrence… Oui, selon l’expression très juste employée il y a déjà plus de quinze ans par l’historien Philippe Joutard, en France, " l’histoire est une passion " ( cf " Une passion française : l’histoire " in "Histoire de la France. Les formes de la culture ", sous la direction d’ André Burguière et Jacques Revel, Seuil, 1993 ).

Son enseignement peut devenir littéralement une affaire d’Etat impliquant directement le président de la République ou le Premier ministre. On peut en prendre pour exemple éclatant le Conseil des ministres du 31 août 1983 où le président de la République François Mitterrand évoque le sujet de l’enseignement de l’histoire sans que pourtant celui-ci soit à l’ordre du jour. Et c’est sans doute l’un des rares grands pays démocratiques où un Premier ministre n’hésite pas à prendre sur son temps surchargé pour venir prononcer – es qualité – le discours inaugural d’un colloque ( cf le discours du Premier ministre Pierre Mauroy lors du " Colloque national sur l’histoire et l’enseignement " tenu à Montpellier en janvier 1984 ).

Comme l’a déjà souligné l’historien Antoine Prost ( qui est d’ailleurs l’un de ceux qui ont lancé l’appel qui vient de paraître dans le " Journal du Dimanche " ), " l’histoire tient dans l’univers culturel et social des Français une place éminente. Nulle part ailleurs, elle n’est aussi présente dans les discours politiques ou les commentaires des journalistes. Nulle part ailleurs, elle ne bénéficie d’un statut aussi prestigieux. L’histoire est la référence obligée, l’horizon nécessaire de toute réflexion " ( ‘’Douze leçons sur l’histoire ", Seuil, 1996 ).

Mais est-ce vraiment mérité ?

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