Emmanuel Macron avait alors soutenu que « Le ciment le plus fort de l’Union sera toujours la culture et le savoir [...] Car cette Europe dont Erasme disait qu’il fallait demander à chaque jeune, déjà, de ''parcourir le continent pour apprendre d’autres langues'' et ''se défaire de son naturel sauvage'', cette Europe, parcourue par tant de guerres, de conflits : ce qui la tient, c’est sa culture [...] L’Europe doit être cet espace où chaque étudiant devra parler au moins deux langues européennes d’ici 2024. Au lieu de regretter le morcellement de nos contrées, renforçons les échanges ! En 2024, la moitié d’une classe d’âge doit avoir passé, avant ses 25 ans, au moins six mois dans un autre pays européen. Qu’il soit étudiant ou apprenti. »
Quid de la mise en pratique de ce ''grand dessein'' (dixit Emmanuel Macron)? Un an plus tard, en réponse à une question posée le 16 mai 2018 par la députée ''Modem'' Marguerite Deprez-Audebert sur la façon de «donner envie d'Europe à notre jeunesse», le ministre de l'Education nationale répond qu'il est « tout à fait primordial d'ancrer l'idée européenne chez les jeunes en leur faisant bien comprendre qu'il y va de leur avenir ». Et Jean-Michel Blanquer indique qu'il a élaboré une « stratégie » avec le Chef de l'Etat dont l'axe central est qu' « à l'horizon 2024, chaque étudiant devra parler deux langues européennes en plus de la sienne » et que « la moitié d'une classe d'âge devra avoir passé au moins 6 mois dans un autre pays européen que le sien » . Le ministre de l'Education nationale précise qu'il a fixé comme objectif pour l'année scolaire 2018-2019 que « 12% des élèves du second degré, soit 700000 élèves effectuent un séjour à l'étranger »
Plus de trois ans après, on aimerait savoir ce qui a été effectivement réalisé. Mais tout laisse à croire que l'on est fort loin du compte. Promesse, promesse quand tu nous tiens. Mais on peut redoubler. On sait que notre ministre de l'Education nationale n'est pas vent debout contre les redoublements, tant s'en faut.