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Billet de blog 11 septembre 2024

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Une ex-professeure certifiée fort à droite à la tête de l’Education nationale ?

Jusqu’alors, il s’agissait toujours d’un agrégé lorsqu’un professeur était nommé ministre de l’EN. Ce serait donc une première qu’Annie Genevard soit nommée à cette responsabilité. Avec une orientation fort droitière. Mais là ce ne serait pas une surprise, car elle était en 2° position dans le parti alors dirigé par Eric Ciotti : un entre-deux entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

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Douze des 33 ministres de l'Éducation nationale qui ont été nommés sous la Cinquième république ont été enseignants. Il est remarquable qu'ils étaient tous agrégés : cinq agrégés – du supérieur – en droit ou sciences politiques ; trois agrégés de lettres classiques, deux agrégé d'histoire et un agrégé de géographie, un agrégé de philosophie. Tout s’est passé jusqu’ici comme s'il était hors de question que des enseignants d'un autre « rang » puissent être à la tête du ministère de l'Éducation nationale. Mais pour les non-enseignants, la licence (le plus souvent de droit) pouvait manifestement suffire, et elle était d'ailleurs le diplôme le plus souvent détenu dans ce cas de figure.

Jean Berthoin (licence en droit), André Boulloche (Polytechnique), Louis Joxe (agrégation d'histoire), Lucien Paye (ENS, agrégation de lettres classiques), Pierre Sudreau (licence en lettres et en droit), Christian Fouchet (licence en droit), Alain Peyrefitte (ENS et ENA), Xavier Ortoli ( ENA), Edgar Faure (agrégation -du supérieur- de droit), Olivier Guichard (licences de droit et de sciences politiques), Joseph Fontanet (HEC), René Haby (agrégation de géographie), Christian Beullac (Polytechnique), Alain Savary (baccalauréat), Jean-Pierre Chevènement (ENA), René Monory (brevet industriel), Lionel Jospin (ENA), Jack Lang (agrégation – du supérieur – de droit public et sciences politiques), François Bayrou (agrégation de lettres classiques), Claude Allègre (docteur en physique, médaille d'or du CNRS,), Luc Ferry (agrégation de philosophie, et agrégation – du supérieur- des sciences politiques), François Fillon (DEA en droit public), Gilles de Robien (capacité en droit), Xavier Darcos (agrégation de lettres classiques), Luc Chatel (DESS de marketing), Vincent Peillon (agrégation de philosophie), Benoît Hamon (licence d'histoire), Najat Vallaud-Belkacem (licence de droit et sciences-po), Jean-Michel Blanquer (agrégation – du supérieur – de droit public), Pap Ndaye ( agrégation d’histoire), Gabriel Attal ( master IEP Paris), Amélie Oudéa-Castera ( ENA ), Nicole Belloubet (agrégation - du supérieur -de droit )

A titre d’information ‘’préventive’’’, la relation de la convention nationale consacrée à l’école et aux jeunes qui s’est tenue le 14 avril 2021 au Siège des Républicains.

« Pendant plus de trois heures, les parlementaires de notre famille politique, Annie Genevard, Patrick Hetzel, Stéphane Viry, Max Brisson, Frédéric Reiss, Ronan Le Gleut et Alexandra Borchio-Fontimp [...] ont échangé et débattu […] A la suite des moments de « questions-réponses », nos élus ont présenté les 23 propositions prioritaires de notre famille politique relatives à l’école et aux jeunes, propositions que vous avez majoritairement approuvées.

NOS PROPOSITIONS :

1 – Enseigner les fondamentaux avec les méthodes certifiées par le ministre de l’Education nationale.

2 – Faire de l’apprentissage du français une grande cause nationale, notamment en instaurant un examen de français à l’entrée en 6e, non pour un redoublement mais pour une remise à niveau pendant l’année de 6e.

3 – Concevoir les programmes d’Histoire avec pour finalité la narration d’un récit national et la transmission d’un héritage commun.

4 – Ajouter une épreuve d’anglais au brevet des collèges.

5 – Renforcer la sécurité dans les écoles en permettant l’intervention des membres de la réserve civile de la police nationale aux abords et au sein des établissements sur demande du proviseur.

6 – Faire de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité de la politique éducative en menant de véritables campagnes de sensibilisation et en créant des professeurs référents dans les établissements scolaires.

7 – Mettre fin sans délai aux fonctions d’une personne qui, travaillant dans un établissement scolaire, serait en voie de radicalisation ou adhérerait manifestement à des thèses antirépublicaines.

8 – Interdire le voile des accompagnants scolaires.

9 – Assurer le respect de la laïcité dans les lieux d’enseignements de l’université.

10 – Donner davantage d’autonomie aux chefs d’établissement.

11 – Associer systématiquement les élus territoriaux à l’élaboration de la carte scolaire et à la gestion des établissements, y compris en cas de fermeture de classe et inciter les élus locaux à expérimenter des politiques publiques de plus grande mixité sociale.

12 – Proposer des contrats de mission à durée déterminée aux enseignants pour qu’ils s’engagent dans une zone géographique prioritaire ou rurale ou encore en vue d’une tâche spécifique en contrepartie d’une meilleure rémunération.

13 – Proposer aux jeunes retraités de l’Éducation nationale d’assurer des cours de soutien auprès des élèves en difficulté ou de faire du tutorat aux élèves professeurs, sur le même modèle que le cumul emploi retraite des médecins.

14 – Mieux connecter les établissements scolaires (collège et lycée) et le monde professionnel en multipliant les échanges entre les élèves et les acteurs économiques du territoire, en développant la pratique d’immersion des enseignants au sein des entreprises et en renforçant la présence des représentants des secteurs professionnels du territoire dans les lycées.

15 – Mettre fin au collège unique et permettre l’apprentissage dès 14 ans comme en Allemagne.

16 – Instaurer un dispositif “zéro charge patronale” pour tout recrutement d’un apprenti.

17 – Redonner aux régions le rôle de chef de file dans le pilotage de l’apprentissage.

18 – Renforcer l’alternance dans le cadre du cursus universitaire.

19 – Faire du critère de l’employabilité la priorité de l’enseignement supérieur en rendant systématique l’évaluation de l’insertion professionnelle des diplômés pour toutes les formations et en conditionnant l’ouverture et le maintien d’une formation diplômante lors du processus de contractualisation avec le ministère à des taux d’insertion professionnelle satisfaisants.

20 – Associer des représentants des secteurs économiques du territoire aux conseils d’administration des unités de formation et de recherche (UFR).

21 – Mettre en place 300 000 Jobs pour la Nation qui se substitueront provisoirement aux emplois détruits par la crise.

22 – Créer un dispositif d’accès au premier emploi pour les jeunes grâce à la prise en charge par l’État des six premiers mois de salaire.

23 – Créer un prêt bancaire spécifique pour les jeunes, garanti par l’État.

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