Il est vrai que le coût de l’opération (16 millions d’euros quand même...) est considéré par ses initiateurs comme quasi négligeable en regard de la diminution à hauteur de 692 millions d’euros du budget de l’Etat consacré à l’Ecole (JO du 22 février dernier). Tout est affaire de proportion et de point de vue quant aux dépenses en retrait pour l’avenir même des enfants de France…
Il est aussi soutenu qu’il n’y a pas de lien entre les deux « retraits » et que l’opération livret « Au coeur des Jeux » accompagné d’une pièce de deux euros commémoratives a été conçue de longue date , bien avant la décision d’amputer le budget de l’État : relier les deux procéderait à l’évidence d’un très mauvais esprit (sans doute "extrémiste" voire "antirépublicain")
Dans le livret en principe destiné à des enfants (des élèves du CP au CM2) "on" a droit (les enfants ou leurs parents ?) à des textes écrits par Gabriel Attal lorsqu’il était encore ministre de l’Education nationale (et n’avait pas encore emporté avec lui l’engagement de la priorité à accorder à l’Education nationale dans son tout nouveau poste de Premier ministre), par Amélie Oudéa-Castéra quand elle n’était encore (ou déjà ?) que ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques (et qu’elle ne s’était pas encore illustrée dans la charge supplémentaire de l’Education nationale et de la Jeunesse) et bien sûr par Emmanuel Macron, le plus "intéressé" (dans tout le sens du terme)
A ce sujet et pour rappel, ce billet en date du 20 janvier dernier : les jeux olympiques de Jupiter
Emmanuel Macron ne voudrait pas quitter l’Olympe après son deuxième quinquennat : il veut rester dans l’Histoire le Chef d’Etat français qui a réussi les Jeux. La période politique qui s’ouvre pour lui est donc plus celle des JO que celle des élections européennes.
D’abord un casting ministériel significatif. Amélie Oudéa-Castéra n’a pas reçu en charge le ministère de l’Education nationale en dépit du fait qu’elle était en charge des Sports et surtout des Jeux olympiques et paralympiques, mais au contraire parce qu’elle l’était [...] Ce qui compte désormais avant tout pour Emmanuel Macron, ce sont les six mois qui viennent, et surtout des deux derniers, précédant les Jeux olympiques. Là, croit-il , pourra se jouer sa figuration dans l’Histoire. Ce sont les jeux olympiques de Jupiter.