Selon « Le Parisien » du 22 mars, « à Pont-Sainte-Maxence, l’Institution Saint-Joseph-du- Moncel avait prévu d’organiser début mars des ateliers autour de l’équité salariale ou en encore de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle. ’’ Une semaine de propagande’’ selon le collectif Parents vigilants, proche d’Eric Zemmour. La direction a décidé de ‘’retravailler ses contenus’’ »
Cet épisode ne saurait être considéré comme fortuit et singulier car en septembre dernier, Eric Zemmour a annoncé qu'«avec Reconquête ,on va former des groupes de parents dans chaque académie pour qu'ils surveillent, qu'ils dénoncent, qu'ils nous signalent ce qu'ils trouvent scandaleux au sein de l'Education nationale », en ajoutant «ne laissez pas à des intervenants extérieurs apprendre à votre fille de six ans que si elle le souhaite, elle peut devenir un garçon ». Le cadre et la direction sont donc bien tracés.
Selon le « Courier picard’’ du 23 mars, « si l’établissement n’a pas répondu à nos sollicitations, Pascal Leroy, directeur de l’enseignement catholique de l’Oise est revenu sur le positionnement du chef d’établissement : ‘’ Il a bien réagi pour éviter tout risque de polémique ou de pression, de lobbying. En évoquant la question de genre, il y a des risques de maladresse ou de mauvaises interprétations de la part des enseignants. Au niveau national, nous y travaillons et nous pourrons prochainement apporter des outils pour former les professeurs à ces questions d’actualité afin qu’ils puissent répondre aux jeunes »
Ces réactions du directeur diocésain de l’enseignement catholique de l’Oise font plus question qu’ils n’apportent de réponses ; d’autant plus que, pour la première fois de son histoire, l’enseignement catholique a promulgué en avril 2010 un document consacré à «l’éducation affective, relationnelle et sexuelle dans les établissements catholiques d’enseignement», un document dit d’ "orientation" de 45 pages issu de dix-huit mois de travail d’une commission présidée par son secrétaire général adjoint, Claude Berruer.
On remarquera aussi que ce document peut prêter pour le moins à controverses si on prend en considérations par exemple les extraits suivants : « l’anthropologie a toujours reconnu l'importance structurante de la différence sexuelle. Un courant récent, néanmoins, conteste ce modèle. La ‘'gender theory'' privilégie le ‘'genre'', considéré comme une pure construction sociale, et diversifié selon les orientations sexuelles, aux dépens du ‘'sexe''. Elle manifeste un déni de la différence corporelle et psychologique qui préexiste aux rôles culturels [ ...]. Le but de la ‘'gender theory'' est de ‘'libérer'' l'individu de tout cadre normatif donné par la nature, la société, la religion et de permettre à chacun de choisir librement son identité, son orientation sexuelle et sa forme de famille ".
Il s'agirait donc, en définitive, pour l'enseignement catholique, de libérer les jeunes d'influences ‘'contre-nature'' : « La diffusion de publicités androgynes de plus en plus nombreuses, la popularité du personnage de Michaël Jackson sont les signes patents de la séduction de ce nouveau modèle proposé auprès des jeunes générations. Traversés malgré eux par ces influences, de plus en plus de jeunes se posent la question de leur identité sexuelle et pensent qu'il est nécessaire d'expérimenter des pratiques sexuelles pour vérifier l'orientation de leur désir ». A partir de là, la conclusion coule de source : « Dans ce contexte, la parole des éducateurs est fortement requise, surtout vis-à-vis d'adolescents qui ont à découvrir leur condition d'être masculin ou d'être féminin ».
Selon le « Courrier picard » l’association Clin d’oeil LGBTQIA+ « se dit prête à participer à tout type d’atelier dans les établissements scolaires privés comme publics.’’Ils privent les élèves de débat sur des sujets sociaux importants. Ce collectif a une méconnaissance de ce que peut être une personne LGBTQIA+. Ils ont un fantasme de contamination: ils pensent qu’en en parlant , ils vont créer des vocations. C’est d’une violence extrême, quelques mois seulement après le suicide d’un jeune garçon ‘’ »