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Billet de blog 25 novembre 2014

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Un plan qui amplifie les ABCD sans «mauvais genre»

Le Monde titre Un plan pour l'égalité filles-garçons sans mauvais genre tandis que ToutEduc précise: « un plan qui prolonge et amplifie les ABCD ». Dès aujourd'hui, le plan est détaillé longuement sur le site du ministère : « Installer durablement une culture de l'égalité entre filles et garçons ».

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Le Monde titre Un plan pour l'égalité filles-garçons sans mauvais genre tandis que ToutEduc précise: « un plan qui prolonge et amplifie les ABCD ». Dès aujourd'hui, le plan est détaillé longuement sur le site du ministère : « Installer durablement une culture de l'égalité entre filles et garçons ».

L'égalité filles garçons est inscrite dans le tronc commun de la formation initiale, et le ministère met à disposition de chaque ESPE un module national de formation à l'égalité.

L'égalité filles garçons devient une priorité du plan national de formation continue. Un séminaire national va procéder à une première formation qui sera ensuite déclinée académie par académie. Des animations pédagogiques seront assurées sur ce sujet par les inspecteurs auprès des enseignants du premier degré. Un parcours m@gistère de 3 heures sur l'égalité entre les filles et les garçons sera ouvert dès le mois de décembre, pour tous les enseignants des premier et second degré. Dans le premier degré, ce parcours sera proposé dans le cadre des 18 heures de formation fixées dans les obligations de service des enseignants (dont 9 heures sont réservées aux modules magistère).

Un site internet est ouvert à tous (enseignants ou parents en particulier), sur les enjeux et les outils. Et des sélections des ressources du site sont rassemblées dans deux rubriques :

-la rubrique''La mallette pédagogique'' à destination des enseignants

- la rubrique ''Les essentiels'' doit permettre à tout un chacun de prendre connaissance des enjeux et des outils de la démarche en quelques clics

Le terme de « genre » ne figure pas dans ce dispositif.

Interrogée sur l'absence de ce terme (une sorte de ''chiffon rouge'' pour les détracteurs des ABCD) lors de la présentation de ce « plan », Najat Vallaud Belkacem a répondu qu'il n'était pas devenu un « mot tabou », mais que « s'agissant de cet apprentissage de l'égalité filles-garçons à l'école, il est préférable d'employer des mots simples, compréhensibles par tous ».

Par ailleurs, comme le relate la journaliste du « Monde » dans l'article du 25 novembre déjà cité, « Najat Vallaud Belkacem continue de revendiquer l'apport des études de genre » tout en précisant que « même si nous n'étions pas en faute dans la polémique sur la'' théorie du genre'', il faut tirer les leçons de l'épisode. Si nous avons commis une erreur, c'est de ne pas expliquer suffisamment pourquoi c'est si essentiel de lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge, car cela joue concrètement sur les apprentissages ».

« Un prolongement et une amplification »

Au ministère, il n'est pas question de nier que « la partie la plus efficace » de l'expérimentation ABCD a été « conservée »

Par ailleurs les séquences pédagogiques utilisées pour les « ABCD de l'égalité » (conçues pour l'école primaire, de la grande section de maternelle au CM2) n'étaient qu'au nombre d'une dizaine. Elles sont maintenant bien plus nombreuses et couvrent « tous les niveaux de la scolarité, de la maternelle au baccalauréat ».

Enfin, et ce n'est sans doute pas le moins important loin s'en faut), il doit être clair désormais que la question de ''l'inégalité'' (et des stéréotypes'') ne concerne pas seulement les filles mais tout autant les garçons..

Comme l'a souligné également la ministre de l'Education nationale lors de la présentation de ce « plan » : « eux-mêmes souffrent des stéréotypes, eux qu'on autorise à être plus agités sont davantage victimes d'accidents domestiques et fournissent le gros des bataillons de décrocheurs. C'est aussi pour eux qu'il faut créer des conditions de réussite qui ne soient pas influencées par le sexe ».

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