Il y a tout juste un an , Nicolas Sarkozy réaffirmait urbi et orbi, le verbe haut, la politique de l’Education nationale qu’il avait engagée et n’hésitait pas alors à apporter un soutien appuyé à " l’excellent ministre de l’éducation ", Xavier Darcos.
Lors de cette intervention toute consacrée aux questions d’éducation, le président de la République n’avait certes pas fait d’annonces nouvelles un an après son accès à la tête de l’Etat, mais il avait martelé plus que jamais son credo " réformateur " accompagné de son mot d’ordre inévitable ( " passer du quantitatif au qualitatif " ).
" Ce sont les réformes qui permettront les réductions de postes ", disait-il. " On maintient les réformes qui permettront les réductions de postes ", répétait-t-il.
Au premier plan, le projet de " réforme des lycées ". Ce projet, insistait-il, devrait permettre " d’alléger les heures de cours " ( " supérieures à tous les autres pays européens ", en raison notamment de " tout un tas d’options où personne ne va " ), et d’économiser des postes d’enseignants.
En conclusion, Nicolas Sarkozy n’hésitait pas à s’en prendre aux manifestions lycéennes, en affirmant que " sur les 25 dernières années, il y avait eu 18 manifestations lycéennes " tout en ironisant alors sur les ministres ( et chefs d’Etat ? ) précédents : " ces manifestations ont conduit à ce que tous les ministres de l’Education successifs, avec un grand courage, ont dit : eh bien, puisque les lycéens sont dans la rue, on renonce ".
Un an après, où en est-il ? Profil haut ou profil bas ? Soutien public appuyé à l’ " excellent ministre " Xavier Darcos ou non ? Réforme du lycée avec diminution des horaires des élèves et des postes d’enseignants ou pas ? ‘’Grand courage’’ ou ‘’renoncement ’’, en dépit des rodomontades de l’année passée ? To be or not to be ? " Happy birth day, mister président " !