Une révolution est en marche en Afrique contre la confiscation du pouvoir par une oligarchie occidentalisée, contre la soumission à l'impérialisme américano-européen, contre, particulièrement, la perpétuation du colonialisme français qui s'impose comme une tyrannie. Au Mali, au Burkina-Faseo, au Niger, au Gabon, peut-être demain au Sénégal et en côte d'Ivoire, des militaires patriotes, soucieux avant tout de défendre l'intérêt du peuple chassent des pouvoirs corrompus et serviles vis-à-vis de la France.
Au lieu des condamnations, des menaces, des maintiens sur place provocateurs, notre pays doit réagir dans le bon sens en reconnaissant cette volonté populaire et révolutionnaire qui exige la fin véritable d'une colonisation subsistant sous une forme larvée. Il doit reconnaitre

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la légitimité du nouveau pouvoir manifestement acceptée par la population. Il doit faire confiance à sa volonté affichée d'opérer dans le délai qu'il juge nécessaire une transition vers une démocratie nouvelle. Il doit considérer la volonté pacifique qui se manifeste aujourd'hui dans cet appel à ce sit in, volonté qui contraste avec les menaces belliqueuses d'une CEDEAO qu'il soutient à bout de bras et de la France elle-même dont les troupes font figure désormais de troupes d'occupation.
Le rappel de l'ambassadeur français et des soldats stationnés au Niger est une urgence. Si la France ne le comprend pas, elle aura la responsabilité de tous les dérapages possibles.