Des socialistes 1 : pourquoi j'hésite entre Aubry, Hollande et Hamon le 30-12-2009 in LePost.fr
A deux jours du premier janvier, ce n'est pas 2010 qui pointe à l'horizon politique, c'est 2012. Même si rien ne l'a officialisé, tout indique qu'en 2009, le corps français a fait deux choix pour la future présidentielle, le choix des tripes et le choix du coeur. Reste à faire celui de la tête.
Le choix des tripes n'est plus douteux. Le "TSS" d'avant 2007 qui avait paru faiblir durant un bref état de grâce semble se répandre même dans les couches sociales les plus résistantes (paysannerie, bourgeoisie d'affaire) comme la nausée que soulève un personnage omni-présent et omni-déplaisant. Sarkozy, cette année, est devenu un permanent malaise.
Le choix du coeur est moins affirmé. Le dégoût du politique atteint beaucoup de monde. La rengaine du "tous pourris" s'est nourrie d'affaires mal classées et de retournements de veste. Cependant dans l'accumulation des sujets d'aigreurs, c'est la souffrance sociale qui l'emporte et c'est vers la gauche qu'on se tourne et appelle naturellement le remède.
Le malheur c'est que justement, à gauche, le choix n'est pas fait. Malheur, souhaitons-le, tout provisoire. Mais à condition qu'on choisisse dès 2010 et avec la tête, une bonne tête à la gauche.

Bref, Hollande s'il faut s'y résoudre, Hamon s'il le peut, Aubry si elle le veut, le choix pour moi à faire absolument en 2010 pour 2012 est limité mais très riche d'espoir. Il sera d'abord le vôtre, Martine. Bonne année.