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Billet de blog 11 octobre 2011

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Des socialistes 20 : Bataille gauche-droite au parti de l'alternance

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clément dousset

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Bataille gauche-droite au parti de l'alternance

11/10/2011 à 11h29 | 147 vues | 0 réactions

2.500.000 mille votants : c'est pas mal. Mais, vu l'enjeu réel, la droite a raison de dire que c'est peu. Tout le monde à gauche, socialiste ou pas, sait que le candidat de l'alternance en 2012 ne peut être qu'un des deux candidats présents au second tour des primaires. Tout le monde à gauche peut voter au second tour. Je me permets donc de dire qu'aucun de ceux qui ont l'intention de voter au deuxième tour de 2012 ne peut prétendre être cohérent avec lui-même s'il ne vote pas à ce second tour-ci.


Il me paraît tout à fait improbable qu'en 2012 nous ayons une resucée de 2002, que le candidat socialiste arrive en troisième position au premier tour. Donc, contre le candidat de droite, il faudra voter Hollande ou Aubry. Et voter Hollande ou Aubry, c'est peut-être voter pour une même conception de la présidence si on l'oppose à celle de Sarkozy, mais ce n'est pas voter pour la même politique.

Je ne vais pas reprendre le catalogue des oppositions qui distingue un social démocrate se refusant aux réformes de fond, à la lutte réelle contre les inégalités, à une action vraiment contraignante contre les pouvoirs financiers, au choix d'une relance dynamique contre la simple gestion de la rigueur et une socialiste engagée depuis trois ans à la tête de son parti dans l'établissement d'un changement réel et profond qu'elle entend mettre en oeuvre totalement si elle est élue. La façon dont la droite dénonce la fermeté de gauche de Martine Aubry est déjà suffisamment parlante. Elle montre le choix que cette droite ferait si elle avait à le faire. Alors, les électeurs de gauche qui eux ont justement à faire réellement ce choix doivent le faire et le faire bien.

Manuel Valls qui, à plus de sept mois des législatives, déclare déjà qu'il veut gouverner avec Bayrou, qui prône des recettes de droite comme la "TVA sociale", qui, sur le plan de la politique étrangère, de la politique de sécurité et d'immigration puise largement dans les idées umpistes, s'est tout de suite déclaré pour Hollande. Je regrette bien pour ma part que Montebourg qui se présente comme à la gauche des socialistes ne se soit pas, lui, immédiatement déclaré pour Aubry. Les choix des écologistes, du parti de gauche, des communistes, du parti anticapitaliste même n'ont pas non plus été clairement affirmés. Cette attitude d'attentistes ou de spectateurs qu'adoptent les responsables de gauche, intéressés pourtant forcément par le choix des Français, ne me paraît pas convenable.

Inutile d'utiliser des périphrases. Démocratique et fraternelle sans doute, c'est quand même une vraie bataille qui se livre jusqu'à dimanche à l'intérieur de la gauche entre ses deux grandes mouvances. Chacun se doit d'y participer. Après il sera trop tard.

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